dimanche 11 décembre 2011

100 000 infirmières évoquent leurs conditions de travail

Selon Linda Aiken, auteure principal de l'étude et professeure en soins infirmiers et sociologie de l'université de Pennsylvanie, "le pourcentage d'infirmières en burn out est supérieur à un tiers dans la plupart des pays, et nettement plus élevé en Corée du sud et au Japon, près de 60% dans ces deux pays".
Pratiquement le moitié des infirmières dans tous les pays interrogés (excepté l'Allemagne) doutent notamment en la capacité des patients de gérer leurs soins après leur sortie.
"La façon dont les infirmières gèrent leur métier au sein de leur hôpital est un baromètre de la façon dont se débrouillent les patients dans ces mêmes structures"déclare le Linda Aiken.
De meilleures conditions de travail : une meilleure qualité des soins
Pour l'équipe de recherche, l’amélioration de la qualité des soins passe notamment par le recrutement de professionnels, l'amélioration des relations entre IDE et médecins, l'implication des infirmières dans la gestion de l'hôpital, ou un meilleur soutien managérial de celles et ceux qui sont au lit du patient.
Et le Dr Aiken d'ajouter : "Une attention accrue à l'amélioration de l'environnement de travail pourraient être associée à des gains substantiels dans la stabilisation de la main d'oeuvre infirmière, tout en améliorant la qualité des soins hospitaliers à travers le monde"
Rédaction ActuSoins

mercredi 23 novembre 2011

Patients non-francophones : une prise en charge complexe













Comment font les infirmières hospitalières pour communiquer avec des patients non-francophones et assurer leur prise en charge ? Parallèlement à la « débrouille », certains hôpitaux ont recours à des services d’interprétariat professionnel.

Il y a, en France, environ 7 millions de personnes étrangères et chaque année, quelque 70 millions de touristes visitent l’Hexagone.
Lorsqu’ils ont des problèmes de santé, face à des praticiens qui ne parlent pas leur langue, l’explication des soins peut s’avérer difficile.
« Je prends quotidiennement en charge des patients non-francophones », souligne Sylvie Aubrun, infirmière anesthésiste au bloc opératoire de l’hôpital Lariboisière dans le 10e arrondissement de Paris.
L’infirmière n’est pas entièrement satisfaite de la prise en charge offerte à ces patients d’un point de vue médico-légal et en termes de qualité des soins. « Un soigné qui ne comprend pas ce que nous lui disons ne peut pas participer aux soins, indique-t-elle. Il est difficile d’obtenir son consentement éclairé. »
Des solutions variées  
Quelles solutions se présentent aux infirmières ? « Dans notre hôpital, nous pouvons avoir recours aux personnels ressources, c’est-à-dire aux professionnels de santé qui parlent une autre langue, rapporte Sylvie Aubrun. Mais ils doivent tout de même être disponibles, ce qui n’est pas toujours le cas. »
L’Assistance-Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) a également mis à disposition de son personnel un kit de communication afin d’améliorer la prise en charge des personnes ayant des difficultés d’expression et/ou de compréhension.
A l’hôpital Lariboisière, l’association Inter service migrant (ISM) Interprétariat tient des permanences avec des traducteurs professionnels. « Nous l’utilisons peu au bloc, ce sont surtout les consultations qui y ont recours », note Sylvie Aubrun.
Les services peuvent également utiliser la consultation téléphonique offerte par ISM Interprétariat (30 euros le ¼ d’heure). Cette association, composée d’une équipe de 326 interprètes traduisant 105 langues et dialectes, propose aussi des traductions avec un interprète qui se déplace ponctuellement au sein des services hospitaliers (115 euros la demi-journée de trois heures).
" Les infirmières accèdent directement à nos prestations," fait savoir Abdelaziz Tabouri, directeur par intérim de l’association. "Elles sont les premières à être en contact avec les patients non francophones et leur famille, et donc à être confrontées au problème de la langue. »
L’association intervient dans l’ensemble des hôpitaux de l’AP-HP, qui demeure son premier client, et par téléphone dans les grandes villes de province comme à Marseille ou Brest.
Un recours indispensable
Néanmoins, la majorité des infirmières ont encore recours à la « débrouille ».
Par exemple, certains patients viennent accompagnés de personnes leur servant de traducteur, ce qui peut poser des problèmes éthiques. « Le patient ne dit pas tout devant sa mère, son père ou son fils qui lui sert d’interprète », constate l’infirmière. « Avec des interprètes non-professionnels se pose la question de la confidentialité, du respect du secret médical et de l’intimité du patient », poursuit Abdelaziz Tabouri.
A l’inverse, les interprètes professionnels sont formés sur le cœur du métier avec les exigences éthiques, professionnelles et déontologiques que cela implique, et à leur secteur d’intervention. « Il est très important de communiquer clairement avec les patients", soutient Sylvie Aubrun en précisant qu’il y a encore beaucoup à faire pour offrir la prise en charge idéale. "Mais les contraintes budgétaires nous limitent. »
Selon Abdelaziz Tabouri, la question financière n’est pas le frein principal du recours aux services d’ISM Interprétariat. « Le premier obstacle vient du fait que le personnel ne connait pas nécessairement l’existence de notre service. Il faudrait le sensibiliser à la problématique de l’accueil de qualité des patients car ce n’est pas un interprétariat de confort. Il participe à la bonne gestion de la santé et à l’équilibre financier de l’hôpital car il permet d’éviter des hospitalisations et permet donc des économies d’échelle. »
Autant d’offres dont ne bénéficient pas les infirmières libérales, faute de financement. De fait, « elles se débrouillent comme elles peuvent », indique le Sniil. « Elles doivent certainement puiser dans leurs compétences personnelles ou alors avoir recours à la famille », souligne  Philippe Tisserand, président de la FNI.
Laure Martin

Fédérer les infirmières francophones dans le monde : Une utopie ?

Nombreux sont les syndicats, les associations, les ordres, les coordinations ou les regroupements qui se disent représentatifs de la profession infirmière. De quoi s’y perdre parfois. Éclairage sur le SIDIIEF (Secrétariat International Des Infirmières et Infirmiers de l’Espace Francophone), dont la mission est de faciliter le partage des expériences et des savoirs infirmiers à travers l’espace francophone.
« C’est édifiant de voir tout ce qui est édité en anglais et qui ne l’est jamais en français. La langue française n’est malheureusement pas une priorité au niveau mondial et même l’OMS ne diffuse pas et n’utilise pas une partie de nos ouvrages ». Catherine Buzy, infirmière puéricultrice, est membre du SIDIIEF, au travers de l’association à laquelle elle appartient.
Cette organisation représente à ses yeux, un véritable réseau d’échange et d’opportunités pour les infirmières.« Par son intermédiaire, nous pouvons diffuser nos informations dans un espace suffisamment grand pour que ça nous touche tous ».
"Fédérer les infirmiers de l’espace francophone"
Basé au Québec, avec une antenne européenne en Suisse, le SIDIIEF est une organisation internationale non gouvernementale. Outre ses missions de diffusion d’informations, il cherche à fédérer les infirmiers de l’espace francophone et à valoriser le développement de la compétence professionnelle.
« Par exemple, dans  le cadre de notre plan triennal, nous avons mandaté la faculté de sciences infirmières de l’université de Montréal pour réaliser une étude sur les profils de formations des infirmières dans une vingtaine de pays de la francophonie afin d’avoir une idée sur l’état de la situation. À l’issue des conclusions du rapport, nous avons constitué un comité de travail international et nous avons proposé un mémoire pour expliquer l’enjeu de la formation universitaire initiale pour les infirmiers, qu’ils soient dans les pays du Nord, où dans les pays du Sud » explique Hélène Salette, secrétaire générale du SIDIIEF.
Parmi les autres axes de développement du SIDIIEF, figurent l’appui à la condition de la femme dans le monde et la collaboration Nord-Sud. L’Afrique est fortement représentée au SIDIIEF, notamment en république démocratique du Congo. En France, 66 membres y adhèrent, dont 12 associations et 5 institutions comme l’AP-HP.
L’existence du secrétariat est en général bien accueilli des syndicats infirmiers. « Il est essentiel de promouvoir la profession. En France, nous sommes très en retard, notamment en termes de LMD. Quand on voit au Liban ou au Québec ce que les infirmières arrivent à faire, on en est loin. D’où l’importance d’une organisation comme le SIDIIEF. », estime Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI (Syndicat National des Professionnels Infirmiers).
Afin de réunir les professionnels de tous pays, le SIDIIEF organise en mai 2012 à Genève, son cinquième congrès mondial des infirmières et infirmiers francophones. 1500 infirmières y sont attendues pour partager leurs savoirs et contribuer au développement de la santé ainsi qu'à la qualité des soins offerts aux populations. Avis aux amateurs de conférences et de tables rondes.
Malika Surbled

samedi 22 octobre 2011

Les risques d'asthme doublés chez les enfants obèses



RelaxNews
Les enfants obèses courent deux fois plus de risques que ceux de poids normal de développer de l'asthme, selon un groupe d'experts réunis au cours de la 2e édition du congrès annuel du Pediatric Allergy and Asthma Meeting (PAAM 2011) à Barcelone, qui a fermé ses portes le 15 octobre.
L'obésité et l'asthme partagent un certain nombre de facteurs communs, selon les spécialistes, notamment la surproduction de cytokines, des substances aux effets inflammatoires, en présence de plusieurs stimuli.
Les experts ont aussi évoqué le rôle du régime méditerranéen, riche en fruits, légumes et poisson, qui protège à la fois de l'obésité et de l'asthme, pouvant débuter dès la phase embryonnaire.
Une étude récente, publiée par l'Université de Greenwich, a par exemple montré que les enfants dont la mère était en surpoids avaient 30% de risques en plus de développer de l'asthme à l'adolescence, par comparaison avec ceux de femmes de poids normal avant leur grossesse.
Une autre étude norvégienne avait conclu que les personnes disposant d'un surplus de graisse abdominale avaient deux fois plus de risques de développer de l'asthme. Même si l'étude n'allait pas plus loin, les scientifiques postulent que l'obésité, la résistance à l'insuline et le syndrome métabolique jouent tous un rôle dans le développement de l'asthme.


www.cyberpresse.ca


Le téléphone cellulaire n'accroît pas le risque de cancer


Fin mai, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'Organisation mondiale de la santé, a estimé que l'usage des téléphones portables était «peut-être cancérogène pour l'homme». Les experts réunis par le Circ avaient analysé toutes les études sur le sujet, dont certaines montraient un risque accru de gliome, un cancer du cerveau.
L'étude danoise, conduite sur 358.403 abonnés à un service de téléphone portable, ne va pas dans ce sens. Elle fait apparaître une absence de lien, même chez les personnes abonnées depuis plus de 13 ans, et pour tout type de cancer du cerveau.
L'équipe, conduite par Patrizia Frei, de la Société danoise du cancer, a prolongé jusqu'en 2007 une enquête qui s'arrêtait en 2002 et avait déjà fait apparaître une absence d'accroissement du risque de cancer. Les nouvelles données fournissent un échantillon beaucoup plus large d'utilisateurs longue durée.
Chez les 358.403 personnes dont l'état de santé a été suivi, il y a eu 10.729 tumeurs du système nerveux central -5111 chez des hommes et 5618 chez des femmes-, mais à peu près autant chez les abonnés que chez les autres.
Dans le détail, les taux de gliome et de méningiome étaient similaires chez les abonnés au téléphone portable et chez les autres, avec des variations «non significatives», quel que soit le nombre d'années d'abonnement. Pour certains types de tumeurs, il y avait d'autant moins de risques qu'on l'avait utilisé plus d'années.
L'étude ne tient compte que des personnes abonnées individuellement, sans tenir compte de celles ne disposant que d'un téléphone portable professionnel, classées comme non-utilisatrices du portable. Par ailleurs la durée quotidienne d'utilisation du téléphone n'est pas connue, les abonnés n'ayant pas été interrogés.
Les chercheurs n'excluent pas à cet égard qu'une augmentation du risque apparaisse chez les très gros utilisateurs, pour une utilisation de plus de 15 ans, ce qui pourrait être l'objet d'études ultérieures.
Il y avait en 2010 plus de 5 milliards d'utilisateurs du téléphone portable au monde, à qui les autorités sanitaires suggèrent régulièrement d'utiliser les textos et les kits mains libres pour réduire l'exposition.
www.cyberpresse.ca

dimanche 16 octobre 2011

Nouveau programme pour dépister et traiter le cancer de l'ovaire


La Presse Canadienne
Montréal
Un nouveau programme visant à changer la manière de diagnostiquer et traiter le cancer de l'ovaire verra le jour grâce à un partenariat entre deux organisations.
À l'hôpital Notre-Dame de Montréal, l'Institut de recherche Terry Fox (IRTF) et le Partenariat canadien contre le cancer ont indiqué jeudi qu'ils verseront une somme de 5 millions $ sur cinq ans pour ce programme pancanadien multi-institutionnel sur le cancer de l'ovaire.
Intitulé COEUR, il identifiera de nouveaux biomarqueurs pour dépister et traiter cette forme de cancer, qui se traduira par une utilisation plus efficace des médicaments pour les patientes.
Au Canada, près de 2500 femmes reçoivent annuellement un diagnostic de cancer de l'ovaire et 1700 décèdent de cette maladie, selon l'Institut, qui ajoute que ce cancer représente la cinquième cause de décès liés au cancer dans le monde occidental.
Le président et directeur scientifique de l'IRTF, le docteur Victor Ling, a indiqué que ce projet changera la façon de penser des pathologistes, des médecins ainsi que des cliniciens concernant le cancer de l'ovaire.
Il estime qu'une meilleure compréhension de cette maladie permettra notamment le développement et la prestation de soins plus personnalisés aux patientes.
Un consortium de 35 chercheurs a été formé pour ce projet à la suite d'une initiative de la communauté du cancer de l'ovaire. Le projet sera dirigé par trois Canadiens oeuvrant dans deux importants centres de recherche en oncologie, dont le Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal.

Lymphome de Hodgkin : un traitement plus efficace et moins toxique fait ses preuves aux États-Unis

  Delphine Chayet annonce en effet dans Le Figaro qu’« un essai clinique montre les bénéfices de l’association d’une immunothérapie et d’une...