Soignée à la morphine et accusée de trafic de drogue

Soignée à la morphine et accusée de trafic de drogue 
Le Parisien
Le Parisien se penche sur le cas d’une femme invalide à               70%, « atteinte d’une maladie orpheline du pancréas liée à une malformation à la naissance », et dont la « vie est faite au quotidien de piqûres de morphine destinées à soulager sa douleur permanente à l’abdomen et au dos ».
Claudine Cancel déclare ainsi : « Depuis 10 ans, je prends 240 mg de morphine par jour, que des médecins m’ont prescrite pour me soulager ». Le journal observe cependant que « ce dosage est l’objet d’un litige, après qu’il a intrigué la CPAM du Vaucluse, il y a 3 ans », notant que la patiente « est poursuivie devant la justice pour usage, détention et acquisition de stupéfiants ».
Le sous-directeur de la Sécurité sociale du Vaucluse déclare ainsi : « Elle se fait prescrire, délivrer et rembourser 9 à 18 fois la dose normale. Il est médicalement impossible de prendre de telles quantités. C’est un enjeu de santé publique. Imaginez qu’elle fasse une overdose, là, on nous dira, vous êtes responsables ». Le Parisien relève que le responsable « estime à 8 000 € le préjudice subi par sa caisse depuis 7 ans ».
L’avocat de la patiente indique quant à lui : « J’ai des attestations de médecins, de professeurs qui sont des autorités en la matière, et qui ont prescrit ces médicaments et les doses qui vont avec. Si la Sécurité sociale estime qu’elle ne peut pas supporter ces doses, pourquoi ne poursuit-elle pas les médecins prescripteurs ? ».
Le quotidien conclut que « le substitut du procureur de la République, probablement peu convaincu par l’argumentation de la CPAM à l’audience, a requis le relaxe de Claudine Cancel. Le verdict doit intervenir mercredi prochain ».
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