Face à un cancer métastatique de la prostate, la question du pronostic s’impose parmi toutes. Pour y répondre, quelques études donnent des indications pronostiques fondées sur la ou les localisations secondaires mais à chaque fois, le nombre réduit de patients limite la portée des estimations.
Dans une étude publiée dans la revue de référence en oncologie, le JCO (Journal of Clinical Oncology),des données sont mises à disposition portant sur une population de près de 9000 patients pris en charge pour un cancer métastatique de la prostate résistant à la castration (CMPRC). Ces patients participaient à l’un des 9 essais de phase III recensés par les auteurs et au cours desquels ces patients recevaient une chimiothérapie à base de docetaxel.
Les patients étaient répartis pour l’analyse en 4 groupes en fonction des localisations secondaires :
·Groupe 1 : localisation secondaire limitée aux ganglions lymphatiques ;
·Groupe 2 : localisation pulmonaire ;
·Groupe 3 : localisation hépatique mais pas pulmonaire ;
·Groupe 4 : localisation osseuse, avec ou sans atteinte ganglionnaire, mais sans atteinte ni hépatique ni pulmonaire.
Le groupe le plus important était le groupe 4 (avec 72.8% des patients) suivi par les groupes 2 et 3 réunis (20.8% des patients) et enfin le groupe 1 (6.4%).
La survie moyenne la plus faible était observée dans le groupe 3 (au moins une métastase hépatique), avec 13.5 mois. Dans le groupe 2 (localisation pulmonaire), la survie moyenne était de 19.4 mois versus 21.3 mois dans le groupe 4. Quant aux patients du groupe 1, leur survie moyenne était de 31.6 mois.
Ces données, outre leur valeur informative, peuvent aider à constituer des groupes plus homogènes de patients au sein des essais cliniques permettant une analyse plus précise des résultats en fonction des sous-groupes ainsi déterminés.
www.egora.fr