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vendredi 2 décembre 2016
Une intelligence artificielle capable de faire des diagnostics aussi fiables qu’un ophtalmologiste
Des chercheurs de Google ont conçu un algorithme capable de détecter une maladie de l'œil qui touche — à des stades différents — environ 50% des diabétiques, selon un article de la MIT Technology Review publié le 29 novembre 2016.
Le diagnostic établi par cette intelligence artificielle est aussi fiable que celui d'un ophtalmologiste (humain), affirme Michael Chiang, professeur d'ophtalmologie au Casey Eye Institute de l'Oregon Health & Science University. D'après l'expert, ce robot pourrait même améliorer la qualité des diagnostics:
"L'une des choses les plus fascinantes à propos de cette approche d'apprentissage automatique est qu'elle a le potentiel d'améliorer l'objectivité et au final la justesse et la qualité des soins médicaux."
Et pourquoi pas aussi répondre à la pénurie d'ophtalmologistes en France, dont la conséquence la plus fâcheuse est le long délai d'attente pour obtenir un RDV. Comptez en moyenne 85 jours, selon une étude nationale réalisée par Yssup Research pour le groupe Point Vision de février 2016.
L'algorithme mis au point par les scientifiques de Google passe en revue des images de la rétine et peut déterminer de lui-même si le patient est atteint de rétinopathie diabétique. Cette maladie endommage les vaisseaux qui transportent le sang vers la rétine et peut conduire à un handicap visuel et même à une cécité.
Contrairement à d'autres logiciels d'ophtalmologie, ce robot n'a pas été explicitement programmé pour reconnaître des signes distinctifs de la maladie sur les images de rétine. Il a en fait appris par lui-même comment détecter cette pathologie, simplement en regardant des milliers de photos de rétine appartenant à des sujets sains et à des sujets malades.
Une équipe de DeepMind — le laboratoire d'intelligence artificielle racheté par Google en 2014 pour 650 millions de dollars — mène un projet semblable, en entraînant des ordinateurs à détecter des signes de dégénérescence maculaire et d'autres maladies visuelles sur des images du fond de l'œil.
http://www.businessinsider.fr
Diabète de type 1 : on peut régénérer les cellules produisant de l'insuline !
Anne Jeanblanc annonce dans Le Point que « les diabétiques de type 1 peuvent - enfin - espérer être un jour délivrés des injections d'insuline... ».
La journaliste remarque ainsi que « la découverte que viennent de réaliser Patrick Collombat et son équipe de l'unité 1091, Institut de biologie Valrose (Inserm/CNRS/université de Nice-Sophia Antipolis), pourrait bien révolutionner la vie des malades souffrant de diabète de type 1 ».
Anne Jeanblanc rappelle que « cette maladie, qui affecte des personnes souvent dès le plus jeune âge, les oblige à s'injecter plusieurs fois par jour de l'insuline, hormone que leur pancréas ne sécrète plus ».
« Ce traitement « palliatif » à vie, qui ne permet pas d'éviter de graves complications, sera-t-il bientôt remplacé par des compléments alimentaires ? Oui si l'on en croit leur travail publié dans la revue scientifique Cells », note la journaliste.
Elle explique que « l'équipe niçoise avait déjà montré qu'il était possible de recréer les cellules bêta [pancréatiques chargées de sécréter l’insuline] en modifiant génétiquement des cellules qui leur ressemblent : les cellules alpha productrices de glucagon. Mais c'était chez l'animal et il fallait trouver une autre méthode pour l'homme, car il n'était pas envisageable d'agir de cette manière sur le patrimoine génétique d'un être humain ».
« Cette fois, l'équipe de Patrick Collombat a démontré que le même résultat pouvait être induit grâce au GABA, un neurotransmetteur présent naturellement dans l'organisme mais aussi disponible sous forme de complément alimentaire », souligne Anne Jeanblanc.
Elle relève que « les premières expérimentations réalisées chez la souris ont prouvé aux chercheurs qu'ils étaient sur la bonne piste : ce fameux GABA induisait bien la régénération continue, mais contrôlée, des cellules alpha du pancréas et leur transformation en cellules produisant de l'insuline ».
L'Inserm précise que « les cellules ainsi générées sont fonctionnelles et peuvent soigner plusieurs fois un diabète induit chimiquement chez la souris ».
La journaliste indique que « dans les îlots de Langerhans (où l'on trouve à la fois des cellules alpha et bêta) du pancréas humain, les chercheurs ont observé que, «après 14 jours de culture en présence de GABA, le nombre de cellules alpha productrices de glucagon diminuait de 37% au profit d'une augmentation de 24% des cellules productrices d'insuline» ».
« Face à des résultats aussi prometteurs, des essais thérapeutiques vont être prochainement initiés. Nul doute qu'ils seront suivis de près par les malades et leur entourage », conclut Anne Jeanblanc.
www.mediscoop.net
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