mercredi 18 septembre 2019

En Algérie, la première cause de la prolifération «inquiétante» du cancer est culinaire














En Algérie, 20.000 décès par cancer et 50.000 nouveaux cas sont recensés chaque année en raison de la consommation excessive de fastfoods, affirme le chef de service d’oncologie au centre anti-cancer Pierre et Marie Curie, à Alger. Il tire la sonnette d’alarme et appelle les Algériens à changer leurs habitudes.

Le taux de mortalité due au cancer en Algérie prend une proportion de plus en plus inquiétante, estime le professeur Kamel Bouzid, chef de service d’oncologie au centre anti-cancer Pierre et Marie Curie, à Alger, et président de l’Association nationale d’oncologie médicale, en marge de la clôture des 3es journées nationales d’oncologie médicale à Skikda, dans l’est du pays. Il insiste sur le fait que 20.000 décès dus aux cancers et 50.000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année dans le pays.

«Ce chiffre est inquiétant et susceptible d’augmenter», prévient le professeur Bouzid, selon le site d’information Horizon Sud. Il souligne que la hausse la plus importante a été enregistrée pour le cancer du côlon, chez les femmes, et de l’anus, chez les hommes.


Progression du cancer en Algérie: la Santé appelle les Algériens à changer d’habitudes.

Évoquant la cause principale de cette augmentation fulgurante du cancer en Algérie, le spécialiste a pointé la modification du régime alimentaire, avec une consommation toujours plus importante de fastfoods. La nourriture de mauvaise qualité  serait derrière la multiplication des cas du cancer colorectal chez les femmes de plus de 40 ans, le plus fréquent après celui du sein, et le premier cancer chez les hommes, bien avant celui du poumon. Par ailleurs, M.Bouzid met en garde contre les pesticides dont l’utilisation excessive dans l’agriculture constitue un facteur de prolifération du cancer.

Les mesures de préventions:

Face à cette situation inquiétante, le professeur Kamel Bouzid a annoncé que «les études pilotes de dépistage précoce du cancer de sein à Biskra et du cancer colorectal à Bejaia ont permis d’obtenir des résultats probants susceptibles d’orienter les actions dans les autres wilayas ».

Quant aux mesures de prévention, le spécialiste recommande de faire du sport et de réduire la consommation de viandes rouges, et préconise une alimentation à base de légumes et fruits bios. Selon une étude coréalisée par l'Algérie et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2017, seuls 14,9% des Algériens prennent en compte les conseils de l'OMS en matière d'alimentation, à savoir la nécessité de manger trois légumes et deux fruits chaque jour.
Un nouveau service de médecine nucléaire flambant neuf au Centre régional anticancéreux (CAC) dans la wilaya (région) d'Ouargla, dans le sud de l'Algérie, ouvrira ses portes avant la fin de l’année 2019, d’après Fadel Sadek, directeur de la Santé et de la population de cette région, cité par l'Algérie Presse Service (APS). À l'instar de tous les autres services du CAC, celui-ci sera dirigé par une équipe médicale algéro-cubaine.
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jeudi 5 septembre 2019

Le cancer est devenu la première cause de décès dans les pays riches



















Le cancer pourrait devenir dans quelques dizaines d'années la principale cause de décès dans le monde, dépassant les maladies cardiovasculaires qui occupaient selon l'OMS la première marche de ce désolant podium depuis plus de quinze ans. Ce basculement s'opère d'ores et déjà dans les pays à revenu élevé en 2017, d'après deux études.

Les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de mortalité dans le monde chez les adultes d'âge moyen, mais le cancer devient la principale cause de décès dans les pays riches, selon deux enquêtes. Il est même « probable que le cancer deviendra la cause la plus courante de décès dans le monde dans quelques décennies », selon les chercheurs.


Une nouvelle transition épidémiologique
Sur les quelque 55 millions de décès enregistrés dans le monde en 2017, les maladies cardiaques représentent plus de 40 % des décès, soit environ 17,7 millions de personnes. Les auteurs, dont les travaux sont présentés au Congrès de la Société Européenne de Cardiologie (ESC) à Paris, pointent le lourd tribut payé par les pays pauvres à ces pathologies. Le cancer, deuxième cause de décès la plus fréquente dans le monde en 2017, représente un peu plus du quart (26 %) de tous les décès. Mais dans les pays riches, le cancer tue maintenant 2,5 fois plus de gens que les maladies cardiaques, d'après ces recherches, limitées à 21 pays, parues dans la revue médicale The Lancet. À titre de comparaison, les maladies cardiovasculaires étaient responsables de trois fois plus de décès que le cancer dans les pays à faible revenu.


Avec 17,7 millions de décès qui leur sont imputables en 2017, les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de décès dans le monde. Mais dans les pays à revenu élevé (High-income countries), la tendance a changé : le cancer  prend la tête du classement en faisant 2,5 fois plus de victimes que les maladies cardiovasculaires .  The Lancet
Avec 17,7 millions de décès qui leur sont imputables en 2017, les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de décès dans le monde. Mais dans les pays à revenu élevé (High-income countries), la tendance a changé : le cancer  prend la tête du classement en faisant 2,5 fois plus de victimes que les maladies cardiovasculaires .  The Lancet

Les maladies cardiovasculaires restent les plus meurtrières à l'échelle globale
« Le monde assiste à une nouvelle transition épidémiologique (...), les maladies cardiovasculaires n'étant plus la principale cause de décès dans les pays à revenu élevé », selon Gilles Deganais, professeur émérite à l'université Laval, au Québec et co-auteur des deux publications. Mais à mesure que les taux de maladies cardiaques diminuent à l'échelle mondiale, le cancer pourrait devenir la principale cause de décès dans le monde « d'ici quelques décennies seulement », avance-t-il.

70 % des cas de maladies cardiovasculaires sont dus à des « facteurs de risque modifiables »
L'étude porte sur plus de 160.000 adultes âgés de 35 à 70 ans et suivis sur une décennie (entre 2005 et 2016), dans des pays à revenu élevé, moyen et faible. D'après ce travail, les gens des pays pauvres sont en moyenne 2,5 fois plus susceptibles de mourir d'une maladie cardiaque que ceux des pays riches. Selon le deuxième volet de l'étude, sur les mêmes 21 pays, 70 % des cas de maladies cardiovasculaires sont dus à des « facteurs de risque modifiables ».

Le cancer devrait tuer 1,4 million de personnes en Europe en 2019
Les facteurs de risque métaboliques - cholestérol élevé, obésité ou diabète - sont en cause dans plus de 40 % des maladies cardiaques et sont le principal déterminant des maladies dans les pays riches. Dans les pays en développement, les chercheurs relèvent aussi le rôle de la pollution de l'air intérieur, de l'alimentation et du faible niveau d'éducation.

« Un changement de cap s'impose pour atténuer l'impact disproportionné des maladies cardiovasculaires dans les pays à revenu faible et moyen, souligne Salim Yusuf, professeur de médecine à l'université McMaster. Ces pays doivent investir une plus grande part de leur produit intérieur brut dans la prévention et la gestion des maladies non transmissibles, y compris les maladies cardiovasculaires, plutôt que de se concentrer sur les maladies infectieuses », ajoute-t-il.

Faisaient partie de l'étude douze pays à revenus intermédiaire selon une classification de 2006 (Argentine, Brésil, Chili, Chine, Colombie, Iran, Malaisie, Palestine, Philippines, Pologne, Turquie et Afrique du Sud) et cinq pays à faible revenu (Bangladesh, Inde, Pakistan, Tanzanie et Zimbabwe). Les quatre pays à revenu élevé pris en compte sont le Canada, l'Arabie saoudite, la Suède et les Émirats Arabes Unis.

CE QU'IL FAUT RETENIR
Les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de décès dans le monde en 2017.
Dans les pays à faible revenu, les maladies cardiovasculaires tuent trois fois plus que les cancers.
Dans les pays à revenu élevé, le cancer devient cependant la première cause de décès, avec 2,5 fois plus de morts qui lui sont attribuables par rapport aux maladies cardiovasculaires.
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