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samedi 27 juillet 2013
Le Monde
Le Monde rapporte que selon les auteurs d’une étude espagnole parue le 18 avril dans Chemistry & Biology, « dans les pays occidentaux, la mortalité et la morbidité liées aux effets indésirables des médicaments sont presque équivalentes à celles du cancer ou des maladies cardiovasculaires ». « En France, les effets secondaires des médicaments seraient responsables d’au moins 18 000 décès par an », avance le magazine. « C’est un fléau qui tue plus que les suicides et les accidents de la route réunis », relève le professeur Bernard Bégaud, pharmacien-épidémiologique à l’Inserm (Bordeaux), coauteur de cette estimation, publiée en 2000. L’équipe espagnole (Institut de recherche biomédicale de Barcelone) « a passé au crible de l’analyse chimique et biologique 1626 effets néfastes connus, signalés dans les notices de 996 médicaments », avec pour objectif de « comprendre les bases moléculaires de ces effets afin de mieux les prévenir », note le journal. « Nous fournissons à la communauté scientifique une liste de protéines et de structures chimiques associés à des effets secondaires. Ce sont autant d’ «alertes» utiles aux laboratoires pharmaceutiques ou académiques pour concevoir et développer des médicaments plus sûrs. Il s’agira d’éviter certaines interactions et/ou certaines structures chimiques », explique Patrick Aloy, un des coauteurs de l’étude. Pour le professeur Philippe Beaune, chef du pôle biologie à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris, si « l’approche est intéressante car elle ne part d’aucun a priori sur les mécanismes en cause », elle « ignore une dimension importante : la variabilité interindividuelle de la réponse aux médicaments qui modulent l’action d’un médicament ». « On sait depuis longtemps que sur un grand nombre d’individus traités, seuls quelques-uns présenteront un effet indésirable grave. Cette modulation dépend parfois des modes de vie (…) mais elle provient souvent de variations génétiques (« polymorphismes ») qui modulent l’action d’un médicament sur ses cibles, son absorption digestive ou son élimination rénale ». Le spécialiste souligne ainsi l’intérêt d’un « génotypage des patients ». L’Académie nationale de médecine recommande depuis 2006, « de rechercher les mutations connues des gènes concernés avant la prescription d’un médicament à haut risque, comme les chimiothérapies cancéreuses et les AVK », rappelle son secrétaire perpétuel, le professeur Raymond Ardaillou. « Nous préconisons aussi de constituer des banques d’ADN des sujets recevant un nouveau médicament lors d’essais thérapeutiques », conclut-il.
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vendredi 3 mai 2013
Découverte d'un gène de la migraine
Le Parisien , Le Monde
Le Parisien fait savoir que « des chercheurs ont découvert le premier gène dont une mutation est fortement liée à la forme la plus répandue de migraine, selon une étude publiée dans Science Translational Medicine ».
Le journal note que « Louis Ptacek, professeur de neurologie à l'Université de Californie à San Francisco et l'un des principaux auteurs de cette recherche, précise que «seul un très petit nombre de migraineux ont ce gène mutant» appelé CKIdelta. Il se dit également «sûr» que «plusieurs autres gènes jouent un rôle» ».
Le Parisien explique que « les chercheurs ont tout d'abord mené une étude génétique sur deux familles chez lesquelles la migraine est fréquente. Ils ont découvert que la plupart des membres souffrant de migraine étaient porteurs de ce gène mutant, ou étaient l'enfant de parents qui avaient ce gène ».
« En laboratoire, ils ont par ailleurs constaté que cette mutation du gène CKIdelta affectait la production d'une protéine appelée kinase CK2, qui joue un rôle important dans nombre de fonctions vitales du cerveau et du reste de l'organisme », poursuit le quotidien.
Le Monde relaie également cette « découverte d'un premier gène impliqué dans la forme commune de la migraine » et cite Louis Ptacek qui remarque : « Il s'agit du premier gène découvert dont une mutation est liée à la forme la plus courante de migraine. C'est un premier éclairage sur une pathologie que nous ne comprenons pas encore ».
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Des cancers différents mais des similarités génétiques
Le Monde
Le Monde fait savoir que « deux recherches portant respectivement sur la leucémie myéloïde aiguë et le cancer utérin, confirment [que] différents cancers partagent des mutations génétiques similaires, ouvrant la voie à des traitements ciblés plus efficaces ».
Le journal précise que « l'étude sur le cancer du sang paraît dans le New England Journal of Medicine daté du 2 mai et celle sur le cancer de l'utérus est publiée dans Nature. Ces recherches s'inscrivent dans le cadre d'un vaste projet des Instituts américains de la santé (NIH) appelé "Cancer Genome Atlas Project" visant à décoder l'empreinte génétique de 10.000 tumeurs qui recouvrent une vingtaine de cancers différents ».
Le quotidien rappelle que « ce projet a déjà permis d'apporter d'importants éclairages sur les cancers du sein, du poumon et du côlon en révélant des relations génétiques entre eux et avec d'autres tumeurs. Ainsi, un type de cancer du sein présente des mutations génétiques très similaires à celui de l'ovaire. Des cancers du côlon ont souvent des mutations trouvées dans le cancer du sein et environ la moitié des cancers du poumon pourraient répondre à des traitements utilisés contre d'autres tumeurs, expliquent les chercheurs ».
Le Monde observe que « ces recherches génomiques bouleversent l'approche clinique du cancer qui de plus en plus est classé en fonction de ses caractéristiques génétiques plus que de l'organe qu'il touche ».
« La dernière étude sur la forme la plus agressive de cancer utérin ressemble aux cancers les plus graves de l'ovaire et du sein, selon les auteurs de l'étude qui ont analysé 373 tumeurs. Ces chercheurs ont également déterminé qu'une mutation du gène PI3K était plus fréquente dans les tumeurs utérines que dans n'importe quels autres cancers étudiés dans le projet Atlas », indique le journal.
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vendredi 15 mars 2013
Les infirmières ont retrouvé le chemin des déserts médicaux
La Croix
La Croix observe en effet qu’« à la suite d’un accord de régulation signé en 2008 avec l’assurance-maladie, les installations d’infirmières ont progressé de 33,5% en 3 ans dans les zones très sous-dotées. Pour certains élus, ce type d’accord, associant l’incitation et la contrainte, est la voie à suivre pour les médecins », note le journal.
Le quotidien s’interroge ainsi : « Et si les infirmières avaient trouvé un début de solution au problème des déserts médicaux ? », et revient sur cet accord de 2008, « une petite révolution. Tout en étant largement incitatif, il instaure une petite dose de coercition pour essayer de mieux répartir les effectifs sur le territoire. L’accord prévoit que, dans les zones très surdotées, toute nouvelle installation est impossible, sauf en cas de départ ou de retraite d’une infirmière déjà en place ».
La Croix indique qu’« en 3 ans, le nombre d’infirmières en exercice, dans ces territoires, a diminué de près de 3%. Dans les zones très sous-dotées, c’est l’incitation financière qui a été privilégiée : toute nouvelle infirmière installée reçoit de l’assurance-maladie une aide à l’équipement (3.000 € par an pendant 3 ans) et bénéficie, pendant la même période, de la prise en charge de ses cotisations sociales ».
« En complément, l’assurance-maladie a accordé à toutes les infirmières une revalorisation progressive des honoraires. […] Au sein de la profession, l’accord a suscité des débats, mais n’a pas provoqué de véritable levée de boucliers, sauf parmi les étudiants », poursuit le journal, qui rappelle que « de toutes les professions de santé, ce sont les infirmières qui sont les plus inégalement réparties » sur le territoire.
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jeudi 14 mars 2013
Des oreilles artificielles obtenues grâce à la 3D
Le Figaro
Marc Mennessier annonce dans Le Figaro que « des chercheurs américains sont parvenus à fabriquer des oreilles artificielles en cartilage en recourant à l'impression 3D. Ces prothèses pourraient venir en aide aux enfants nés avec des pavillons atrophiés ».
Le journaliste précise que « ces prothèses d'un nouveau genre ont un aspect naturel et semblent fonctionner normalement. Selon le Pr Jason Spector, directeur du Laboratoire de médecine biorégénératrice à l'Université Cornell à New York et co-auteur de ces travaux, publiés dans l'édition en ligne de PLOS ONE, elles pourraient venir en aide aux enfants nés avec une déformation de l'oreille appelée microtie (atrophie sévère des pavillons) ». Le chercheur ajoute que « des personnes perdant une partie ou la totalité de l'oreille dans un accident ou à la suite d'un cancer pourraient aussi bénéficier de cette technologie ».
Marc Mennessier explique que « le Pr Lawrence Bonassar et son équipe ont commencé avec une image numérique en 3 dimensions de l'oreille d'une personne ayant servi de modèle. Ils l'ont ensuite convertie en une véritable oreille à l'aide d'un copieur en 3D pour en faire un moule. Ils ont coulé à l'intérieur de ce moule un gel de grande densité contenant du collagène et des cellules vivantes qui a servi «d'échafaudage» pour que du cartilage humain puisse s'y développer ».
« En 3 mois, la quantité de cartilage produite dans le moule était suffisante pour remplacer le collagène », relève le journaliste. Les chercheurs précisent qu’« il faut une demi-journée pour faire le moule, environ une journée pour faire l'impression en 3D, 30 minutes pour injecter le gel et 15 minutes de plus pour sortir l'oreille du moule ». Marc Mennessier ajoute que « l'oreille est ensuite mise dans une culture de cellules vivantes pendant quelques jours avant d'être implantée ».
jeudi 14 février 2013
BPCO : une pathologie encore mal connue
A l'occasion du 17è congrès de Pneumologie de Langue Française qui se déroulera du 1er au 3 février 2013 à Lille, le Président de l'association BPCO Yves Grillet nous livre quelques éléments indispensables à connaître sur la réalité de la BPCO en France.
Tout comme le cancer et les maladies cardio-vasculaires, la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est un fléau du tabac. 80% des cas lui sont imputables. Mais à l’inverse des deux maladies précitées, elle reste toujours mal connue du grand public. La maladie se caractérise de façon extrêmement insidieuse par une diminution irréversible des débits expiratoires. En d’autres termes, du souffle. Les premiers symptômes peuvent se développer à partir de 15 ans de tabagisme. Diagnostiquée trop tard, elle expose à des risques graves de handicap : essoufflement ou dyspnée au moindre effort nécessitant dans les cas les plus graves une assistance respiratoire permanente. 3,5 millions de personnes sont touchées par la maladie soit 8% de la population française, dont 2/3 l’ignorent. Les hospitalisations dues à la BPCO sont évaluées à 800.000 et les décès à 16.000 chaque année en France, soit 3 fois plus que les accidents de la route. Plus sombre perspective encore, donnée cette fois par l’OMS : la BPCO sera en 2020 la 3ème cause de mortalité dans le monde…
Une enquête de la Fédération Française des Associations et Amicales de malades Insuffisants ou handicapés Respiratoires (FFAAIR) visant à connaître l’avis de patients BPCO sur leurs symptômes et leur ancienneté, le parcours de soin, la connaissance de la maladie et de l’âge pulmonaire a récemment été conduite. Elle suggère la fréquence de l’exposition passive aux toxiques inhalés, des signes généraux, des comorbidités et des signes classiques évocateurs de BPCO souvent présents bien avant le diagnostic.
« 3,5 millions de personnes sont touchées par la maladie soit 8% de la population française, dont 2/3 l’ignorent »
Les investigateurs de cette étude ont, en premier lieux, relevé ceux dominés par la dyspnée et la toux, ainsi que dans 2/3 des cas des signes d’asthénie, des troubles thymiques, ou encore d’amaigrissement. Ces derniers motivent la consultation chez le généraliste, mais le diagnostic est posé par le pneumologue dans 91% des cas. Dans 39% des cas, le délai entre les premiers symptômes et le diagnostic dépasse 4 ans. Enfin, faits révélateurs résultant d’un questionnaire donné aux patients : le terme BPCO est inconnu dans 80% des cas, le stade de la maladie dans 63% des cas et l’âge pulmonaire dans près de 90%. La BPCO est une maladie qui ne se manifeste donc pas de façon spectaculaire. Son début est très progressif. La dyspnée apparaissant lentement, les personnes touchées réduisent leurs activités physiques presque inconsciemment et quand elles se sentent essoufflées lors d’effort inhabituels, il est souvent trop tard. D’où l’intérêt d’une détection précoce en présence du principal facteurs de risque : le tabac. Dans la pratique, une personne qui a fumé l’équivalent d’un paquet par jour pendant quinze ans devrait être dépistée. En ce sens, des sujets jeunes, s’ils ont commencé le tabac entre 15 et 17 ans, peuvent être dépistés BPCO pratiquement dès l’âge de 30 ans. Cette incidence jeune est un des nouveaux visages de la maladie.
BPCO : Un nouveau visage ?
Plus de femmes
Un autre aspect méconnu de la maladie tient à la proportion croissante de femmes atteintes. Ayant largement rattrapé leur retard sur les hommes quant à leur niveau de tabagisme, elles représentaient 40% des malades en 2005. Les données scientifiques disponibles font état en outre d’une plus grande sensibilité des femmes aux méfaits du tabac. Elles seraient donc, en comparaison aux hommes, potentiellement plus fragiles face à la maladie obstructive. Une étude française a exploré ce point par l’analyse des données de la cohorte Initiatives BPCO. Ses conclusions sont claires. L’expression de la BPCO diffère effectivement entre hommes et femmes. Ces dernières ont, à âge et Volume Expiratoire Maximal par Seconde (VEMS) égal, un score de sévérité de la maladie (score BODE) plus élevé. En raison d’une dyspnée plus marquée et d’un IMC plus bas, une anxiété plus fréquente et, parmi les facteurs de risque, des expositions professionnelles plus rares.
Tabac et cannabis : pas une simple addition
Si le risque carcinologique du cannabisme reste indiscutable, son rôle dans la BPCO est de plus en plus évoqué. Un lien entre cannabis et BPCO, voire emphysème, est suggéré par de nombreuses études. A l’heure où la consommation de cannabis tend à être banalisée, il est urgent de rappeler sa nocivité, généralement bien moins connue que celle du tabac. Les effets respiratoires de la consommation régulière de cannabis sont difficiles à étudier. En raison, d’une part du caractère illicite de cette drogue dans de nombreux pays, rendant difficile le recrutement de sujets pour des études, et d’autre part de son association fréquente au tabagisme, compliquant l’analyse de l’imputabilité propre de la drogue dans les effets respiratoires observés. Pour autant, quelques points clés plaident en sa défaveur dans le cadre de la BPCO : Le cannabis consommé aujourd’hui a des teneurs en THC (tétrahydrocannabinol) quinze fois supérieures à celles du cannabis des années 60,
« Le cannabis consommé aujourd’hui a des teneurs en THC (tétrahydrocannabinol) quinze fois supérieures à celles du cannabis des années 60 »
rendant obsolètes les conclusions des études longitudinales menées à cette époque. Le fumeur de cannabis « tire »des bouffées plus importantes (+ 66%), qu’il inhale plus profondément (+ 33%) et qu’il retient plus longtemps que le fumeur de tabac. La consommation quotidienne de 3 à 4 cigarettes de cannabis peut, en termes de bronchite chronique et d’altérations du mucus bronchique, être comparée à la consommation de 20 cigarettes par jour.
BPCO : plus vieux, plus vite…
La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive serait associée à une dysfonction des télomères et à un vieillissement prématuré. Une équipe pluridisciplinaire du CHU de Créteil a étudié cette hypothèse encore méconnue. Le constat est un vieillissement prématuré, évalué par une diminution de la densité osseuse et de la masse musculaire, survenant chez les patients BPCO et les fumeurs à capacité de diffusion du CO basse. Cela suggère que la destruction du poumon et l’emphysème sont le principal facteur conduisant au vieillissement prématuré chez les patients BPCO et les fumeurs.
BPCO non tabagique
On considère que 20 à 25% des BPCO atteignent des sujets non tabagiques, chiffre loin d’être négligeable au vue de malades qui se comptent par millions. Plusieurs facteurs dits professionnels, qui représentent 15 % des BPCO non tabagiques, sont aujourd’hui bien établis et dans cet axe, le rôle des médecins du travail est capital. Industrie minière, bâtiment, travaux public, pour les mêmes raisons (empoussièrage), fonderie, sidérurgie, textile, ou encore métiers agricoles, céréaliers ou producteurs laitiers... à propos de ce dernier secteur d’activité, une équipe de Besançon a récemment conduit une étude pointant les différences d’expression de la maladie par rapport aux BPCO tabagiques. Une augmentation de la rigidité artérielle et une activation excessive du système végétatif sont deux éléments associés à un risque accru d’événements cardiovasculaires chez les patients porteurs de BPCO post-tabagique. L’essai a donc étudié cette association dans la BPCO professionnelle qui touche les producteurs laitiers (BPCO-laitiers). Verdict : chez des patients porteurs d’une BPCO peu sévère, les marqueurs de risque cardiovasculaire retrouvés chez les BPCO-tabac ne le sont pas dans la BPCO-laitiers. Outre les causes professionnelles aujourd’hui bien établies, un certains nombre de facteurs environnementaux bien que largement suspectés, notamment ceux dus à la pollution, n’ont pas encore été totalement et scientifiquement identifiés comme néfastes dans la littérature scientifique. De nombreuses études, micro particules, gaz diesel… en font l’objet.
BPCO : quels traitements ?
Si la BPCO offre de multiples visages, elle conserve toutefois une issue commune à tous : le caractère irréversible du rétrécissement progressif du calibre des bronches. Les bronchodilatateurs restent la classe thérapeutique de choix dans sa prise en charge médicamenteuse. Différents médicaments y sont ensuite combinés en fonction de la sévérité de la maladie, classée en 4 stades, eux mêmes découlant du degrés de sévérité de l’obstruction bronchique selon le VEMS : soit léger, modéré, sévère et très sévère. Le VEMS ou « Volume expiratoire maximal par seconde » correspond au volume d’air expiré pendant la première seconde d’une expiration dite « forcée », suite à une inspiration profonde à partir d’une expiration complète. Il est mesuré par la spirométrie. Si des progrès dans la prise en charge médicamenteuse ont été réalisés ces dix dernières années, il convient d’insister sur le fait que les médicaments seuls ne suffisent pas. Bien entendu, à l’image du sevrage tabagique incontournable dans la prise en charge, la soustraction au risque professionnel lorsqu’il est avéré, est également capitale. Un autre facteur pèse également sur le devenir des patients : leur niveau d’activité physique conservé, ou s’il est inexistant, le ré-entrainement à l’exercice auquel ils sont prêts à se soumettre et qui fait partie intégrante de la réhabilitation respiratoire. Nulle question ici de perspective d’augmentation de la capacité respiratoire mais de rendement. Le but du ré-entrainement à l’effort : obtenir de bien meilleures performances physiques grâce à l’entraînement pour un même volume pulmonaire. Ce n’est possible pour l’instant qu’en centre spécialisés, non remboursé en ambulatoire par la Sécurité sociale pour un acte pourtant reconnu incontournable par la HAS…
Formes sévères : une technique d’avenir
Dans les formes emphysémateuses de la BPCO, il existe un phénomène de trappage de l’air dans les poumons, produisant des bulles qui éclatent les parois des alvéoles. La réduction volumique endo-bronchique par spirales dans l’emphysème sévère permet la mise en place de minuscules valves qui permettent aux bronches de rester perméables et empêchent le trappage de l’air dans les territoires périphériques. Une étude européenne de faisabilité de cette technique dans l’emphysème sévère montre la faible morbidité (par rapport à la chirurgie) et l’amélioration clinique et fonctionnelle apportée par celle-ci. De plus, une évaluation médico-économique est en cours dans plusieurs centres hospitaliers français (Reims, Nice, Strasbourg, Rouen, Amiens, Paris-Bichat, Strasbourg, Grenoble, Saint Etienne, Montpellier, Marseille). Elle inclura 100 patients suivis pendant un an. Au critère d’évaluation principal, l’amélioration du test de marche de 6 minutes, à 6 mois, viendra s’ajouter l’estimation du coût de cette procédure innovante et prometteuse, en comparaison de celui du traitement conventionnel.
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lundi 28 janvier 2013
Un espoir de vaccin contre la bronchiolite
Le Figaro
Delphine Chayet indique dans Le Figaro que « l'Inra se lance dans le développement d'un patch visant à protéger les jeunes enfants contre le virus respiratoire syncytial, principal responsable de la bronchiolite du nourrisson. […] Même s'il est encore très préliminaire, ce travail constitue un nouvel espoir d'endiguer un jour les épidémies de bronchiolites qui affectent chaque année environ 450.000 bébés », note la journaliste.
Delphine Chayet explique que « c'est en travaillant conjointement sur le virus humain et sur le virus bovin que deux équipes de l'Institut ont réussi à mettre au point un assemblage moléculaire prometteur. […] Les scientifiques devront tester la formule sur plusieurs modèles animaux, notamment le porc, dont la peau est proche de celle de l'homme ».
La journaliste ajoute que « l'Inra s'est associée à une société privée, DBV Technologies, qui est déjà parvenue à charger sur un patch des particules vaccinales ». Son PDG, le Pr Pierre-Henri Benhamou, précise que « posé pendant 48 heures, le patch délivre des antigènes qui sont captés par les cellules de la peau puis directement transmis au système immunitaire. Le vaccin contre le VRS serait donc sans adjuvant ».
Sabine Riffault, immunologiste et directrice de recherche, indique pour sa part : « Testé chez le souriceau et chez le veau, ce candidat vaccin s'est avéré conférer une protection partielle contre le virus. Dans les années à venir, il faudra encore l'améliorer, puis confirmer son efficacité par voie cutanée ».
La spécialiste ajoute qu’« il convient d'être extrêmement prudent avant de tester un vaccin chez l'enfant, car on a vu dans les années 1960 lors d'un essai que la vaccination pouvait aggraver les signes cliniques respiratoires au moment de l'infection, au lieu de les diminuer ».
Le Dr Bertrand Delaisi, pneumopédiatre à l'hôpital Robert-Debré (Paris), souligne quant à lui que « la mise au point d'un vaccin serait une belle avancée. La bronchiolite entraîne entre 5.000 et 10.000 hospitalisations chaque année, majoritairement des bébés avant 3 mois, et cause quelques cas de décès ».
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