jeudi 7 avril 2016

Cancer : vers la fin des métastases ?













C’est ce que se demande Anne Jeanblanc dans Le Point. La journaliste indique ainsi que « des travaux français montrent qu'il devrait être bientôt possible d'anticiper le risque de dissémination tumorale, et donc d'agir préventivement ».
Anne Jeanblanc explique que « plus que le cancer lui-même, c'est sa capacité à essaimer dans l'organisme qui signe le plus souvent la gravité de la maladie. Malheureusement, quand les médecins découvrent la présence de métastases, le mal est déjà fait et il ne leur reste qu'à employer les armes «lourdes» ».
« D'où l'intérêt des travaux de l'équipe de l'unité 1138 Immunologie et cancérologie intégratives (Inserm, universités Pierre-et-Marie-Curie et Paris-Descartes) qui viennent d'être publiés dans Science Translational Medicine. Non seulement ils lèvent une partie du voile sur le mécanisme de développement de ces redoutables tumeurs secondaires, mais, en plus, ils donnent une piste pour les combattre très précocement », relève la journaliste.
Anne Jeanblanc explique que « l'équipe dirigée par Jérôme Galon s'est intéressée à 838 patients atteints de cancer colorectal, soit localisé (662), soit métastasé (176). Elle a analysé les altérations génétiques des tumeurs primaires […] et caractérisé leur environnement direct. Ce dernier est toujours composé de fibroblastes (des cellules de soutien du tissu conjonctif), de vaisseaux sanguins et lymphatiques, et parsemé par de nombreuses cellules du système immunitaire ».
La journaliste remarque que « leur premier constat est sans surprise : chaque cancer est unique. À l'origine d'un cancer, on trouve toujours une mutation génétique qui rend les cellules capables de se multiplier anarchiquement, mais, contrairement à ce que l'on a longtemps cru, ces mutations ne sont pas à l'origine des métastases ».
Les chercheurs soulignent que « la densité des vaisseaux lymphatiques est significativement plus faible dans l'environnement des tumeurs ayant donné naissance à des métastases que dans celui des tumeurs restées localisées ».
« De plus, ils affirment avoir trouvé, dans les tumeurs ayant métastasé, des cellules immunitaires en moins grand nombre et moins fonctionnelles. Enfin, […] ils ont démontré que ce phénomène est bien la cause et non pas la conséquence de l'apparition de métastases. En clair, c'est l'activité du système lymphatique et du système immunitaire qui est donc en cause dans la prolifération des métastases », note Anne Jeanblanc.
La journaliste rappelle que « les médecins prescrivent déjà des immunothérapies aux malades souffrant de métastases et cela améliore leur survie », et Jérôme Galon précise : « Nos résultats montrent que ces thérapies pourraient aussi bénéficier à des patients atteints de tumeurs localisées, mais ayant une réponse immunitaire faible, et donc susceptibles de développer des métastases ».
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Les talons hauts sont-ils dangereux pour la santé ?











Le Point observe que « même s'il n'est pas susceptible de provoquer des maladies graves, le port de talons n'est pas anodin pour les articulations », et livre les explications de Stéphane Demorand, masseur-kinésithérapeute.
Ce dernier indique ainsi que « marcher avec des talons déplace le centre de gravité du corps vers l'avant. Et cela n'est pas sans conséquence, en particulier sur les premières articulations concernées, celles des pieds. Quand le pied repose à plat au sol, le poids du corps se répartit entre l'avant-pied, qui supporte 40% du poids du corps, et l'arrière-pied, qui supporte, lui, 60% du poids du corps ».
Stéphane Demorand souligne que « le port de talons est responsable d'une surcharge de l'avant-pied qui peut encaisser alors jusqu'à 90% du poids du corps pour des talons de plus de 10 centimètres de hauteur. Pour une hauteur moyenne de 6 centimètres, 75% du poids repose sur l'avant-pied, qui n'est pas prédisposé à supporter une telle charge ».
Le kinésithérapeute note que « la conséquence directe est la déformation des orteils, dont la plus célèbre d'entre elles s'appelle l'hallux valgus. […] À terme, cette déformation peut rendre difficile le chaussage et nécessiter une intervention chirurgicale. Autre conséquence, le névrome de Morton, qui est dû à une compression d'un nerf entre les métatarsiens situés à l'avant-pied ».
« Marcher avec des talons provoque un léger fléchissement des genoux, fléchissement susceptible de provoquer des douleurs rotuliennes, les douleurs fémoro-patellaires. Marcher avec des talons hauts est donc vivement déconseillé à celles qui souffrent d'arthrose fémoro-patellaire et dont les douleurs aux genoux apparaissent à la montée et à la descente d'escalier », continue Stéphane Demorand.
Il ajoute que « la colonne vertébrale est directement impactée par le port de talons, car la projection du centre de gravité vers l'avant produit une hyperlordose des vertèbres lombaires qui se traduit par une augmentation du creux dans le bas du dos. Si, pour certains, cela exprime une féminité incomparable, pour d'autres – les professionnels de la santé –, l'analyse est moins plaisante ».
« En effet, les femmes souffrant d'arthrose lombaire pourraient voir leurs douleurs se majorer. Cependant, les études sur le sujet sont contradictoires et le lien entre talons hauts et lombalgies semble moins évident que pour d'autres articulations comme les pieds et les chevilles », poursuit le kinésithérapeute.
Il précise enfin que « ce discours noir sur les méfaits du port de talons mérite d'être discuté. Leur impact sur les articulations dépend d'une part de la taille des talons, d'autre part de leur fréquence d'utilisation ».
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