Les Echos
C’est ce que constate Vincent Collen dans Les Echos. Le journaliste relève qu’« on n'était jamais tombé aussi bas. L'an dernier, un seul nouveau médicament vraiment innovant a été admis sur le marché en France. C'est ce qui ressort du rapport d'activité de la Haute Autorité de santé, publié ce matin ».
Vincent Collen indique que la HAS « a examiné 231 dossiers d'inscription ou d'extension d'indication pour des médicaments en 2011. Pour la quasi-totalité d'entre eux (209), elle a estimé que l'amélioration du service médical rendu était nulle ! Autrement dit, qu'ils n'apportaient aucun progrès thérapeutique par rapport aux molécules qui sont déjà commercialisées ».
« Une seule représente un progrès «majeur», l'antihémorragique Riastap, deux autres seulement une amélioration «modeste» et une vingtaine un progrès «mineur» », observe le journaliste.
Vincent Collen remarque que « la tendance est à l'œuvre depuis plusieurs années, et ne fait que s'accentuer ». Jean-Luc Harousseau, le président de la HAS, note ainsi qu’« il y a eu moins de médicaments réellement innovants ces dernières années ».
« Les industriels ne disent pas le contraire, mais ils estiment que cette panne de productivité de la recherche médicamenteuse n'explique pas tout. Le Leem juge que la HAS porte un regard trop sévère sur les nouveaux produits depuis le scandale du Mediator », observe le journaliste.
Vincent Collen souligne en outre que « l'enjeu est majeur pour les laboratoires comme pour l'assurance-maladie, car l'innovation est le critère principal que l'Etat retient pour fixer les prix des médicaments. Un produit qui ne représente pas du tout d'amélioration thérapeutique est certain d'obtenir un prix bas. Dans ce contexte de panne d'innovation, il est plus légitime de faire baisser les prix de façon massive ».
Le journaliste rappelle que « conscient des failles du système d'évaluation, mises en lumière de façon tragique avec l'affaire du Mediator, le Parlement a voté l'an dernier une loi qui le réforme profondément ».
Jean-Luc Harousseau précise ainsi qu’« il faudra désormais mieux tenir compte du rapport entre le bénéfice apporté par le médicament et le risque inhérent à tout produit de santé. […] Les molécules seront évaluées par rapport aux stratégies thérapeutiques existantes ».
Vincent Collen ajoute que la HAS « propose de refondre la grille d'évaluation actuelle et d'attribuer des notes en fonction d'un «index thérapeutique relatif unique», qui permettra de fixer à la fois le prix et le niveau de remboursement des médicaments ».
Jean-Luc Harousseau explique qu’« un nouveau médicament aussi efficace mais plus dangereux qu'un produit existant ne devrait pas être remboursé. Ce nouvel outil sera éventuellement mis en œuvre dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 ».
Revue de presse rédigée par Laurent Frichet
C’est ce que constate Vincent Collen dans Les Echos. Le journaliste relève qu’« on n'était jamais tombé aussi bas. L'an dernier, un seul nouveau médicament vraiment innovant a été admis sur le marché en France. C'est ce qui ressort du rapport d'activité de la Haute Autorité de santé, publié ce matin ».
Vincent Collen indique que la HAS « a examiné 231 dossiers d'inscription ou d'extension d'indication pour des médicaments en 2011. Pour la quasi-totalité d'entre eux (209), elle a estimé que l'amélioration du service médical rendu était nulle ! Autrement dit, qu'ils n'apportaient aucun progrès thérapeutique par rapport aux molécules qui sont déjà commercialisées ».
« Une seule représente un progrès «majeur», l'antihémorragique Riastap, deux autres seulement une amélioration «modeste» et une vingtaine un progrès «mineur» », observe le journaliste.
Vincent Collen remarque que « la tendance est à l'œuvre depuis plusieurs années, et ne fait que s'accentuer ». Jean-Luc Harousseau, le président de la HAS, note ainsi qu’« il y a eu moins de médicaments réellement innovants ces dernières années ».
« Les industriels ne disent pas le contraire, mais ils estiment que cette panne de productivité de la recherche médicamenteuse n'explique pas tout. Le Leem juge que la HAS porte un regard trop sévère sur les nouveaux produits depuis le scandale du Mediator », observe le journaliste.
Vincent Collen souligne en outre que « l'enjeu est majeur pour les laboratoires comme pour l'assurance-maladie, car l'innovation est le critère principal que l'Etat retient pour fixer les prix des médicaments. Un produit qui ne représente pas du tout d'amélioration thérapeutique est certain d'obtenir un prix bas. Dans ce contexte de panne d'innovation, il est plus légitime de faire baisser les prix de façon massive ».
Le journaliste rappelle que « conscient des failles du système d'évaluation, mises en lumière de façon tragique avec l'affaire du Mediator, le Parlement a voté l'an dernier une loi qui le réforme profondément ».
Jean-Luc Harousseau précise ainsi qu’« il faudra désormais mieux tenir compte du rapport entre le bénéfice apporté par le médicament et le risque inhérent à tout produit de santé. […] Les molécules seront évaluées par rapport aux stratégies thérapeutiques existantes ».
Vincent Collen ajoute que la HAS « propose de refondre la grille d'évaluation actuelle et d'attribuer des notes en fonction d'un «index thérapeutique relatif unique», qui permettra de fixer à la fois le prix et le niveau de remboursement des médicaments ».
Jean-Luc Harousseau explique qu’« un nouveau médicament aussi efficace mais plus dangereux qu'un produit existant ne devrait pas être remboursé. Ce nouvel outil sera éventuellement mis en œuvre dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 ».
Revue de presse rédigée par Laurent Frichet
www.mediscoop.net/
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