jeudi 16 février 2017

Alzheimer, la recherche avance, les traitements traînent


















La Croix note que « la tenue de la Semaine du cerveau début mars est l’occasion de faire le point sur l’évolution des connaissances sur la maladie d’Alzheimer ainsi que sur les pistes thérapeutiques ».
Le journal rappelle qu’« avec près de 900.000 cas en France, la maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des maladies neurodégénératives. Et, du fait de l’augmentation de l’espérance de vie, l’OMS prévoit une augmentation de 50% du nombre de patients souffrant de cette pathologie tous les dix ans ».
Le quotidien relève que « grâce aux examens cliniques cognitifs et neuropsychologiques visant à évaluer la nature et la sévérité des troubles (perte de mémoire, orientation spatio-temporelle), aux tests biologiques (mesure du taux de certaines protéines dans le liquide céphalo-rachidien), aux examens d’imagerie médicale (IRM et tomographie par émission de positons, TEP), la fiabilité du diagnostic augmente ».
Il ajoute que « la recherche progresse à bonne allure, même si, pour l’heure, cette maladie, qui touche un peu plus de femmes que d’hommes, résiste à toutes les tentatives thérapeutiques ».
La Croix évoque « les nouveautés en matière de diagnostic » : « Après qu’on s’est aperçu que dans un grand essai clinique récent, 36% des diagnostics positifs étaient en fait négatifs – le patient était indemne d’Alzheimer –, les neurobiologistes ont revu leurs critères de diagnostic ».
Bruno Dubois (CNRS-Inserm-UMPC), coordinateur des centres de référence des démences rares et des malades Alzheimer jeunes, indique ainsi que « dorénavant, il faudrait que l’examen clinique confirme l’existence d’un syndrome amnésique lié à une zone du cerveau appelée hippocampe, que l’analyse biologique atteste de taux très précis des protéines amyloïde et tau dans le liquide céphalo-rachidien, et enfin que la tomographie confirme la présence de plaques amyloïdes dans les parties frontales et pariétales du cerveau ».
Il souligne que « ces critères sont indispensables pour traiter le plus tôt possible, notamment pour pouvoir traiter les lésions cérébrales (dépôts de protéines délétères) avant la survenue des symptômes cliniques ».
La Croix indique en outre qu’« en matière de traitement, en 2015, des neurobiologistes de l’université du Queensland (Australie) ont montré qu’une application d’ultrasons (déjà utilisés pour faire des échographies ou pour briser les calculs rénaux) sur le cerveau de souris souffrant d’Alzheimer permettait d’éliminer les plaques de protéine bêta-amyloïde, responsables de la dégénérescence des neurones. De plus, 75% des animaux traités auraient recouvré leurs capacités cognitives ».
Le journal précise enfin qu’« en termes de recherche, deux pistes sont intéressantes. Celle poursuivie par Sylvie Lorthois, physicienne CNRS à Toulouse, qui a observé que les plaques amyloïdes étaient aussi responsables de la dégénérescence de micro-vaisseaux du cerveau. Et celle de Ronald Melki, biologiste CNRS à Paris Saclay, qui cherche à empêcher que les protéines tau ne s’agrègent dans les neurones et finissent par les tuer ».

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