mercredi 19 décembre 2012

Le bouche-à-bouche serait inutile lors d’un arrêt cardiaque


















Selon une nouvelle étude américaine, pratiquer le bouche-à-bouche sur une personne victime d’un arrêt cardiaque serait non seulement inutile mais également néfaste.

En cas d'infarctus, il est important de réagir le plus vite possible pour augmenter les chances de survie de la personne qui en a été victime. Le plus important est bien évidemment d'appeler les secours mais en attendant, certaines gestes peuvent être pratiqués. Parmi ceux-ci, figurent notamment le massage cardiaque et le bouche-à-bouche. Pourtant, selon une nouvelle étude américaine, ce dernier geste serait tout sauf une bonne idée.

En effet, si l'on en croit les travaux publiés en ligne dans la revue de l'American College of Cardiology, le bouche-à-bouche serait non seulement inutile mais aussi néfaste. Pour arriver à une telle conclusion, les chercheurs américains ont étudié les données obtenues sur la période 2004-2010 dans plusieurs Etats dont l'Arizona qui, depuis 2003, recommande aux témoins d'un arrêt cardiaque de ne plus faire de bouche-à-bouche. Ils ont ainsi constaté que depuis que cette pratique n’est plus employée, les chances de survie des patients ont presque doublées, passant de 18 à 34%.

Selon les médecins, les intervenants doivent ainsi se contenter de réaliser un massage cardiaque excepté en cas de noyade, d'électrocution ou lorsqu'il s'agit d'un enfant. Dans ces cas particuliers, les deux insufflations d'air par la bouche toutes les 30 compressions thoraciques restent recommandées. Cette nouvelle méthode de réanimation (sans bouche-à-bouche) est tout à fait valide, expliquent les auteurs. D’une part elle se révèle efficace, d’autre part elle se justifie par le fait que, lorsque le cœur s'arrête brusquement, le sang contient suffisamment d'oxygène pour alimenter les organes pendant encore une bonne dizaine de minutes.

Il ne serait donc pas utile d'apporter de l'air par le bouche-à-bouche. Cette technique baptisée "réanimation cardio-cérébrale" a été initiée et encouragée par le Pr Gordon Ewy, cardiologue à l'université d'Arizona. "Des centaines de vie ont été sauvées au Wisconsin, en Arizona et au Texas depuis que la réanimation cardio-cérébrale a été adoptée", souligne ainsi le Pr Ewy cité par le Figaro

www.maxisciences.com

lundi 10 décembre 2012

La France accueille mal les médecins étrangers

















Le Figaro , Les Echos

Le Figaro observe que « face aux déserts médicaux, collectivités et hôpitaux font venir des praticiens d'Algérie, de Roumanie et de Belgique. Des recrutements nécessaires mais qui se font avec un «contrôle des compétences flou», alerte le Centre d'analyse stratégique » dans un rapport.

Le journal note que « le phénomène des professionnels de santé étrangers exerçant en France, s'il reste marginal - ils représentent 7,4% des praticiens -, prend de l'ampleur. Entre 2007 et 2010, leur nombre a bondi de 20%, pour avoisiner désormais les 19.000 praticiens. […] Souvent, le niveau de revenu explique l'attractivité de la France. Un interne en Hongrie gagne ainsi seulement un quart du salaire de son homologue français. Malgré ce boom, la France n'a toutefois pas mis sur pied de politique cohérente de recrutement ». Le Figaro remarque ainsi : « Le petit hôpital de ville moyenne qui n'arrive pas à recruter un anesthésiste, la commune rurale qui peine à trouver un remplaçant à son généraliste partant à la retraite… Les embauches se font toujours au cas par cas ».

Le journal retient que selon le CAS, « le médecin étranger sert de «variable d'ajustement» au système de santé français. La sélection est particulièrement désorganisée en ce qui concerne les médecins diplômés hors de l'Union européenne, dont 5.000 sont condamnés à rester bloqués dans les hôpitaux faute de compatibilité ». Le CAS note ainsi que « le contrôle des compétences pratiques, du ressort du Conseil de l'Ordre des médecins ou des Agences régionales de santé, reste flou. En outre, la pression d'établissements en attente de professionnels pèse parfois sur le processus ».

Le Figaro constate par ailleurs que « recruter un praticien étranger coûte cher, notamment parce qu'il faut souvent passer par l'intermédiaire d'agences spécialisées. Ces dernières facturent leurs services jusqu'à 40.000 € par dossier ». Le journal évoque « un investissement parfois peu rentable : le professionnel étranger recruté, du moins lorsque ses diplômes sont compatibles et le lui permettent, peut quitter rapidement son lieu initial d'installation, que ce soit un modeste hôpital ou une petite commune de campagne. […] Bref, pas de quoi résoudre à long terme le problème des déserts médicaux ».

Les Echos remarque également que « les médecins étrangers ne sont pas la solution » contre les déserts médicaux. Le journal retient que selon le CAS, « ces médecins sont souvent utilisés comme des «variables d'ajustement» dans les zones géographiques sous-dotées ou dans les disciplines «délaissées». Une fois en France, ces professionnels ont «tendance»à privilégier «les mêmes disciplines et lieux d'exercice que leurs confrères» ».

www.mediscoop.net

mardi 4 décembre 2012

En France, la mort est de plus en plus médicalisée
















Le Figaro , Libération , La Croix 
Le Figaro rend compte d’une étude de l’Institut national des études démographiques sur « les décisions médicales en fin de vie », retenant que « la mort est de plus en plus médicalisée ». Le journal observe ainsi que « près de la moitié des décès surviennent après une décision médicale qui peut avoir pour effet secondaire d'abréger la vie. Comme l'autorise la loi, le médecin a arrêté un traitement qui prolongeait la vie ou intensifié un traitement sédatif contre la douleur, en ayant conscience que cela risquait d'entraîner la mort de son malade ».
Le Figaro explique que l'étude, réalisée à partir de questionnaires anonymes auprès de praticiens et publiée dans BMC Palliative Care, « porte sur plus de 5 000 décès survenus en décembre 2009 à l'hôpital, en maison de retraite ou à domicile », et « pointe la grande complexité des situations de fin de vie. Dans 17% des cas, le décès est survenu de manière «soudaine et inattendue», excluant de ce fait toute intervention médicale. Pour 48% des morts, le médecin déclare avoir pris une décision susceptible d'entraîner la mort, le plus souvent sans intention de la provoquer ».
Le journal relève que ce travail « montre aussi que 3,1% des décès font suite à un acte visant délibérément à abréger la vie, par un arrêt du traitement ou une intensification de la sédation. Dans 0,8% des décès, des médicaments ont même été administrés afin de donner la mort (dont 0,2% à la demande du patient). Aujourd'hui illégale, l'euthanasie est ainsi pratiquée de façon marginale, selon l'Ined. Elle concerne principalement les malades souffrant de cancer », observe Le Figaro.
Le quotidien ajoute que « les autres décisions médicales de fin de vie ont été prises dans l'objectif de tout mettre en œuvre pour éviter la mort (12% des décès), ou sans considérer que cela pouvait accélérer la mort du patient (23%) ». Les chercheurs de l’Ined indiquent que « la France se situe dans les pays européens ayant un faible pourcentage de décès assistés, bien en dessous de pays ayant légalisé l'euthanasie ».
Le Figaro souligne en outre que « les demandes explicites d'euthanasie émanant des patients sont rares. Selon les médecins sondés, elles concernent 1,8% des décès sur les 2 200 qui ont fait l'objet d'une décision médicale en fin de vie. Cela dit, 16% des malades ont exprimé à un moment ou un autre le souhait de hâter leur mort ».
Le journal note enfin que « les décisions de fin de vie ne sont pas toujours discutées avec les patients et les équipes soignantes, comme l'impose la loi Leonetti. Plus de deux tiers des patients concernés par un arrêt des traitements n'ont pas été jugés par le médecin «en capacité de participer à la décision». Mais, lorsque le malade était jugé apte, 10% des arrêts de traitement, des intensifications de sédation et des administrations de substances létales n'ont pas été discutés avec lui ».
« Les décisions font l'objet d'un débat avec l'équipe médicale dans 63% des cas, avec un autre médecin dans 44% des cas, et la famille est associée dans un décès sur deux. Mais 8% des médecins déclarent n'avoir discuté avec aucune personne de l'entourage familial ou médical. Or, selon Régis Aubry, chercheur associé à l'étude et président de l'Observatoire national de la fin de vie, «il est établi que l'isolement conduit à des décisions radicales» », conclut Le Figaro.
De son côté, Libération titre un court article : « Des chiffres et du flou sur l’euthanasie ». Le journal s’interroge : « L’euthanasie est-elle ou non une pratique marginale en France ? », et retient que selon cette étude de l’Ined, « il y a eu 38 décisions d’administrer une substance mortelle, soit 0,8%. […] 1,6% des décisions d’arrêt de traitements, et 0,7% des décisions d’intensification des antidouleurs ont été prises «dans l’intention explicite et délibérée de provoquer la mort» ».
« En d’autres termes, plus de 3% des décès font suite «à un acte visant volontairement à mettre fin à la vie de la personne». Là, ce n’est plus tout à fait marginal », remarque le quotidien. Le journal continue de citer cette étude de l’Ined : « La moitié des décès est précédée d’une décision médicale ayant pu hâter la mort du patient ». Libération note qu’« on n’y comprend plus rien. De quoi attendre avec impatience les lumières du rapport du Pr Didier Sicard sur l’euthanasie ».
Revue de presse rédigée par Laurent Frichet

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