lundi 10 décembre 2012

La France accueille mal les médecins étrangers

















Le Figaro , Les Echos

Le Figaro observe que « face aux déserts médicaux, collectivités et hôpitaux font venir des praticiens d'Algérie, de Roumanie et de Belgique. Des recrutements nécessaires mais qui se font avec un «contrôle des compétences flou», alerte le Centre d'analyse stratégique » dans un rapport.

Le journal note que « le phénomène des professionnels de santé étrangers exerçant en France, s'il reste marginal - ils représentent 7,4% des praticiens -, prend de l'ampleur. Entre 2007 et 2010, leur nombre a bondi de 20%, pour avoisiner désormais les 19.000 praticiens. […] Souvent, le niveau de revenu explique l'attractivité de la France. Un interne en Hongrie gagne ainsi seulement un quart du salaire de son homologue français. Malgré ce boom, la France n'a toutefois pas mis sur pied de politique cohérente de recrutement ». Le Figaro remarque ainsi : « Le petit hôpital de ville moyenne qui n'arrive pas à recruter un anesthésiste, la commune rurale qui peine à trouver un remplaçant à son généraliste partant à la retraite… Les embauches se font toujours au cas par cas ».

Le journal retient que selon le CAS, « le médecin étranger sert de «variable d'ajustement» au système de santé français. La sélection est particulièrement désorganisée en ce qui concerne les médecins diplômés hors de l'Union européenne, dont 5.000 sont condamnés à rester bloqués dans les hôpitaux faute de compatibilité ». Le CAS note ainsi que « le contrôle des compétences pratiques, du ressort du Conseil de l'Ordre des médecins ou des Agences régionales de santé, reste flou. En outre, la pression d'établissements en attente de professionnels pèse parfois sur le processus ».

Le Figaro constate par ailleurs que « recruter un praticien étranger coûte cher, notamment parce qu'il faut souvent passer par l'intermédiaire d'agences spécialisées. Ces dernières facturent leurs services jusqu'à 40.000 € par dossier ». Le journal évoque « un investissement parfois peu rentable : le professionnel étranger recruté, du moins lorsque ses diplômes sont compatibles et le lui permettent, peut quitter rapidement son lieu initial d'installation, que ce soit un modeste hôpital ou une petite commune de campagne. […] Bref, pas de quoi résoudre à long terme le problème des déserts médicaux ».

Les Echos remarque également que « les médecins étrangers ne sont pas la solution » contre les déserts médicaux. Le journal retient que selon le CAS, « ces médecins sont souvent utilisés comme des «variables d'ajustement» dans les zones géographiques sous-dotées ou dans les disciplines «délaissées». Une fois en France, ces professionnels ont «tendance»à privilégier «les mêmes disciplines et lieux d'exercice que leurs confrères» ».

www.mediscoop.net

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