lundi 25 mai 2015

Infirmiers de moin de 5 ans, ni LMD ni principal , quel devenir?



























En Algérie comme en France,  les infirmiers de santé publique de  la première promotion LMD  se posent toujours des questions sur leur devenir.


A ce jour, en France, la formation infirmière est une formation professionnelle supérieure non universitaire sanctionnée par un diplôme d'Etat délivré par le Ministère de la Santé. Elle dure 37 mois avec 50% d'enseignement ou de formation en institut et 50% de stage. Elle est reconnue à un niveau bac+2.

Certains Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) ont déjà intégré une partie universitaire dans la formation infirmière (Aix par exemple). Pour les formations dispensées dans les Institut de Formation des Cadres de Santé (IFCS), certains ont des partenariats avec des universités pour obtenir des validations d' European Credits Transfer System ( ECTS) de licence ou masters, voire des licences ou une 1 ère année de Master (IFCS de Montpellier, de Lille, de l'Ecole supérieure Montsouris).
Le système LMD

Comme de nombreux autres pays européens, la France a signé les accords de Bologne du 19 Juin 1999 (accords définitifs d'avril 2002) qui prévoit que toutes les formations universitaires doivent intégrer le système universitaire Licence Master Doctorat (L.M.D), faute de quoi des pénalités devront être versées pour non respect de ces accords. Ceci concerne les formations aux professions médicales et certaines formations paramédicales (comme par exemple les orthophonistes). En revanche, la formation infirmière n'est pas soumise à l'obligation de ces accords.

« Dans ce contexte, la volonté politique française s'est clairement affirmée en faveur d'une universitarisation de ces formations » *. Depuis deux ans, les professionnels de santé, quelle que soient leur filière d'origine et leur secteur d'exercice, ont réfléchi sur une reforme dans leur corps professionnel. Des groupes de travail se sont constitués pour être des forces de propositions dans la future réforme des études en santé.

Ainsi le CEFIEC (Comité d'Entente des Formations Infirmières et Cadres) a adressé au ministère courant mars 2006, une maquette présentant un dispositif de formation dans une vision globale des professions de santé non médicales. Cette maquette est le fruit d'un travail interassocatif représentatif des formations infirmières, cadres et spécialisées.

Les principes retenus :

Un dispositif de formation unique et double diplômant, articulant un parcours universitaire (discipline relevant du domaine de la santé) avec une trajectoire professionnelle (filière en soins infirmiers). Ainsi les futurs diplômés obtiendraient à la fois le Diplôme d'Etat d'Infirmières et un Diplôme Universitaire (Licence en science de la santé) permettant ainsi la reconnaissance du Diplôme d'Etat d'infirmière à BAC + 3.

Un diplôme reconnu dans toute l'Europe

Une possibilité d'obtenir des équivalences pour une « réorientation » professionnelle et personnelle si besoin vers d'autres filières avec possibilité de passerelles avec d'autres filières de santé. Par exemple, un infirmier voulant faire Kiné, serait dispensé d'une partie de la formation déjà acquis. Certains cours pourraient être faits en commun avec les autres professionnels de la santé.

La possibilité d'évoluer soit vers le management, des « pratiques avancées », ou la recherche, la formation...

Une formation individualisée et diversifiée centrée sur le développement de compétences spécifiques au cour de métier et de compétences partagées entre plusieurs corps professionnelles nécessitant une approche « pluri professionnelle » et « interdisciplinaire».

Le système LMD s'organise en unité d'enseignement (UE) par semestre. Ces UE comptabilisées en European Credits Transfer System (ECTS) comprennent Cours Magistraux, Travaux Dirigés, Travaux Pratiques, temps de documentation, de recherche et de travail personnel ou un temps de stage. Chaque unité d'enseignement se voit attribuer un nombre de crédits en fonction de son importance dans la formation, de la charge de travail qu'il occasionnera à l'étudiant et des modalités particulières d'évaluation traduites en autre en coefficient. Ces crédits de formation correspondent à des connaissances et à des expériences acquises (stage, formation, projets .) qui, en s'additionnant, valident un diplôme. Un semestre vaut 30 crédits ECTS, la licence en vaut 180.

Dans le système LMD, les Instituts de Formation en Soins Infirmiers et les Instituts de Formation des Cadres de Santé ne seront pas rayés de la carte. Ils continueront à exister. Ils seront rattachés à une université. Par contre les enseignants devront s'adapter à ce nouveau système avec des exigences plus importantes qu'actuellement. Seront-ils toujours légitimes pour enseigner en IFSI dans le cadre du système LMD ? La question reste ouverte.

Le rapport THUILLEZ de la « commission sur l'intégration des professions médicales et pharmaceutiques au cursus LMD » remis en juillet 2006, préconise « une sensibilisation à la Recherche très précoce, dès la première année, grâce à une information ciblée, mais aussi grâce à la mise en place d'Unités d'Enseignement consacrées à la recherche» «. il a paru intéressant [également] de permettre à l'étudiant de suivre un parcours Recherche court, inspiré de l'exemple de l'Ecole de l'INSERM, de façon à permettre à davantage d'étudiants de s'orienter plus rapidement et définitivement vers la Recherche alors que par ailleurs cette initiative renforcerait l'implication des étudiants dans nos structures de Recherche institutionnelles et, en Recherche Clinique, au sein des Etablissements de Soins ». Ces préconisations mériteraient d'être reprises dans les formations infirmières. Elles auraient l'avantage d'introduire l'approche de la recherche expérimentale et donc très tôt un esprit scientifique qui manque aujourd'hui dans les formations professionnelles courtes. Elles permettraient également la poursuite d'études en master professionnel (spécialités et Pratiques avancées) voir en master recherche (doctorat).

La date de la mise en application de cette importante réforme n'est pas encore connue.

Le passage au système Licence-Master-Doctorat (LMD) représente donc une opportunité pour la formation infirmière qui pourrait être reconnue à un niveau bac+3 et accéder à de nouvelles passerelles avec les autres filières de formation en santé.
www.infirmiers.com

samedi 16 mai 2015

Un infirmier italien contaminé par Ebola
















Un infirmier italien rentré la semaine dernière d'une mission en Sierra Leone a été testé positif au virus de la fièvre Ebola, a annoncé le ministère italien de la Santé ce jour.

L'homme a présenté les premiers symptômes dimanche soir, deux jours après être revenu d'une mission sanitaire en Sierra Leone, l'un des trois pays ouest-africains où se concentre l'épidémie. Hospitalisé en Sardaigne, il sera rapidement transféré à l'hôpital Spallanzani de Rome, précise le ministère.

A ce jour, un seul autre Italien, qui travaillait également en Sierra Leone, avait contracté la maladie. Il s'est remis et a pu quitter l'hôpital début janvier.

Le virus a fait plus de 11.000 morts depuis fin 20163 en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia, selon les données recueillies par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

www.lefigaro.fr

lundi 11 mai 2015

Infirmiers dépourvus de leurs droits, ou est la SAP?



















SYNDICALISME ET TRAVAIL INFIRMIER À L’HEURE DE LA MONDIALISATION
« Il était indispensable de faire un détour par ces temps anciens pour mieux comprendre le proche passé et le présent, car chaque période est imprégnée de ce qui l’a précédée et contient en germe tout ce qui va advenir. »
René Magnon

1989-1999:
Cette dernière période se caractérise par une succession quasi ininterrompue de bouleversements dans le système de santé et l’environnement externe, dont les infirmières ont intensément ressenti et ressentent encore davantage aujourd’hui les effets, dans plusieurs sphères de leur vie : leur vie au travail, leur vie professionnelle, leur vie de femme et de citoyenne. Les conditions de travail et de pratique, de plus en plus soumises à des impératifs financiers et à des objectifs gouvernementaux souvent nébuleux, empêchent les infirmières
de se réaliser pleinement dans un travail qu’elles ont choisi et dont elles défendent les valeurs profondes. De plus en plus, les contraintes qui leur sont imposées s’avèrent préjudiciables autant pour
elles-mêmes, en tant qu’infirmière, femme et travailleuse, que pour les personnes qu‘elles soignent et les citoyennes et citoyens en général.

Les conditions de travail difficiles des infirmières, les contraintes liées à l’emploi (horaire, travail les fins de semaine et les jours fériés, statut précaire pendant une longue période, etc.), la faible perspective d’emploi dans le réseau de la santé confirmée par le discours gouvernemental et les salaires offerts aux infirmières n’attirent pas
les jeunes dans la profession infirmière. On estime que la connaissance de toutes ces difficultés que connaît le travail infirmier a conduit directement à une désaffection importante envers la profession et
a généré la perte de trois cohortes complètes d’étudiantes entre 1994 et 1996. Autant les candidates à l’entrée se raréfient, autant les infirmières cherchent des voies de sortie ou abandonnent carrément la profession.
Il est vrai que les femmes ont désormais accès à une multitude d’emplois et de métiers traditionnels ou non, comportant moins de contraintes que les soins infirmiers et parfois mieux rémunérés.
En 1989, lors de la ronde de négociation et de la grève, sous le thème est Pour être là demain, les infirmières font connaître les conditions de
travail et de pratique difficiles existant dans les différents milieux de travail où elles exercent. Elles jouissent d’une importante couverture médiatique. Les infirmières démontrent clairement que leur réalité de travail est inacceptable, tant pour elles-mêmes que pour les patients, et que la qualité des soins rendus à la population ne peut être assurée que par l’amélioration de leur situation. Partageant l’analyse syndicale et conscient de la gravité de la situation de travail des infirmières, l’OIIQ
publie un document en appui aux infirmières syndiquées en cours de négotiation : Hypertension. L’ urgence des choix. Cette publication est
très explicite quant à l’urgence de modifier substantiellement les conditions de travail et de pratique qui prévalent dans les milieux de soins.
Malgré des gains syndicaux majeurs au terme de cette grève, la situation de travail continue de se dégrader au cours de la décennie qui suit.
Dans ce contexte de compressions budgétaires majeures, les infirmières tentent de pallier au défaut de ressources. Elles accélèrent le rythme de travail, elles font l’impossible pour que leurs patients ne
subissent pas les contrecoups des coupures effectuées dans le réseau.
On dit alors que les infirmières «tiennent le réseau à bout de bras», souvent au détriment de leur santé physique et psychologique et en travaillant dans des situations dramatiques de fardeau de tâche.
Les nombreuses analyses de fardeau de tâche effectuées par les membres des comités de soins infirmiers des établissements démontrent,
sans équivoque, que ceux-ci constituent un des principaux problèmes qui touchent les infirmières au Québec. Ce problème génère un épuisement tel chez les infirmières qu’elles décident, en 1998, de
cesser de faire des heures supplémentaires afin de dénoncer la précarité des emplois et l’instabilité des équipes de base sur les unités de soins. Le Conseil des services essentiels intervient rapidement,
reconnaît la gravité du problème et crée un précédent en obligeant les employeurs à afficher tous les postes vacants et invite ceux-ci à convertir
les heures de remplacement en postes. Le Conseil va encore plus loin en imposant un mécanisme accéléré de correction des situations de fardeau de tâche.
Le laxisme orchestré des employeurs et du ministère de la Santé, dans le respect de la décision du Conseil des services essentiels, se justifie essentiellement par un défaut de ressources financières : il va entraîner une dégénérescence de la situation. Les infirmières , épuisées et incapables d’entrevoir l’amélioration de leur situation de
travail et de pratique, décident d’avoir recours à la grève, pour une deuxième fois en 10 ans. Les infirmières souhaitent alerter la population sur la situation du réseau de la santé et exigent les correctifs qui leur permettront de continuer d’exercer leur profession et de travailler
dans des conditions qui ne préjudicieront pas leur santé ou la qualité des services qu’elles doivent rendre.
La grève des infirmières à l’été 1999 est durement réprimée par le gouvernement Bouchard. À la suite de celle-ci, des gains importants sont faits par les infirmières. Les dispositions contenues à l’ordonnance du Conseil des services essentiels sont reprises dans la loi 72 forçant le retour au travail et intégrées à la convention collective des
infirmières. Enfin, plus de 2000 postes sont créés par l’exercice de conversion des heures de remplacement prévu à la convention collective.
Cependant, la pénurie d’infirmières freine toujours l’application de certains correctifs aux fardeaux de tâche et à l’organisation du travail des infirmières.
http://www.fiqsante.qc.ca/publicfiles/documents/A01-C-Thematique_seti_f.pdf


jeudi 7 mai 2015

La pollution chronique est la plus mauvaise pour la santé
















La Croix observe que « les pics de pollution comme celui que vient de connaître la région parisienne ont conduit plusieurs Franciliens incommodés à consulter leur médecin. Ces épisodes ne sont toutefois pas les plus dangereux pour la santé. Pour tous les spécialistes, c’est la pollution chronique qui provoque les pathologies les plus graves », précise le journal.
Le quotidien remarque ainsi que « pour l’instant, il est difficile d’apprécier l’impact de cet épisode de pollution aux particules fines, qui a surtout touché le nord de la France. À Paris, les urgences n’ont pas été prises d’assaut ».
« Dans certains cas, la pollution aiguë peut néanmoins détériorer l’état de santé de personnes déjà malades, souffrant par exemple de maladies chroniques respiratoires ou cardio-vasculaires. De même, plus les niveaux de pollution augmentent, plus ils peuvent favoriser – entre autres facteurs – le déclenchement d’une crise d’asthme », poursuit La Croix.
Le quotidien cite notamment le Dr Serge Smadja (Paris), secrétaire général de SOS médecins : « J’ai vu pas mal de pathologies de type allergique : quelques crises d’asthme, mais aussi des rhinites ou des conjonctivites. S’il est difficile d’être affirmatif à 100%, pour moi, il y a un lien de cause à effet avec le pic de pollution de ces derniers jours ».
La Croix souligne que « les spécialistes sont formels : c’est l’exposition chronique à la pollution qui s’avère la plus néfaste ». Valérie Pernelet-Joly, chef de l’unité évaluation des risques liés à l’air de l’Anses, relève ainsi que « la pollution quotidienne, y compris à des niveaux modérés, a plus d’impact négatif que les expositions à des épisodes ponctuels de pics de pollution, même répétés ».
Le journal explique que « l’accumulation des particules les plus fines est le phénomène le plus dangereux. Quand les plus grosses restent coincées au niveau de la trachée et des bronches, les particules de moins de 2,5 micromètres (PM2,5) vont quant à elles franchir les barrières biologiques pour se retrouver dans le sang ».
Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherches à l’Inserm, remarque qu’« à la faveur de la circulation sanguine, on les retrouve dans toutes les parties du corps, y compris dans le cerveau ».
La Croix ajoute qu’« outre leurs effets aggravants sur les maladies respiratoires, il est apparu que les particules fines favorisaient l’apparition de maladies cardio-vasculaires. L’OMS les a classées cancérigènes. […] Les particules fines sont par ailleurs soupçonnées de perturber le développement du fœtus in utero ou encore d’avoir un lien avec le diabète ».
Le quotidien évoque enfin l’étude européenne Aphekom (2008-2011), « la plus complète à ce jour » et selon laquelle « plus de 50% de la population de 10 villes européennes réside à moins de 150 mètres d’axes routiers empruntés par plus de 10.000 véhicules par jour et se trouve donc exposée à des niveaux importants de pollution ».
« Dans ces villes, il a été estimé que le fait d’habiter à proximité de grands axes de circulation pouvait être responsable d’environ 15 à 30% des nouveaux cas d’asthme de l’enfant, de proportions similaires de nouvelles maladies chroniques respiratoires et de maladies coronariennes chez les adultes âgés de 65 ans et plus. Le dépassement des seuils de concentration en PM2,5 préconisés par l’OMS provoque 19.000 décès prématurés par an dans les villes européennes étudiées ; 3.000 en ce qui concerne les 9 villes françaises les plus polluées », observe La Croix.

Revue de presse rédigée par Laurent Frichet

www.mediscoop.net

Lymphome de Hodgkin : un traitement plus efficace et moins toxique fait ses preuves aux États-Unis

  Delphine Chayet annonce en effet dans Le Figaro qu’« un essai clinique montre les bénéfices de l’association d’une immunothérapie et d’une...