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lundi 12 octobre 2015
Infirmière à l'urgence, un métier qui demande beaucoup de motivation
Par Noémie Debot-Ducloyer.
Pour travailler à l’urgence d’un hôpital, il faut être passionné. C’est le cas de Chanel Asselin, infirmière à l’urgence depuis six ans, qui a accepté de parler de sa profession à Métro.
L’infirmière arrive tout sourire. Comme le reste du personnel de l’hôpital, elle reste très calme même lorsque les situations les plus graves se produisent sous ses yeux. «Le secret, c’est juste d’aimer ce métier», confie l’infirmière. Le travail à l’urgence est bien différent de celui qu’on effectue dans les autres services. «On n’a pas le temps de s’attacher aux patients. Tous les jours, ce sont de nouvelles personnes qui arrivent», précise la jeune femme de 28 ans. Chaque infirmière a sous sa responsabilité de 4 à 6 patients. «Ça demande beaucoup de précision et d’adaptabilité», atteste Mme Asselin sans se départir de son sourire.
Rapidité, esprit critique, connaissance de plusieurs disciplines de la médecine sont les qualités essentielles pour pouvoir travailler à l’urgence. «Les patients arrivent avec des troubles neurologiques, des fractures de hanche, des problèmes dermatologiques, commente l’infirmière. On ne tombe jamais dans la routine.» Malgré la difficulté du métier, elle ne regrette pas d’avoir choisi de porter la blouse blanche. «J’ai toujours eu envie de donner des soins. Pourtant, personne de ma famille ne travaille dans le domaine médical», confie-t-elle. À 20 ans, Mme Asselin a commencé dans le service de neurochirurgie, puis a atterri à l’urgence. Comme beaucoup d’autres infirmières, elle n’a pas fait son BAC, mais a préféré compléter un DEC, car elle voulait «connaître le côté pratique» du métier grâce aux stages.
Conciliation travail-vie privée difficile
Travailler à l’urgence empiète parfois sur la vie privée, car une infirmière effectue souvent des quarts de nuit ou de week-end. «On apprend à avoir un cercle d’amis et des activités en fonction de notre travail», précise la jeune femme blonde. Après neuf ans dans le métier, Mme Asselin paraît toujours aussi enjouée. «C’est vrai que parfois, c’est dur psychologiquement, mais ici nous sommes bien entourés.» Elle décrit l’hôpital comme une «grande famille». «Tous les ans, nous passons Noël ensemble… à l’urgence», ajoute-t-elle. Malgré des horaires peu banals, Mme Asselin ne se voit pas faire autre chose. «Mon métier m’inspire de la gratitude, raconte-t-elle. Si, en arrivant le matin, je peux juste faire un sourire à un patient et que ça le rend heureux, ma journée sera embellie aussi».
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