jeudi 7 novembre 2024

Lymphome de Hodgkin : un traitement plus efficace et moins toxique fait ses preuves aux États-Unis


 



Delphine Chayet annonce en effet dans Le Figaro qu’« un essai clinique montre les bénéfices de l’association d’une immunothérapie et d’une chimiothérapie contre ce cancer qui survient la moitié du temps avant 35 ans. Mais l’expérience américaine ne sera pas directement applicable à la France, car le protocole de référence est différent ».

La journaliste note ainsi que « pour les médecins américains, c’est une étude « practice changing » : ses résultats, publiés mercredi dans The New England Journal of Medicine, devraient conduire à un changement du protocole de traitement du lymphome de Hodgkin aux États-Unis ».

Elle rappelle que « sensible à la chimiothérapie et à la radiothérapie, il est guéri dans plus de 80% des cas (et même 90% avant 20 ans) ».

Le Dr Jonathan Friedberg, directeur du Wilmot Cancer Center à l’université de Rochester, qui a coordonné ce travail, souligne cependant que « les médicaments, notamment ceux qui sont administrés dans les présentations agressives ou à un stade avancé, sont extrêmement toxiques, provoquant des effets secondaires importants à long terme ».

Delphine Chayet indique que « le traitement utilisé aujourd’hui aux États-Unis combine une chimiothérapie composée de trois molécules avec une thérapie par anticorps (AVD+BV). Dans l’essai clinique, ce protocole a été comparé avec l’administration de la même chimiothérapie mais associée à une immunothérapie, le nivolumab (AVD+N) ».

La journaliste explique qu’« un millier d’enfants âgés de plus de 12 ans et d’adultes, soignés dans 200 services hospitaliers américains et canadiens pour des lymphomes de Hodgkin de stade 3 ou 4, ont été inclus dans l’étude ».

Le Pr Friedberg remarque que « les résultats, très positifs, nous ont tous vraiment surpris. Après seulement un an de suivi, le comité de surveillance a recommandé de fermer l’essai plus tôt que prévu, en raison d’un signal très fort montrant la supériorité du nouveau traitement. Nous avons poursuivi pour obtenir des résultats significatifs et la tendance s’est confirmée ».

Delphine Chayet relève ainsi qu’« au bout de 2 ans, 92% des patients traités avec AVD+N n’ont pas connu de progression ou de récidive de leur maladie, contre 83% dans l’autre groupe. Comme la plupart des rechutes surviennent dans les 2 ans suivant le traitement, les scientifiques se disent «optimistes» sur l’évolution des malades ayant reçu la combinaison avec immunothérapie ».

La journaliste précise que « le bénéfice est notable chez les personnes de plus de 60 ans, pour qui la survie sans progression à 2 ans atteint 88% avec AVD+N, contre 65% avec AVD+BV. Un résultat important : les patients âgés ne peuvent recevoir les traitements agressifs actuellement donnés aux plus jeunes, ce qui explique leur pronostic moins favorable ».

Delphine Chayet note en outre une « fréquence plus faible des effets toxiques neurologiques, des douleurs osseuses et des symptômes abdominaux avec le nouveau traitement. Le nombre de radiothérapies réalisées en fin de traitement a également été extrêmement réduit ».

La journaliste observe que « l'expérience américaine ne sera toutefois pas directement applicable à la France, où le protocole standard de soins actuellement approuvé est différent ».

La Dr Clémentine Sarkozy, hématologue à l’Institut Curie (Saint-Cloud), déclare ainsi que « nous utilisons d’emblée chez l’adulte une combinaison de chimiothérapies très puissante, le BEACOPP-esc, qui réduit le risque de progression dans les 2 premières années et diminue de ce fait le nombre de traitements pour rechute subis par les patients ».

Delphine Chayet ajoute qu’« une autre chimiothérapie, parfois suivie d’une radiothérapie, est proposée chez l’enfant . […] Les médecins français placent également leurs espoirs dans une nouvelle combinaison de molécules associant chimiothérapies et anticorps, le BrECADD. Un essai publié en juillet dernier dans The Lancet a montré que ce traitement était moins toxique, tout en étant plus efficace que le traitement standard français ».

Le Figaro.

Date de publication : 18 octobre 2024


dimanche 12 mai 2024

12 Mai journée internationale des infirmiers et infirmière

 


La journée internationale des infirmiers et infirmières  est célébrée le 12 mai de chaque année, il existe aujourd'hui une fédération appelée La CII (Conseil International des Infirmières) - une fédération de plus de 130 associations nationales d'infirmières à travers le monde, représentant plus de 28 millions d'infirmières travaillant dans le monde entier.

Chaque année un thème est choisi par le CII pour la célébration de la journée internationale des infirmiers: Le pouvoir économique des soins, qui crée des personnes et des sociétés en bonne santé et stimule des économies saines, sera mis en évidence par le Conseil International des Infirmières (CII) lors de la Journée internationale de l'infirmière (JII) 2024, sous le thème : Nos infirmières. Notre avenir. Le pouvoir économique des soins.

Dr Pamela Cipriano, présidente du CII, a expliqué la raison du choix de ce thème :

"Bien qu'étant l'épine dorsale des soins de santé, les infirmières sont souvent confrontées à des contraintes financières et à une sous-évaluation sociétale. Dans le prolongement de notre thème général Nos infirmières. Notre avenir. et les actions politiques de la Charte du CII pour le changement, le CII a choisi d'axer la JII 2024 sur le pouvoir économique des soins, dans le but de modifier les perceptions et de démontrer comment un investissement stratégique dans les soins infirmiers peut apporter des avantages économiques et sociétaux considérables.

Nous pensons qu'il est temps de changer de perspective. Nous avons constaté à maintes reprises que les crises financières entraînent souvent des restrictions budgétaires dans les soins de santé, généralement au détriment des services infirmiers. Cette approche réductionniste ne tient pas compte de la valeur économique substantielle et souvent sous-estimée que les soins infirmiers apportent aux soins de santé et à la société dans son ensemble.

Les décideurs politiques, les administrateurs des soins de santé et même le grand public ne sont souvent pas conscients ou mal informés du retour sur investissement qu'un financement adéquat des soins infirmiers peut apporter, en particulier dans une période de turbulences financières comme celle que nous vivons actuellement. C’est en tirant les leçons de la pandémie de COVID-19 et en reconnaissant la menace croissante pour la santé des populations à travers le monde en raison des conflits mais aussi de la crise climatique et de l'instabilité financière, que nous pensons que le moment est venu de plaider en faveur d'un changement de perspective et de politique".

Pendant la pandémie d Covid-19 les infirmières et infirmiers répondent à l’appel de la société en fournissant des soins aux personnes plus vulnérables : les aînés, les itinérants de même que les personnes handicapées et immunodéficientes. Les cyniques excluent cette fonction indispensable, affirmant que le virus touchera seulement les populations apparemment non indispensable. Mais, leurs proches leur ont répondu « votre santé seulement est tout ce qui compte pour nous ». Les infirmières et infirmiers œuvrant dans ces domaines continuent de fournir des soins et de défendre les droits des personnes plus vulnérables.

Un rapport spécial de la  sur le pouvoir économique des soins sera publié le 12 mai 2024. D'ici là, nous encourageons les infirmières, les gouvernements, les organisations internationales, les influenceurs et le grand public à nous aider à promouvoir le pouvoir des soins infirmiers.

https://www.icn.ch/fr

dimanche 28 avril 2024

Le marché des barres nutritionnelles devrait atteindre une valeur de 1,8 milliard de dollars américains d'ici 2030






Selon un rapport de recherche publié par Zion Market Research, le marché mondial des barres nutritionnelles devrait prospérer avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 4 % entre 2023 et 2030. Selon le rapport publié par ZMR, une valeur de 1,8 milliard de dollars américains est attendue pour ce marché en 2030. Au cours de l'année 2023, le marché des barres nutritionnelles devrait atteindre 1,35 milliard de dollars américains.

Cela s'explique par l'augmentation du revenu par habitant, la hausse de la population active, l'augmentation de la population jeune et le nombre croissant de maladies liées au mode de vie. Le marché des barres nutritionnelles a une grande base d'utilisateurs adolescents, qui constitue une grande partie de la main-d'œuvre et qui trouve à peine le temps de cuisiner traditionnellement en raison de son emploi du temps chargé. Comme les barres nutritionnelles peuvent être consommées facilement au travail et en déplacement, les utilisateurs adolescents ajoutent de plus en plus ces barres à leurs repas quotidiens.

La tendance végétalienne devrait avoir un impact positif sur la croissance du marché mondial

Face au "rush végétalien" parmi une grande base d'utilisateurs à travers le monde, les concurrents du marché des barres nutritionnelles se concentrent sur l'offre de produits riches en nutriments qui répondent aux besoins des consommateurs en produits à base de plantes. Il n'est pas surprenant que la transition fréquente vers des options à base de plantes ait considérablement influencé le marché mondial des barres nutritionnelles, car les fournisseurs d'aliments adoptent une approche entièrement axée sur le consommateur. Les dernières gammes d'expansions de produits, avec le lancement de barres nutritionnelles riches en protéines à base de plantes contenant des ingrédients sans gluten et 100 % naturels, certifiées végétaliennes, ont un effet positif sur la croissance du marché mondial.

Les produits alimentaires et les collations de tous les jours portent récemment une cape ultra-pratique, car la demande des consommateurs pour des produits pratiques "à emporter" et des aliments nutritifs augmente. Cela est également soutenu par l'élan croissant des suppléments nutritionnels et sportifs qui sont conditionnés en portions pour s'aligner sur les rythmes rapides des utilisateurs modernes. De plus, comme les barres nutritionnelles deviennent la nouvelle collation, les acteurs du marché des barres nutritionnelles s'attendent à des opportunités de profit potentielles dans un avenir proche.

Les collations fraîches devraient être la principale tendance dans la croissance du marché mondial

La fraîcheur des aliments devrait devenir un facteur important influençant les décisions d'achat des consommateurs, en particulier chez la génération Z et les adolescents. Le concept de collation fraîche a beaucoup évolué au cours des dernières années, car les marques expérimentent différents ingrédients et formats de produits. Différents pays, y compris les États-Unis, ont connu une augmentation notable du lancement de produits de collations fraîches à travers une gamme de produits alimentaires, y compris la gamme des barres nutritionnelles.

Les principaux acteurs opérant sur le marché mondial des barres nutritionnelles introduisent divers produits innovants à base d'ingrédients, en mettant l'accent sur les propriétés bénéfiques pour la santé. Les fabricants se concentrent également sur l'acquisition d'acteurs régionaux à petite échelle pour élargir leur entreprise. Les principaux acteurs opérant sur le marché mondial des barres nutritionnelles, tels que présentés dans l'analyse, incluent Glanbia Plc, Nutrition & Santé SAS, Atlantic Grupa D.D., B.V. Vurense Snack Industrie, Artenay Bars SAS, Prinsen Food Group B.V., SternLife GmbH & Co. KG, anona GmbH, Halo Foods Ltd., Leader Foods OY, Frankonia Schokoladenwerke GmbH, Bedouin S.A.S, Viba Sweets GmbH, entre autres. 

https://www.zionmarketresearch.com














 

mercredi 27 mars 2024

Un nouveau biogel injectable facilite la destruction de tumeurs cancéreuses in vitro

 




Un nouveau biogel injectable s’avère efficace pour livrer des agents anticancer directement dans les tumeurs cancéreuses et les tuer. Cette technologie conçue par des chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) a été testée avec succès en laboratoire. Si elle fonctionne chez les patients, cette gélatine thérapeutique pourrait un jour révolutionner les traitements contre plusieurs formes de cancer.

Contrairement au «jello», ce biogel est liquide à température de la pièce et se gélifie à 37 degrés Celsius, la température du corps humain. « La force de ce biogel est d’être compatible avec les cellules immunitaires anticancer. Il sert à les encapsuler pour les administrer à l’aide d’une seringue ou d’un cathéter dans la tumeur ou juste à côté. Au lieu d’injecter ces cellules anticancer ou encore des médicaments dans tout le corps à travers la circulation sanguine, nous pouvons traiter localement le cancer. Nous espérons que cette approche ciblée va améliorer les traitements d’immunothérapie actuels », explique Réjean Lapointe, chercheur au CRCHUM et co-auteur d’une étude parue récemment dans la revue Biomaterials.
https://medecine.umontreal.ca/


 

mercredi 6 mars 2024

Conseils pour un jeûne sain pendant le mois sacré du Ramadan

 



À l'approche du mois sacré du Ramadan, les musulmans du monde entier se préparent à entrer dans une période de jeûne intense, consistant à s'abstenir de manger et de boire (y compris de l'eau) du lever au coucher du soleil pendant 29 à 30 jours.

Étant donné que le jeûne peut avoir un impact considérable sur la santé physique et mentale, il est essentiel de se préparer avant d'entamer cette période de jeûne. Par conséquent, nous avons rassemblé quelques conseils essentiels sur le jeûne sain et les mesures de sécurité routière pour garantir à chacun un mois béni et paisible du Ramadan.

Conseils pour un jeûne sain :

Rester hydraté pendant les périodes de non-jeûne

Lorsque vous rompez votre jeûne à l'Iftar (repas après le coucher du soleil) ou au Suhoor (repas avant le lever du soleil), il est important de vous hydrater, même si vous n'avez pas soif. Souvenez-vous que la soif est un signe que votre corps est déjà déshydraté. Par conséquent, essayez de boire autant d'eau que possible - au moins 8 verres - pour maintenir une hydratation adéquate. Évitez de ne boire que des boissons sucrées et caféinées, car celles-ci ont un effet diurétique qui favorise la perte de liquide et la déshydratation.

Ne sautez pas le Suhoor

Sauter le Suhoor prolonge la période de jeûne, car votre corps devra compter sur le repas précédent pour vous fournir tous les nutriments et l'énergie jusqu'à l'Iftar. Sauter le Suhoor encourage également la suralimentation lors de l'Iftar, ce qui peut entraîner une prise de poids malsaine. Pendant le Suhoor, il est important de manger un repas équilibré comprenant des protéines telles que du lait, du yaourt et des œufs, ou des légumineuses, des haricots et des noix pour les végétariens.

Maintenir un Iftar équilibré

Trop manger lorsqu'il est temps de rompre votre jeûne peut nuire à votre corps et causer des problèmes gastro-intestinaux. Par conséquent, essayez d'éviter de manger trop et trop vite et laissez votre corps profiter de la nourriture. De plus, mangez une variété d'aliments tels que des céréales complètes, des légumes, des fruits, des protéines maigres et des graisses saines qui fournissent à votre corps tous les nutriments dont il a besoin.

Rester actif

Faire de l'exercice pendant le jeûne peut vous aider à faire face au stress et à améliorer votre santé mentale. Cependant, essayez d'éviter de faire de l'exercice intense car cela peut augmenter votre niveau de déshydratation et réduire votre masse musculaire et votre force. Au lieu de cela, il est conseillé d'effectuer des entraînements de faible à moyenne intensité tels que la marche ou les étirements.

Établir votre horaire de sommeil

Se réveiller tôt le matin pour le Suhoor peut rendre difficile le fait de dormir les 7 à 8 heures recommandées d'affilée. Par conséquent, établissez votre horaire de sommeil à l'avance et essayez d'inclure des siestes tout au long de la journée afin de fournir à votre corps plus d'énergie.

Protégez-vous du soleil

Pour éviter la déshydratation ou le coup de chaleur, portez des vêtements amples, légers et de couleur claire lorsque vous êtes exposé au soleil.

Conseils de sensibilisation à la sécurité routière :

Ne pas essayer de conduire si vous commencez à ressentir des signes de fatigue et de somnolence tels que la faim, la transpiration, des évanouissements, une mauvaise concentration, des yeux fatigués, la somnolence, des réactions lentes et une sur-direction.

La fatigue est un risque important pour la sécurité routière, alors soyez conscient de votre propre fatigue et surveillez les autres conducteurs fatigués. Si vous vous sentez fatigué, utilisez les transports en commun au lieu de conduire.

Voir et être vu

Si vous devez conduire la nuit pour le Suhoor ou l'Iftar, assurez-vous que vos phares, feux arrière et clignotants sont propres et fonctionnent correctement avant de prendre la route. Nettoyez vos vitres pour éliminer le film routier et la poussière qui pourraient entraver votre capacité à voir clairement.

Conduire défensivement

Soyez attentif aux autres usagers de la route potentiellement sous les mêmes effets, en particulier aux heures de pointe du matin et à l'Iftar. Essayez toujours d'anticiper les actions des autres conducteurs. Tous les usagers de la route doivent utiliser des techniques de conduite défensive pour éviter les situations dangereuses.

Faites particulièrement attention pendant la période de pointe avant l'Iftar

Alors que les usagers de la route se précipitent vers leurs rendez-vous pour l'Iftar, ils peuvent utiliser cela comme une excuse pour se comporter mal sur les routes et ne pas être aussi attentifs à leurs habitudes de conduite. Essayez d'éviter les routes au coucher du soleil, mais si nécessaire, assurez-vous de ne pas griller les feux rouges, de maintenir une distance suffisante entre les véhicules et de ne pas coller aux autres. Planifiez vos rendez-vous pour l'Iftar et partez tôt pour éviter de devoir vous précipiter et rouler vite.

Pour les conducteurs diagnostiqués diabétiques, ne conduisez pas si votre glycémie supérieure à 4,0 mmol/L ou si vous vous sentez hypoglycémique

Si la conduite est inévitable, ne conduisez que 45 minutes après que votre glycémie soit revenue à la normale et gardez toujours des collations énergétiques dans la voiture même lorsque vous jeûnez.

lundi 12 décembre 2022

Covid, grippe et bronchiolite malmènent l'hôpital





Vincent Bordenave relève dans Le Figaro que « la phase aiguë de l’épidémie de Covid-19 est passée, mais à la veille des fêtes de fin d’année, une neuvième vague frappe le pays. Le nombre de cas quotidiens avoisine les 60.000 en France (…), un niveau inédit depuis juillet dernier ».
« La hausse est cependant moins marquée ces derniers jours et laisse entrevoir un pic avant la fin de l’année, alors que le nombre quotidien d’admissions en soins intensifs dépasse désormais la centaine », relève le journaliste.
Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’université de Montpellier, remarque ainsi que « le risque de saturation des hôpitaux à cause du Sars-CoV-2 semble bien derrière nous, mais nous ne sommes pas pour autant dans un retour à la normale. La superposition des épidémies de bronchiolite, de Covid et de grippe maintient une pression très forte sur un système de soins qui n’a pas connu de répit depuis 3 ans ».
Xavier Monnet, chef du service de médecine intensive-réanimation à l’hôpital de Bicêtre (AP-HP), ajoute que « ce n’est pas la vague de Covid que l’on craint le plus maintenant. Mais c’est la situation de l’hôpital dans son ensemble qui est catastrophique. Dans mon service, sur les 15 lits en réanimation, 10 sont fermés pour manque d’infirmiers ».
Vincent Bordenave observe que « la vaccination des publics les plus fragiles reste une priorité. Or si plus de 82% des plus de 65 ans ont reçu au moins une dose de rappel, seuls 37% des 60-79 ans l’ont reçu il y a moins de six mois et moins de 23% des plus de 80 ans il y a moins de trois mois ».
« La situation est d’autant plus paradoxale que le virus circule désormais largement. On estime que plus de 90% de la population a été contaminée depuis l’apparition du variant Omicron il y a un an. Quasiment toute la population du pays est donc en partie immunisée contre le Sars-CoV-2 », relève le journaliste.
Vincent Bordenave souligne que « la vaccination antigrippe est donc fortement recommandée. Or un peu moins de 10 millions de vaccins ont déjà été vendus, soit 5% de moins que l’an passé à la même période ».
Le ministre de la Santé, François Braun, a remarqué vendredi que « pour lutter, notre arsenal est connu, accessible et efficace : vaccination, gestes barrières et traitements. Malheureusement, les Français ne sont pas assez vaccinés et moins bien protégés cette année contre les virus hivernaux que les années précédentes ».
Xavier Monnet souligne pour sa part que « notre hôpital a besoin de changements structurels, qui vont au-delà des salaires et de ce qui a pu être annoncé pendant le «Ségur». Le Covid s’installe, il figurera sans doute tous les ans dans la liste des maladies hivernales, aux côtés de la grippe et de la bronchiolite. Nous devons avoir un système de soins apte à affronter ces    épidémies ». Le Figaro.
 

 

jeudi 20 octobre 2022

Orion Lab ambitionne de devenir un acteur majeur de l’oncologie en Algérie

 


Le Ministre de l’Industrie Pharmaceutique Monsieur Ali AOUN en présence des autorités locales à leur tête le wali d’Oran, procédera aujourd’hui à l’inauguration de l’usine de production de médicaments anticancers et cytotoxiques des Laboratoires Orion LAB, un projet qui voit le jour après près de 4 années de réalisation marquées par les difficultés liées à la situation sanitaire mondiale 

depuis début 2020.

Production entre forme sèche et forme injectable:

D’une superficie de plus de 5 000 m2 répartis sur 5 niveaux, l’usine est divisée en deux zones distinctes de production entre forme sèche et forme injectable stérile. Les capacités de production annuelle sont estimées à 20 millions de gélules et 115 millions de comprimés. Pour les formes injectables les capacités sont estimées à 4 millions de flacons par an, le tout sur la base d’un shift de 8 heures par jour. Avec un investissement qui s’élève à près de 5 milliards de Dinars, Orion Lab emploiera à terme plus de 150 collaborateurs de divers profils entre pharmaciens, biologistes, ingénieurs et techniciens.

Façonneur (CMO):

Une réalsation qui répond aux normes et standards internationaux en vigueur pour produire des médicaments génériques cytotoxiques dans l’objectif de couvrir 100% des besoins locaux en la matière et qui permettra à Orion Lab d’exporter ses produits et d’agir en tant que façonneur (CMO) pour des laboratoires locaux et étrangers. Avec ses équipements de pointe pourvus d’un haut niveau d’automatisation et de confinement, associés à des sources d’approvisionnement de matières premières auprès des plus grands fabricants mondiaux, Orion Lab met la qualité des produits au centre de ses préoccupations.

En tant que l’un des premiers laboratoires à produire ces médicaments en environnement entièrement confiné, Orion Lab ambitionne de devenir un acteur majeur de l’oncologie en Algérie en contribuant à répondre aux besoins des malades atteints de cancers et à réduire la facture d’importation des médicaments.

Les premiers produits à être développés:

Les premiers produits à être développés seront, l’ABIRATERONE pour le traitement du cancer de la prostate, l’IMATINIB pour le traitement des cancers colorectal et leucémie, le SORAFENIB pour le traitement du cancer du rein, et le SUNITINIB pour le traitement des tumeurs stromales digestives et du cancer du rein.

www.santenews-dz.com

dimanche 20 mars 2022

Roche Algérie organise une formation destinée aux infirmiers en oncologie






Les Laboratoires Roche Algérie ont organisé le 19 Mars 2022 une formation destinée aux infirmiers en oncologie qui s'est déroulée  à l’hôtel Sheraton Club Des Pins à Alger, Afin de prendre part à la présentation des nouveaux traitements innovants du cancer du sein.

Les laboratoires Roche, leader mondial en biotechnologie et diagnostic, sont présents en Algérie depuis près de 20 ans, Les traitements des cancers ne cessent de progresser. Roche développe des médicaments innovants et des outils de pointe permettant aux patients atteints de cancer de bénéficier de thérapies plus ciblées et plus personnalisées.

BOUKTACHE Reda.

jeudi 10 février 2022

Déploiement d’Onco Safety en médecine B3 et à l’UEPP

 



S’appuyant sur le succès de la mise en œuvre du système en Hôpital de jour en 2018, les équipes du service de médecine B3 et de l’Unité d’essais de Phase précoce (UEPP) bénéficient à leur tour d’Onco Safety, un système qui sécurise l’administration des traitements de chimiothérapie tout en assurant sa traçabilité.

 Onco Safety permet de valider, par simple lecture informatique de code-barres, l’identité du patient, de respecter l’ordre d’administration du médicament validé, de programmer de façon automatisée les débits de perfusion qui peuvent impacter la toxicité et l’efficacité du traitement. En outre, le système collecte automatiquement des données exhaustives et très précises sur les modalités d’administration et évite ainsi aux infirmiers des saisies manuelles très chronophages.

« La mise en place d’un tel système renforce la sécurité des soins. Les conditions de travail sont également améliorées et l’organisation plus efficiente grâce à l’outil de supervision qui rend visible en temps réel l’état d’avancée des traitements dans chaque chambre. Ces performances permettent en outre aux équipes soignantes de réinvestir la relation avec le patient. »

Cédric Guillaumon, Directeur des Soins et des Services Médico-Techniques

« C’est un beau projet mené conjointement par la pharmacie, les services informatiques et biomédicaux. 95% des chimiothérapies administrées dans l’établissement sont désormais sécurisées et tracées par Onco Safety. Cela amène une vraie sécurité pour les infirmières et après une période normale d’adaptation, personne ne songerait maintenant à revenir en arrière. »  

Dr Sylvain Poujol, Pharmacien

« La mise en place du logiciel Onco Safety est pour nous une aide précieuse. Il renforce la sécurité et la traçabilité des chimiothérapies.  Nous pouvons aussi consacrer plus de temps dans la relation avec le patient. » Caty Larue, Infirmière

Cet outil innovant est issu d’une collaboration étroite entre le département de Pharmacie de l’ICM et l’équipe de B. Braun, entreprise de développement de dispositifs médicaux innovants. 

https://www.icm.unicancer.fr/

lundi 20 décembre 2021

Nous sommes tous essentiels : renforcer la valeur collective du personnel infirmier

 


Si le personnel infirmier a longtemps recherché l’autonomie avec laquelle nous exerçons aujourd’hui, et s’est battu encore plus longtemps pour transcender les stéréotypes archaïques, il est essentiel de ne pas se servir les uns des autres comme moyen d’acquérir de la crédibilité individuelle si cela se fait au détriment de l’ensemble de la profession et des patients auxquels nous fournissons des soins.

Messages à retenir

Les infirmières et infirmiers sont victimes de violence latérale alimentée par une hiérarchie perçue, ce qui semble indiquer qu’ils sont classés par ordre d’importance en fonction de la valeur sociale de leur population de patients.

La hiérarchie entre les domaines de soins et les spécialités infirmières ne reflète pas précisément la valeur essentielle de chaque rôle infirmier afin de maintenir l’interdépendance fonctionnelle du système de santé. La pandémie de COVID‑19 a révélé cette notion.

Pour favoriser l’empathie et réduire les conflits, les dirigeants des soins infirmiers devraient envisager la formation polyvalente du personnel, ce qui présenterait des avantages secondaires en cas de crise liées à la dotation du personnel.

Chaque jour, les infirmières et infirmiers sont témoins de traumatismes, de maladies et de souffrances. Malheureusement, nous nous infligeons aussi mutuellement des souffrances sous forme de violence latérale et d’intimidation. L’expression proverbiale « manger nos jeunes » est une analogie troublante pour décrire ce phénomène.


La violence latérale est une cause bien connue du roulement, de l’épuisement professionnel et de la détérioration de la santé mentale du personnel infirmier, et voire de l’abandon de la profession (Embree et White, 2010). Ce sont des victimes à qui l’on pourrait éviter de faire du tort, surtout si on considère la pénurie nationale d’infirmières et infirmiers qui s’aggrave avec la pandémie actuelle de COVID‑19.


Nous reprochons tout de même à nos nouveaux diplômés leur manque d’expérience et de compétences pratiques, tout comme nous critiquons nos supérieurs pour leurs pratiques archaïques et leur amertume présumée. Nous ne tenons pas compte de la passion et de l’enthousiasme des nouveaux infirmières et infirmiers, ainsi que de l’expérience et du dévouement des professionnels chevronnés, au grand détriment des soins aux patients et du bien‑être du personnel.


Outre la violence latérale au sein d’une équipe de soins infirmiers, un conflit tout aussi destructeur a cours entre les infirmières et infirmiers de différentes spécialités et de différents domaines de soins. Ce conflit intraprofessionnel entre les membres du personnel infirmier est présent à un niveau systémique et menace d’entacher la valeur collective de notre profession. Souvent ignoré, le conflit entre les domaines de soins infirmiers et les sous-spécialités est endémique et risque de compromettre le rôle crucial de chaque infirmière et infirmier dans le maintien des fonctions du système de santé.


La force motrice de ce conflit est une hiérarchie intraprofessionnelle semblant indiquer que les infirmières et infirmiers sont classés en fonction de la valeur sociale perçue de la population à laquelle ils fournissent des soins. Cependant, la pandémie de COVID-19 a mis en évidence les infirmières et infirmiers qui ne sont pas considérés et qui sont sous‑évalués autant par leurs pairs que par la société. La reconnaissance de ces préjugés nous permet de lutter contre l’intimidation toxique entre les membres du personnel infirmier dans l’espoir de promouvoir le changement et de renforcer notre valeur collective en tant que fournisseurs de soins de santé essentiels.


Une hiérarchie des soins infirmiers fondée sur la valeur sociale stigmatisée des patients

Malgré l’interconnexion entre les équipes de soins de santé disparates, les hiérarchies créées par des préjugés sociaux ancrés persistent et alimentent les conflits entre les équipes de soins infirmiers, en plus d’avoir des effets systémiques néfastes.


Au sein de la communauté infirmière, on croit que la valeur de l’infirmière ou de l’infirmier est en corrélation avec la valeur prescrite par la société qui est attribuée à la population à laquelle elle ou il fournit des soins. Conformément aux préjugés sociaux concernant la santé mentale et la toxicomanie, les infirmières et infirmiers psychiatriques sont souvent traités avec condescendance comme cédant aux exigences des « toxicomanes », dorlotant ceux qui « surchargent » le système en raison de leur incapacité à s’adapter ou souffrant des mêmes maladies stigmatisées qu’ils traitent. Les maladies mentales touchent de façon disproportionnée les populations marginalisées, les personnes de couleur et la communauté des LGBT2Q+. Il n’est donc pas surprenant que le rôle des infirmières et infirmiers qui prodiguent des soins à ces populations soit également marginalisé.


Nous entendons des opinions semblables sur le personnel infirmier qui fournit des soins aux résidents en établissement de soins de longue durée (SLD). En tant que terminal des soins de santé, les SLD représentent la destination des patients pour lesquels les soins communautaires ne suffisent pas, et où les soins actifs et les soins palliatifs ne sont pas une nécessité en temps opportun.


Pendant des années, on a retiré le financement des SLD et on les a ignorés (comme les soins aux aînés en général), qui ne sont même pas définis comme un service essentiel en vertu de la Loi canadienne sur la santé. Ces points de vue sont imprégnés dans la culture des soins infirmiers, même dès les études en sciences infirmières, où la plupart des étudiants s’efforcent de trouver des stages dans les unités de soins de courte durée au rythme rapide.


Ces croyances sont tellement répandues au sein de la communauté infirmière que l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario a créé une page Web pour dissiper les mythes courants sur le travail en SLD, notamment ceci : « Je vais perdre mes compétences si je me lance dans les SLD » et « les résidents vont en SLD pour mourir » (Young, 2018). Les soins infirmiers gériatriques exigent une quantité phénoménale de compétences et une gestion exceptionnelle du temps afin de concilier les besoins complexes en matière de soins ainsi que la dignité et la qualité de vie. Il s’agit d’un domaine des soins infirmiers qui connaît une hausse stable des besoins en matière d’acuité et de soins aux patients, dans des contextes où le financement de première ligne est considérablement réduit, les ressources sont limitées et les résidents sont souvent perçus comme non indispensables.


Pourquoi une nouvelle infirmière choisirait-elle de travailler dans un domaine constamment dévalorisé par la société en général et par ses pairs? Non seulement ces préjugés minent la valeur de certains rôles et spécialités particuliers des soins infirmiers au sein de l’équipe organisationnelle, mais ils érodent la confiance envers la pratique infirmière, incite à des comportements perturbateurs entre les équipes de soins infirmiers et perpétuent les préjugés sociaux concernant la valeur de populations particulières.


Les soins infirmiers gériatriques exigent une quantité phénoménale de compétences et une gestion exceptionnelle du temps afin de concilier les besoins complexes en matière de soins en avec la dignité et la qualité de vie.

Les répercussions positives et négatives des médias sociaux

Les stéréotypes infirmiers particuliers aux domaines des soins (#nursememes) abondent dans les médias sociaux. Ils vont de la légèreté (moqueries au sujet des excentricités et situations où nous nous disons « c’est reparti ») à la dégradation, où les équipes de soins infirmiers sont vilipendées par des stéréotypes comme leur prétention, leur manque de « vraies » compétences infirmières ou même leur insignifiance envers la profession.


Les conservateurs de contenus, qu’ils le sachent ou non, jouent un rôle d’influenceurs dans la culture des soins infirmiers partout dans le monde, à l’extérieur du cadre professionnel. Bref, ils sont la voix infirmière à l’extérieur des limites du professionnalisme et de la rectitude politique.


Dès les premiers jours de l’intervention nord‑américaine contre la COVID‑19, de nombreux profils #nursememes étaient des points de ralliement favorisant la solidarité entre les infirmières et infirmiers de partout dans le monde qui se sentaient en danger et ignorés, alors qu’ils étaient confrontés à une pénurie d’équipement de protection individuelle (EPI), à une aggravation des crises en matière de dotation du personnel et à des organismes dirigeants inconscients ou négligents. Toutefois, même si ces publications sur les médias sociaux nous unissent par une catharsis notable (souvent incroyable) dans certaines situations, en cas d’insécurité et pour justifier nos modèles de comportement, bon nombre continuent aussi à répandre involontairement de la violence latérale en perpétuant des hiérarchies toxiques en soins infirmiers.


La COVID-19 a mis en évidence des rôles sous-estimés en soins infirmiers et a renforcé notre interdépendance

Le risque d’exposition à la COVID-19 s’est accru dans certains domaines de soins, comme les unités de soins intensifs (USI), le service des urgences et les SLD. Bien qu’ils ne soient pas intentionnellement sous‑déclarés, d’autres domaines de soins maintiennent des risques d’exposition élevés en raison du type de patients, comme en médecine-chirurgie, en soins de santé mentale et en soins communautaires. Il s’agit des mêmes rôles infirmiers que ceux qui fournissent des soins aux personnes marginalisées « non indispensables » de la société.


Les soins dispensés par le personnel infirmier évitent que les patients ne contractent ou ne propagent le virus ou bien qu’ils ne décompensent et ne surchargent les USI et le service des urgences au Canada. Par conséquent, le personnel infirmier en soins pour affections subaiguës est essentiel pour empêcher de surcharger le service des urgences et les salles d’USI. Aucune unité n’est une île; les infirmières et infirmiers comptent les uns sur les autres pour que le système fonctionne.


Le virus se propage rapidement dans les zones de rassemblement comme les SLD et les refuges, et au sein de leurs populations vulnérables qui doivent lutter pour respecter les mesures de sécurité, comme la distanciation sociale, en raison des restrictions liées à l’état de la santé mentale, aux capacités physiques et à la marginalisation socioéconomique. Le personnel infirmier qui travaille sans relâche pour réduire la transmission au sein de ces populations remplit alors un rôle essentiel afin de préserver notre capacité hospitalière en soins actifs.


Les infirmières et infirmiers répondent à l’appel de la société en fournissant des soins aux personnes plus vulnérables : les aînés, les itinérants de même que les personnes handicapées et immunodéficientes. Les cyniques excluent cette fonction indispensable, affirmant que le virus touchera seulement les populations apparemment non indispensable. Mais, leurs proches leur ont répondu « votre seulement est tout ce qui compte pour moi ». Les infirmières et infirmiers œuvrant dans ces domaines ne se contentent pas de fournir des soins et de défendre les droits des personnes plus vulnérables, ils préservent également le service des urgences et les unités de soins intensifs de la surcharge de travail.


Très peu d’infirmières ou d’infirmiers, voire aucun d’entre eux, ne seraient étonnés par les rapports de l’armée sur l’état des établissements de soins de longue durée au Canada. Nous avons sonné l’alarme concernant la négligence flagrante du ministère de la Santé de l’Ontario en matière de surveillance et de contrôle de la qualité entourant des enjeux longue date (Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario, 2020). Le rapport Wettlaufer (Gillese, 2019) décrit comment la surveillance systémique choquante a entraîné des préjudices pour 14 personnes ou leur mort dans plusieurs établissements. Les patients de notre secteur des SLD sont susceptibles de subir des préjudices de diverses façons en raison de leurs vulnérabilités biopsychosociales, en dépit du risque supplémentaire lié à un environnement mal géré.


La défense des droits de nos proches vulnérables et de nos collègues infirmiers qui leur prodiguent des soins doit rejaillir sur nos interactions avec eux et à leur sujet et dans lesquelles la compassion, le respect et la confiance figurent au premier plan. La pandémie de COVID-19 a mis en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées nos équipes de soins infirmiers sous-estimées, combien elles sont essentielles à la stabilité de notre système de santé, mais aussi combien chaque rôle infirmier est tout aussi vital pour le maintien de la force de la profession infirmière au sein de ce système.


Les conflits en cours touchent le personnel infirmier, les patients et notre crédibilité professionnelle

Tout comme une communauté, les secteurs disparates des soins de santé ne peuvent pas fonctionner de façon indépendante. Aucun secteur ou clinicien n’est plus important que les autres, et les professionnels qui ne peuvent pas reconnaître leurs limites constituent un risque pour les personnes auxquelles ils fournissent des soins. La confiance, le respect et la reconnaissance de ceux qui ont des compétences différentes des nôtres permettent au système de fonctionner.


Malheureusement, le manque d’un tel respect et les répercussions connexes de la violence latérale entre les domaines de soins sont répandus. On sait que la violence latérale touche négativement les résultats cliniques sur les patients (Embree et White, 2010). L’intimidation et la violence latérale entraînent une augmentation des dépenses liées aux soins de santé, le roulement du personnel, l’épuisement professionnel et un environnement toxique qui perpétue davantage ce comportement. Enfin, ces comportements menacent la légitimité de la profession dans le cadre des soins de santé interdisciplinaires.


L’effet durable de la violence latérale intraprofessionnelle sur la légitimité de la profession entre les équipes de soins infirmiers n’échappe pas aux autres professionnels. Si le personnel infirmier a longtemps recherché l’autonomie avec laquelle nous exerçons aujourd’hui, et s’est battu encore plus longtemps pour transcender les stéréotypes archaïques, il est essentiel de ne pas se servir les uns des autres comme moyen d’acquérir de la crédibilité individuelle si cela se fait au détriment de l’ensemble de la profession et des patients auxquels nous fournissons des soins.


Le développement d’une relation de confiance réciproque entre les équipes permettra aux infirmières et infirmiers de mieux reconnaître l’ensemble des compétences et les défis uniques de leurs partenaires intraprofessionnels.

Formation polyvalente des infirmières et infirmiers comme moyen de lutter contre la violence latérale

Malheureusement, la violence latérale est courante parmi les infirmières et infirmiers, et les nouveaux diplômés y sont particulièrement vulnérables. La cause est complexe et multifactorielle. Néanmoins, il existe une mine d’information pour les dirigeants des services infirmiers sur la gestion du conflit intraprofessionnel parmi le personnel infirmier. Les enseignants devraient intégrer des simulations et des techniques d’adaptation interpersonnelle à la formation en sciences infirmières (Sanner-Stiehr et Ward-Smith, 2017).


Toutefois, nous suggérons également aux dirigeants d’aborder directement les sources de violence latérale. En confrontant la stigmatisation des populations de patients, les équipes intraprofessionnelles peuvent remettre en question cette hiérarchie toxique des soins infirmiers. Une réaction empathique, fondée sur les politiques en matière de pratiques exemplaires, devrait être envisagée par les gestionnaires et les enseignants en soins infirmiers. Les infirmières et infirmiers signalent le plus souvent des conflits lors du transfert des soins et du transfert entre hôpitaux (ainsi que lors de la sortie de l’hôpital et du rapatriement). Il s’agit de points de convergence des risques pour la sécurité des patients pendant tout le continuum de soins (Ong, 2011).


Le développement d’une relation de confiance réciproque entre les équipes permettra aux infirmières et infirmiers de mieux reconnaître l’ensemble des compétences et les défis uniques de leurs partenaires intraprofessionnels (Jerng et coll., 2017). Nous suggérons de les former de façon polyvalente au sein des équipes avec lesquelles ils interagissent, dès le processus d’embauche. Le fait de connaître la charge de travail, les politiques et les normes de soins de nos collègues favorisera l’empathie, la confiance et le transfert sûr des responsabilités. De même, une formation polyvalente permettra de mieux comprendre les difficultés (et l’accomplissement) que représente le travail auprès de la population en question et garantira qu’aucun rôle infirmier ne soit sous-estimé.


La formation polyvalente des infirmières et infirmiers offre l’avantage secondaire de disposer d’un bassin de dotation en personnel plus important en cas de crise (Paul et MacDonald, 2014), comme au cours de la pandémie de COVID-19 actuelle. La dotation en personnel infirmier est en corrélation non seulement avec les résultats cliniques et la sécurité des patients (Duffield et coll., 2011), mais aussi avec notre propre santé mentale et le taux d’épuisement professionnel (Embree et White, 2010).


La formation polyvalente devient difficile lorsque les équipes voisines présentent une différence considérable dans les besoins en matière d’acuité et de formation des patients. Dans ces cas, une orientation moins approfondie ou un apprentissage par observation pourrait avoir le même effet que d’établir un lien positif et compatissant ainsi que d’atténuer la violence latérale intraprofessionnelle, tout en sacrifiant le gain secondaire que représente une équipe volante supplémentaire.


Dans l’ensemble, nous estimons qu’une conversation orientée et cohérente entre les équipes de soins infirmiers permettra de créer une culture fondée sur les points forts, où la diversité, l’apprentissage, la reconnaissance et les éloges feront partie régulièrement des interactions intraprofessionnelles quotidiennes.


Conclusion

Les infirmières et infirmiers constituent le groupe clinique le plus nombreux, nos sous‑spécialités et nos domaines de soins généraux représentant la plus grande communauté de soins de santé. Notre capacité à assumer chaque rôle distinct dépend de l’existence et de la compétence de nos pairs qui exercent dans d’autres domaines. Cette diversité nous permet d’utiliser notre savoir-faire de façon constructive, là où l’efficacité, l’innocuité et la qualité sont optimisées.


La pandémie de COVID-19 a non seulement mis en lumière les membres de notre société qui sont exceptionnellement vulnérables aux maladies infectieuses, à la marginalisation et à la négligence, mais elle a également souligné la valeur collective des infirmières et infirmiers et notre fonction indispensable dans tout le continuum de soins pour assurer le fonctionnement du système de santé.


Selon une analyse quantitative exhaustive, le Canada se classe au 12e rang mondial en matière de santé et de stabilité économique et sociale dans le contexte de la pandémie de COVID‑19 (COVID-19 Regional Safety Assessment, 2020). Tirons des leçons de cet événement historique, car notre lutte contre le virus ne pourra pas se poursuivre sans une unification et une collaboration constantes au sein de la profession infirmière.


Références

Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario. (28 mai 2020). RNAO calls for immediate action in response to the Canadian Armed Forces’ LTC report with Minister Fullerton’s July 31 report to legislature. Tiré de https://rnao.ca/news/media-releases/rnao-calls-immediate-action-response-canadian-armed-forces-ltc-report-minister


COVID-19 Regional Safety Assessment. (23 août 2020). Tiré de https://www.dkv.global/covid-safety-assessment-250-regions


Duffield, C., Diers, D., O’Brien-Pallas, L., Aisbett, C., Roche, M., King, M. et Aisbett, K. (2011). « Nursing staffing, nursing workload, the work environment and patient outcomes », Applied Nursing Research, 24(4), 244–255.


Embree, J. L. et White, A. H. (2010). « Concept analysis: Nurse‐to‐nurse lateral violence », Nursing Forum, (45)3, 166–173.


Gillese, E. (2019). Enquête publique sur la sécurité des résidents des foyers de soins de longue durée. Tiré de https://longtermcareinquiry.ca/fr/rapport-final/


Jerng, J. S., Huang, S. F., Liang, H. W., Chen, L. C., Lin, C. K., Huang, H. F., ... et Sun, J. S. (2017). « Workplace interpersonal conflicts among the healthcare workers: Retrospective exploration from the institutional incident reporting system of a university-affiliated medical center », PLOS ONE, 12(2), e0171696.


Ong, M. S. et Coiera, E. (2011). « A systematic review of failures in handoff communication during intrahospital transfers », Joint Commission Journal on Quality and Patient Safety, 37(6), 274–284.


Paul, J. A. et MacDonald, L. (2014). « Modeling the benefits of cross-training to address the nursing shortage ». International Journal of Production Economics, 150, 83–95.


Sanner-Stiehr, E. et Ward-Smith, P. (2017). « Lateral violence in nursing: Implications and strategies for nurse educators ». Journal of Professional Nursing, 33(2), 113–118.


Young, L. (2018). « 7 Myths about long-term care nursing — busted ». Tiré de https://rnao.ca/news/blog/7-myths-about-long-term-care-nursing-busted


Anthony Renda, M. Sc., B. Sc. inf., est infirmier autorisé au McMaster Children’s Hospital à Hamilton, en Ontario. Il est également professeur agrégé à la School of Health & Life Sciences du Conestoga College et est un chercheur indépendant actif. M. Renda habite à Guelph, en Ontario, avec sa famille.

Tara Endeman, inf. aut., B. Nurs., MPN, CSPSM(C), est infirmière clinicienne spécialisée au Homewood Health Centre et au Guelph General Hospital à Guelph, en Ontario. Son mémoire de recherche porte sur la préparation éducative des infirmières et infirmiers autorisés travaillant dans le domaine de la santé mentale et de la toxicomanie en Ontario. Mme Endeman habite à Guelph, en Ontario, avec son partenaire Alex.

https://www.infirmiere-canadienne.com/

mardi 2 février 2021

Lancement de la campagne de vaccination contre le Covid en Algerie

 


Les premières doses du vaccin russe Spoutnik V sont arrivées le 29 janvier dans le pays, qui a commencé à vacciner sa population samedi.

Le coup d’envoi de cette campagne a été donné  samedi matin à Blida qui compte 1 002 937 d'habitants, dans une polyclinique de cette wilaya (préfecture), durement éprouvée par l’épidémie de coronavirus.

La vaccination doit être accessible en priorité au personnel médical, aux personnes âgées ainsi qu’aux patients atteints de maladies chroniques, avant de s’étendre dès dimanche aux personnels de sécurité et de la Protection civile, secteur de l’enseignement, imams, responsables politiques et journalistes.

Quelque 8.000 centre de santé répartis à travers le pays sont mobilisés.

Spoutnik V

Les premières doses du vaccin Spoutnik V sont arrivées vendredi en Algérie. Le nombre de doses livrées n’a pas été précisé.

Fin décembre, Alger avait annoncé avoir commandé à son allié russe 500.000 doses de vaccin.

Hier un lot de 50 000 doses du vaccin Astrzeneca  a été réceptionné a l’aéroport de Houari Boumediène à Alger.

Chaque année, la vaccination permet d’éviter 2 à 3 millions de décès dus à des maladies comme la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la grippe et la rougeole. Il existe aujourd’hui des vaccins pour prévenir plus de 20 maladies potentiellement mortelles, et des travaux sont actuellement menés à un rythme sans précédent pour faire également de la COVID-19 une maladie évitable par la vaccination.

La pandémie de COVID-19 qui a frappé le monde bat aujourd’hui son plein. Parallèlement aux actions menées par l’OMS et ses partenaires pour riposter à cette pandémie (suivi de la pandémie, conseils sur les interventions essentielles, distribution de fournitures médicales vitales à ceux qui en ont besoin ), une course aux vaccins a été engagée.

Associé à des dépistages efficaces et aux mesures de prévention déjà en place, un vaccin contre la COVID-19 constituera un outil essentiel pour la maîtrise de la pandémie. 




mardi 1 décembre 2020

Le centre Sidi Abdellah de Cancérologie unique en Afrique dans le traitement du cancer offre des soins de pointe


 



Depuis son ouverture Le centre Sidi Abdellah de Cancérologie offre des soins de pointe en matière de traitement par radiothérapie.

 

Doté d’un équipement de haute technologie, unique en Afrique dans le traitement du cancer, à savoir la tomothérapie, le Centre spécialisé Sidi Abdellah est situé à la nouvelle ville de Sidi Abdellah à Alger, se distingue ainsi de tous les centres de prise en charge du cancer en Algérie, vu les techniques de pointe qu’offrent des appareils de dernière génération.

 

Depuis son  inauguration en 2016, ce centre anti cancer propose ainsi une prise en charge par radiothérapie, curiethérapie et chimiothérapie en hôpital de jour d’une qualité conforme aux normes reconnues.

 

Le choix de la tomothérapie, conçue et développée par la société américaine Accuray, pour la première fois disponible en Afrique, est une technologie révolutionnaire qui associe dans un seul et même équipement un scanner 3D et un accélérateur de particules qui produisent des faisceaux de radiation.

 

Avec cette nouvelle technologie, on a moins de complications et de problèmes et on arrive à optimiser les protocoles les plus performants avec une réduction de la durée des traitements.

Pour maîtriser cette technologie, il a d’abord fallu faire des formations de perfectionnement pendant plusieurs semaines au profit des médecins, des physiciens médicaux et des manipulateurs. Le personnel d’accueil a, quant à lui, bénéficié d’une formation de plusieurs semaines délivrée par des formateurs et certifiée afin de maitriser l’informatisation et la numérisation de toutes les informations liées aux patients.



 

L'unité d'oncologie médicale  comporte 11 Chambres toutes dotées de 2 fauteuils électriques très confortables et adaptables soit 22 lits au total. Cette unité accueille les patients ayant un traitement ambulatoire.


Le centre propose aussi une prise en charge antidouleurs, des soins palliatifs ainsi que la pose de chambre implantable (port-à-cath®) assurée par une équipe hautement qualifiée.


La prise en charge psychologique des patients est assurée par un psychologue spécialisé (Option professionnelle " Santé "), il joue un rôle primordiale dans la prise en charge médico-psychologique par l'écoute, l'accompagnement et le soutient psychologique des patients et leurs proches.


A fin de répondre aux attentes des patients, le centre Sidi Abdellah de Cancérologie, propose des formules de prises en charges par le biais  de conventions


Visitez le site internet  du centre :

http://www.csac-dz.com/


samedi 28 novembre 2020

Vaccins de Pfizer et Moderna contre la Covid-19 : L’ARN messager, une technologie génétique ultra-innovante

 


L’efficacité de ces vaccins, développés en un temps record, suscite de grands espoirs dans le monde.
L’alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech puis la société américaine Moderna ont affirmé récemment avoir obtenu des premiers résultats très concluants concernant leurs vaccins contre le coronavirus.
Tous deux ont souligné avoir trouvé la martingale pour lutter contre la Covid-19, avec des vaccins qui seraient efficaces respectivement à 95% et 94,5%. Jamais un vaccin n’a été développé si rapidement, face à une maladie si récente.
Leurs essais cliniques sont actuellement en phase 3, autrement dit la dernière étape avant la mise sur le marché. Les deux entreprises prévoient de produire 50 millions de doses en 2020, et jusqu’à 1,3 milliard de doses en 2021.
L’efficacité de ces vaccins, développés en un temps record, suscite de grands espoirs dans le monde, alors que de nombreuses populations, notamment aux Etats-Unis et en Europe, sont confrontées à une deuxième vague du virus.
Ces deux vaccins ont un point commun : ils sont basés sur la même technologie, appelée «ARN messager» (ARNm), en développement depuis les années 1970 sous l’impulsion de la chercheuse d’origine hongroise Katalin Karikó.
Tous les vaccins ont le même but : entraîner notre système immunitaire à reconnaître le coronavirus, lui faire monter ses défenses de façon préventive afin de neutraliser le vrai virus s’il venait à nous infecter.
Habituellement, les vaccins classiques, comme celui de la grippe par exemple, sont fabriqués à base de morceaux de virus inactivés, atténués ou des protéines de ce virus, qui permettent de déclencher une réponse immunitaire, qui va conduire à la fabrication d’anticorps spécifiques, capables de protéger la personne lorsqu’elle sera infectée par le virus.
Avec les vaccins de Moderna et BioNTech/Pfizer, «on n’injecte pas une protéine du Sars-CoV-2, mais un message qui va diriger la synthèse d’une de ses protéines dans le corps», a expliqué Bertrand Séraphin, directeur de recherche à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC) du CNRS, cité par France 24.
L’ARN messager est en effet un vecteur qui transporte des informations jusqu’aux cellules afin de leur dire quelle protéine fabriquer.
Dans le corps, «chaque gène va faire un ARN messager différent pour une protéine spécifique. C’est le dogme central de la biologie moléculaire», a ajouté ce spécialiste. Cette technologie présente un avantage non négligeable : les vaccins sont plus rapides à mettre au point.
Et pour cause : ils ne nécessitent pas de cultiver de pathogènes en laboratoire, puisque c’est l’organisme qui fait le travail. Ce type de vaccin peut donc être produit facilement et en grande quantité. L’inconvénient ? Ils doivent être stockés à très basse température, à savoir -70°C, contrairement aux vaccins classiques, qui doivent être conditionnés à -20°C.
Cependant, des questions autour de ce vaccin restent en suspens, notamment autour de la durée de son efficacité : «L’immunité pourrait disparaître plus rapidement qu’avec d’autres vaccins, nous n’avons pas de recul sur cette technologie», a indiqué sur FranceInfo Etienne Simon-Lorière, responsable de l’unité de génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur.
Dans une interview à la Radio et Télévision suisse, le patron de Moderna, Stéphane Bancel, a tenu à rassurer les inquiets. «La technologie de l’ARN messager est très intéressante (…). Elle ne touche pas le noyau de la cellule, ce qui est très important pour ne pas prendre de risque avec votre ADN», a estimé Stéphane Bancel.
Les thérapies à base d’ARN messager ne se limitent pas non plus à la lutte contre les virus comme la Covid-19. Elles peuvent se révéler utiles «dès lors qu’il faut produire des anticorps pour lutter contre des cellules malades», a précisé Bertrand Séraphin.
«Une cellule cancéreuse est généralement différente des autres avec des protéines différentes à sa surface. On peut imaginer des vaccins à base d’ARNm qui stimulent la réponse immunitaire contre ces protéines spécifiques afin de détruire plus efficacement les cellules cancéreuses», a expliqué le scientifique français.


www.elwatan.com/ 

 

Lymphome de Hodgkin : un traitement plus efficace et moins toxique fait ses preuves aux États-Unis

  Delphine Chayet annonce en effet dans Le Figaro qu’« un essai clinique montre les bénéfices de l’association d’une immunothérapie et d’une...