dimanche 29 mars 2015

Drogues dures: Les conséquences néfastes sur la santé du consomateur




















Tout produit amenant à une dépendance physique ou psychique peut être qualifié de drogue, il sera question ici des drogues dites « dures » en opposition aux drogues « douces » tolérées (alcool et tabac, psychotropes). Même si le nombre d’usagers reste restreint, les jeunes sont particulièrement tentés par ces expériences extrêmes, dont ils ne considèrent pas les risques. Voici un rappel des principales drogues « dures », leur composition, leurs effets et leurs risques.
Par Olivia Bazenet


Les hallucinogènes et psychostimulants:

Le LSD ou diéthylamide lysergique est obtenu à partir de l’ergot de seigle (champignon parasite du seigle). Il se consomme sous forme de buvard, de « micropointe » ou sous forme liquide. Un « trip » contient entre 50 et 400 microgrammes de LSD. C’est un hallucinogène puissant qui entraîne des modifications sensorielles extrêmes, des fous rires incontrôlables et des délires. Le « trip » peut durer entre 5 et 12 h et la descente peut être brutale, s’accompagnant d’angoisses, de crises de paniques et de délires paranoïaques selon les individus. L’usage du LSD peut causer des accidents psychiatriques graves et durables.

Les champignons hallucinogènes:

Certains champignons contiennent des substances psychotropes classées comme stupéfiants (Psilocine, Psilocybine, Conocybe...). Généralement cuisinés, leur consommation entraîne des hallucinations sensorielles qui poussent le consommateur dans un monde parallèle qui peut s’avérer dangereux. Certains pensent pouvoir voler ou traverser des routes sans danger... et des accidents peuvent survenir dans ces délires.

Les amphétamines ou speed:

Ce sont des psychostimulants puissants qui se consomment sous forme de cachets à gober ou de poudre à sniffer. Ces substances, souvent coupées, sont un stimulant physique qui supprime la sensation de fatigue et donnent l’illusion d’être invincible, ce qui amène l’individu à un état d’épuisement, à une grande nervosité et parfois des troubles psychiques. Ces produits sont très dangereux en cas de dépression, de problèmes cardio-vasculaires et d’épilepsie et la descente peut s’avérer difficile avec des crises de tétanie, un état dépressif, voire suicidaire.

Le Gamma OH ou GHB:

Il est vendu en poudre ou en granulés à dissoudre dans l’eau. Cette substance est utilisée en anesthésie. Son utilisation est devenue festive et même criminelle puisque le GHB est communément appelé « la drogue du violeur ». Ces effets notoires sont l’amnésie, un état semblable à l’ébriété et un délai d’action relativement court. En cas d’absorption avec de l’alcool, le GHB peut entraîner le coma.

La kétamine ou Spécial K:

La kétamine a des propriétés hallucinogènes, anesthésiques et analgésiques (contre la douleur). Consommé en poudre à inhaler, cette molécule peut entraîner des pertes de connaissance accompagnées de vomissements et d’asphyxie, des troubles psychiques (panique et anxiété) et neurologiques (paralysies temporaires). Il y a un risque d’arrêt cardiaque et de défaillance respiratoire en cas de surdosage.

L’héroïne:
L’héroïne se présente sous forme de poudre, elle peut être injectée en intraveineuse, après dilution et chauffage, « sniffée » ou fumée.
Les effets

L’héroïne provoque une sensation d’extase, d’apaisement et d’euphorie. Elle agit comme antidépresseur puissant. L’effet immédiat est du genre « orgasmique », accompagné d’un sentiment de puissance physique et intellectuelle ; par contre la descente fait mal, mêlant stupeur, angoisse forte et retour à la réalité.

Conséquences:

La consommation d’héroïne engendre une forte dépendance physique et psychique avec un état de manque insupportable (symptômes de la grippe, frisson, sueur froide, douleurs et crampes musculaires...). Il y a aussi un danger d’overdose, pouvant entraîner un coma ou la mort. L’usage par injection induit des risques de transmission du Sida et des hépatites en cas d’échange de seringues. Des traitements de substitution existent pour faire sortir le toxicomane de son enfer quotidien et stabiliser sa dépendance de manière médicale et légale. Deux dérivés de l’héroïne, Méthadone ou Subutex®, sont prescrits dans les centres de désintoxication ou par un médecin.

la cocaïne et son dérivé crack:
La cocaïne se présente sous la forme d’une fine poudre blanche, extraite des feuilles de cocaïer, elle est le plus souvent « sniffée », mais elle peut aussi s’injecter ou se fumer. La cocaïne peut être coupée avec d’autres substances chimiques, ce qui accroît sa dangerosité.
Les effets

La consommation de cocaïne provoque une euphorie immédiate, un sentiment de puissance physique et intellectuelle et une indifférence à la douleur et à la fatigue.
Les conséquences

Après les premiers effets estompés, ils laissent place à une anxiété et à un état dépressif. La cocaïne lève les inhibitions et peut engendrer des passages à l’acte violents (viols, agressions, dépenses compulsives...) et des paranoïas aiguës.

L’usage régulier de la cocaïne endommage la cloison nasale (nécroses et lésions perforantes) et provoque des troubles du rythme cardiaque qui peuvent être à l’origine d’accidents cardiaques. Ce produit amène une dépendance psychique importante et il devient difficile d’arrêter sa consommation régulière tant le besoin d’en reprendre est important. Les centres de désintoxication et les médecins aident au sevrage.

Le crack:

Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et d’ammoniaque présenté sous forme de petits cailloux. L’usager en inhale la fumée après les avoir chauffés, ce qui produit des craquements, origine de son nom. Ces effets sont plus brefs mais plus intenses que ceux de la cocaïne et la substance monte plus rapidement au cerveau. L’usage du crack peut provoquer des hallucinations et entraîner des comportements violents, des altérations de l’humeur, des phases paranoïaques et des états suicidaires. Sa consommation sur le long terme engendre des dommages rapides du cerveau, des altérations graves des voies respiratoires et des accidents cardiaques pouvant causer la mort. La dépendance psychique au crack est très forte et sa neurotoxicité est très importante.

l’ecstasy:
L’ecstasy se présente sous forme de comprimés de couleurs et de formes variées souvent ornés d’un motif. On dit « gober » un ecstasy et sa consommation est fortement liée à l’émergence du mouvement musical techno et  des     « rave    parties » ; aujourd’hui ces produits sont consommés dans les lieux festifs en général.
La composition d’un comprimé varie et peut associer d’autres substances chimiques (amphétamines, analgésiques, hallucinogènes, anabolisants, caféine...)

Les usagers recherchent une sensation d’énergie, d’euphorie, de suppression des inhibitions et de liberté dans les relations. Concrètement, l’ecstasy provoque une légère anxiété, une augmentation de la tension artérielle, une accélération du rythme cardiaque, une contraction des muscles de la mâchoire, une sensation de bien-être et de plaisir suit.

Une consommation régulière entraîne des troubles psychiques, des comportements instables, des difficultés de concentration et un amaigrissement dangereux. La consommation d’ecstasy est particulièrement risquée pour les personnes qui souffrent de problèmes respiratoires, cardiaques, d’épilepsie, de diabète et de troubles psychologiques. Les travaux scientifiques ont établi une possible dégénérescence des cellules nerveuses et une dépendance psychique plus ou moins forte selon la fragilité du sujet.
www.studyrama.com

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