lundi 14 août 2017

Cancer: évitez les aliments à index glycémique élevé



















Après le surpoids, le diabète, l'AVC, les glucides raffinés sont maintenant soupçonnés de favoriser certains cancers.
L'alimentation occidentale moderne est riche en glucides raffinés qui présentent un index et une charge glycémiques élevés, peu de fibres, mais beaucoup de calories. De tels aliments sont rapidement digérés et absorbés, et provoquent une hausse rapide du taux de sucre dans le sang, puis un pic d’insuline. Ils favoriseraient différentes maladies de civilisation comme le diabète.

Lire : Diabète, surpoids : 21 chercheurs confirment les bienfaits d'un régime à index glycémique bas

Selon une étude récente, un régime à index glycémique (IG) ou charge glycémique élevés augmenterait aussi le risque de cancer. Des chercheurs de l'université de New York ont étudié les données récoltées depuis les années 1990 auprès de 3100 volontaires. Ils ont recherché des corrélations entre apports en glucides et taux de cancer, en ajustant les résultats par rapport à l’âge et à d’autres facteurs de risque.

Comprendre la différence entre index et charge glycémique

Leurs résultats montrent que la consommation de glucides avec une charge glycémique élevée (chips, frites, pain blanc, etc...) est associée à un doublement du risque de cancer de la prostate. Inversement, une consommation d’aliments à un index glycémique bas (légumes, fruits, légumineuses et céréales complètes) était associée à une diminution de 67% de risque de cancer du sein. Manger des légumes secs (haricots, lentilles, etc.) diminuait de 32% le risque d’avoir un cancer du sein, de la prostate ou un cancer colorectal. Des cancers qui touchent davantage les personnes en surpoids ou obèses.
Les auteurs concluent : “ Ces résultats sont très importants car ils montrent que c’est surtout le type de glucides qui influence le risque de cancer. Les sources saines de glucides comme les légumes tendent à nous protéger du cancer, tandis que les mauvaises sources, comme les snacks ou les boissons sucrées, semblent au contraire l'augmenter.” Rappelons toutefois qu’il s’agit d’une étude d’observation dont l'effectif était limité, et qui établit donc une association et non un lien de cause à effet. Par ailleurs ces résultats ne sont pas forcément généralisables à l'ensemble de la population car les participants, volontaires, étaient tous blancs. De plus, ils ont rempli eux-mêmes leurs questionnaires alimentaires, ce qui pourrait avoir créer des biais.
Quoi qu'il en soit, ces résultats semblent confirmer ceux d’études précédentes. Une étude récente rapportait en effet un lien entre alimentation à index glycémique élevé et développement du cancer du poumon (3). Tandis que des méta-analyses ont montré le lien entre consommation d’amidon et cancer du sein (3, 4), cancer de la prostate (5), cancer colorectal (6), et cancer de l’estomac (7).

Pour aller plus loin, lire Le régime cétogène contre le cancer 

www.lanutrition.fr

jeudi 8 juin 2017

Cancer : quand la e-santé s'avère plus efficace que la plupart des nouveaux traitements





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Suivre en temps réel, grâce à des solutions de e-santé, les effets secondaires d'une chimiothérapie chez un patient permet de mieux les maîtriser. Ce qui lui ferait gagner autour de cinq mois de survie supplémentaires, selon une étude présentée lors de l'Asco, le plus grand congrès de cancérologie au monde.
L'efficacité pure des traitements n'est pas le seul paramètre pour que les patients atteints d'un cancer avancé gagnent des mois de vie supplémentaires. C'est du moins ce que s'attèle à démontrer une étude menée par l'oncologue américain Ethan Basch. Les résultats de cette expérience indiquent qu'un malade du cancer utilisant des technologies de santé numérique pour rapporter régulièrement les effets secondaires des chimiothérapies aux professionnels de santé gagne autour cinq mois de survie supplémentaire. Il faut toutefois réunir plusieurs conditions: un suivi engagé des médecins, avec une évaluation régulière des données, et la mise en place rapide de solutions pour limiter les effets secondaires.
Dans le cadre de cette étude, les patients sous chimiothérapie ont rapporté une douzaine d'effets secondaires subis, dont des pertes d'appétit, nausées, de la fatigue, ou encore des douleurs. Ils ont noté sur cinq l'importance de ces effets indésirables sur une application baptisée "Symptom Tracking and Reporting" (STAR). Les infirmières recevaient des alertes lorsque les symptômes s'aggravaient, et le médecin avait accès à des données analysées sur l'évolution des effets secondaires du patient qu'il pouvait mettre à profit lors des consultations.
"La surveillance accrue des patients améliore le contrôle des effets secondaires de la chimiothérapie pour mieux les combattre. Et des patients en meilleure forme sont amenés à augmenter leur durée de survie", expose, enthousiaste, Ethan Basch lors du congrès de l'American Society of Clinical Oncology (Asco), à Chicago, dimanche 4 juin. Son étude, qui s'est focalisée sur les cancers gynécologiques, du sein, génito-urinaire et du poumon, métastasés (lorsque les cellules cancéreuses se propagent en dehors de l'organe touché),  a également démontré que les patients pouvaient suivre la chimiothérapie durant deux mois supplémentaires (8,2 mois contre, 6,3 mois), grâce à l'amélioration de leur qualité de vie.

Une étude remarquée dans le plus grand congrès dédié à l'oncologie

L'étude a inclus 766 patients. 441 ont eu recours à un suivi régulier grâce à la santé numérique. Les autres personnes (325) bénéficiaient d'un suivi classique. Un suivi classique, c'est souvent l'impossibilité pour le patient de renseigner efficacement son médecin sur l'évolution de ses effets secondaires, la difficulté pour professionnels de santé de se focaliser dessus lors des consultations, souvent par manque de temps. Ou encore, la difficulté pour le patient d'informer les professionnels de santé en temps réel (via un appel téléphonique par exemple) d'un aggravement de ses symptômes.
In fine, les résultats de cette expérience pourraient remettre en question les pratiques des professionnels de santé en cancérologie. Car l'étude d'Ethan Basch a bénéficié d'un important coup  de projecteur en étant sélectionnée par l'Asco pour être présentée lors de la sacro-sainte séance plénière, qui met en avant les avancées les plus intéressantes en oncologie -quatre études seulement ont été sélectionnées pour cette édition 2017-.

Un gain de survie supérieur à six traitements contre le cancer lancés en 2016

Le meilleur argument pour convaincre les oncologues d'évoluer dans leurs pratiques est sans conteste le gain de survie enregistré. Cinq mois, ce n'est pas négligeable. Monika Kryzanowska, oncologue du  Princess Margaret Cancer Centre, venue défendre les résultats de cette étude, s'est permis d'effectuer un constat un brin provoquant devant un aréopage qui comprend des industriels du médicament "Voici les gains de survies médians obtenus grâce aux traitements contre les tumeurs solides, et ayant reçu le feu vert de la FDA en 2016", lance-t-elle en présentant un tableau tiré des données de l'Agence américaine des médicaments. "Avec le suivi accru des effets secondaires des patients, nous retrouvons des gains de survie meilleurs que ceux de ces médicaments, l'olaratumab (un traitement contre le sarcome) excepté". Six traitements contres les tumeurs solides sur sept validés par la FDA l'année dernière ne dépassent pas les 4,5 mois de survie supplémentaires (en valeur médiane) par rapport au traitement standard, en général une chimiothérapie.

"Pour que cette surveillance pro-active des symptômes devienne une nouvelle norme de soin, il faudra dépasser d'importantes barrières", continue Monika Kryzanowska. Selon elle, la principale éane des institutions publiques. "Les systèmes de santé actuels ne sont pas habitués à couvrir ce type d'actes."
www.latribune.fr

Insuffisance rénale : un traitement pour éviter la dialyse




 
Les Echos 25 mai 2017
Les Echos rappelle que « plus de 200 millions de personnes dans le monde souffrent aujourd'hui d'insuffisance rénale chronique (IRC), une maladie, qui peut conduire à la perte totale de la fonction rénale. Mais grâce à la nouvelle génération de médicaments développés par le néphrologue italien Giuseppe Remuzzi et ses collègues Carlamaria Zoja et Ariela Benigni, l'efficacité des traitements s'est nettement améliorée et la dialyse n'est désormais plus une fatalité ».
Le journal explique qu’« utilisés depuis le milieu des années 1990, ces médicaments sont devenus des traitements standards dans le monde entier pour traiter l'insuffisance rénale chronique mais aussi les complications faisant suite aux greffes d'organes ».
« L'insuffisance rénale chronique peut être détectée à un stade précoce, un niveau élevé de protéines dans l'urine signalant un dysfonctionnement des reins. Mais de nombreux patients consultent trop tard », souligne le quotidien.
Giuseppe Remuzzi observe ainsi : « Le cœur bat, les poumons respirent, mais les reins, eux, sont silencieux. Souvent les gens se retrouvent avec une insuffisance rénale en phase terminale sans jamais avoir constaté le moindre symptôme ».
Les Echos ajoute que « lorsque la maladie atteint un stade avancé, il est plus difficile d'agir et les médecins ont longtemps été incapables de stopper sa progression. Ils étaient confrontés aux mêmes difficultés pour combattre l'inflammation du rein après une greffe. Conséquence pour les malades : une perte totale de la fonction rénale et une dépendance à vie à la dialyse ».
Le journal explique que « les recherches de Giuseppe Remuzzi et ses collègues Carlamaria Zoja et Ariela Benigni ont abouti à une découverte capitale à la fin des années 1980. Giuseppe Remuzzi se rend compte que certains inhibiteurs d'enzymes présentent des propriétés bénéfiques pour les reins. Habituellement utilisés contre l'hypertension, ces inhibiteurs constituent aujourd'hui la base du traitement qu'ils développent au sein de l'antenne de l'Institut de recherche pharmacologique Mario Negri à Bergame ».
Le quotidien constate que « les recherches de l'équipe italienne ont largement contribué à la compréhension scientifique des maladies rénales et ces pionniers sont toujours à la pointe des découvertes dans ce domaine ».
« Actuellement professeur de néphrologie à l'université de Milan, Giuseppe Remuzzi dirige aussi depuis 1996 le département d'immunologie et de transplantation clinique de l'hôpital de Bergame, ainsi que son département de médecine depuis 2011. Il promeut aujourd'hui le dépistage précoce de l'insuffisance rénale chronique et soutient l'initiative « 0by25 » de la Société internationale de néphrologie. Son but : zéro décès évitable d'ici à 2025 », poursuit Les Echos, qui fait savoir que les médecins italiens sont « finalistes du Prix de l’inventeur européen 2017, dans la catégorie «Industrie» ».
www.nephro.fr

dimanche 23 avril 2017

Cancer : vers une immunothérapie renforcée



















Des chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) « ont amélioré l'efficacité de l'immunothérapie du cancer en bloquant deux protéines qui régulent la croissance des vaisseaux sanguins des tumeurs ».

L'immunothérapie du cancer vise à renforcer ou à restaurer la capacité de cellules du système immunitaire, les lymphocytes T, à reconnaître et attaquer les cellules cancéreuses. Mais elle n'est efficace que pour une minorité de patients.

Les vaisseaux sanguins sont indispensables pour fournir de l'oxygène et des nutriments aux cellules cancéreuses qui se développent.

Michele de Palma de l'EPFL et ses collègues, dont les travaux sont publiés dans la revue Science Translational Medicine, se sont centrés sur deux protéines, VEGFA et ANGPT2, que les tumeurs génèrent pour stimuler la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins.

Afin de bloquer ces protéines, ils ont utilisé un anticorps, l'A2V, qu'ils ont testé sur des modèles expérimentaux de cancer du sein, du pancréas, et sur des mélanomes.

« Sous l'influence de VEGFA et d'ANGPT2, les vaisseaux sanguins de la tumeur acquièrent aussi une structure aberrante qui entrave le passage des lymphocytes T, limitant ainsi l'efficacité de l'immunothérapie. »

« Une découverte intéressante a été que A2V a non seulement réduit la plupart des vaisseaux sanguins de la tumeur, mais encore qu'il a inversé les structures aberrantes de ceux qui subsistaient, ce qui les a rendus semblables à des vaisseaux sanguins normaux, et plus perméables à l'arrivée de lymphocytes T anti-tumoraux », explique la chercheuse.

Par ailleurs, les tumeurs peuvent éviter d'être détectées par les cellules immunitaires, telles que les lymphocytes T, en exprimant certaines protéines, nommées « ligands des checkpoints immunitaires ». « Une de celles-ci est la protéine PD-L1 (programmed death ligand 1), qui lie un récepteur (PD-1) présent à la surface des cellules T, les empêchant ainsi d'attaquer la tumeur. »

« Un moyen de contourner ce problème consiste à utiliser des médicaments appelés inhibiteurs de checkpoint. Ce sont habituellement des anticorps qui trouvent et lient les protéines de checkpoint immunitaire sur les tumeurs. »

Les chercheurs de l'EPFL « ont découvert que l'accumulation de cellules T activées autour des vaisseaux sanguins de la tumeur, déclenchée par la thérapie A2V, entraînait également une réponse défensive : les vaisseaux sanguins ont commencé à produire le ligand de checkpoint PD-L1, dans un effort pour aveugler les lymphocytes T qui attaquaient. » Il était possible de surmonter cet obstacle en bloquant le récepteur PD-1. De fait, un anticorps anti-PD-1 a encore renforcé les effets anti-tumoraux de A2V.

« (...) Tandis que A2V normalisait les vaisseaux sanguins de la tumeur et facilitait l'arrivée des cellules T anti-tumorales, les cellules T anti-tumorales ont été rapidement éliminées (...) », dit De Palma.

Cette étude a des implications importantes pour l'immunothérapie du cancer. « Nos travaux suggèrent que certains médicaments anti-angiogéniques, en particulier les inhibiteurs ANGPT2, ont des effets plus considérables sur les tumeurs que ce que l'on pensait initialement. En plus de cibler les vaisseaux sanguins, ils aident aussi à initier les réponses immunitaires anti-tumorales, ce qui peut être renforcé par le blocage du checkpoint immunitaire. »

Le laboratoire suisse Roche figure fait partie des organismes ayant financé cette étude.

Cancer : échec surprise d'un traitement vedette d'immunothérapie (2016)

Pour plus d'informations sur l'immunothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : EPFL.
http://www.psychomedia.qc.ca

mardi 11 avril 2017

Combattre la douleur grâce au venin d’un petit poisson du Pacifique















Le 3 avril 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l'Université de Queensland, en Australie, le venin de la blennie, un petit poisson du Pacifique, pourrait être utilisé pour mettre au point un nouveau traitement contre la douleur.  

Le venin ne procure aucune douleur mais paralyse la victime

Comment combattre efficacement la douleur ? La blennie, un poisson que l’on trouve dans les récifs coralliens du Pacifique pourrait apporter une réponse à cette question. Des chercheurs britanniques et australiens ont en effet découvert que son venin avait des vertus similaires à celles de l’opium. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée la revue américaine Current Biology.

Selon ces travaux, la blennie qui, bien que mesurant entre 4 et 7 centimètres, est un poisson redoutable, car quand des prédateurs tentent de l'avaler, elle attaque avec ses deux crocs situés sur sa mâchoire inférieure et injecte son venin. Mais ce venin ne cause aucune douleur, contrairement à la plupart des venins. Il paralyse uniquement sa victime quelques instants. Ce qui permet à la blennie de décamper en vitesse.

Un venin qui agit comme de la morphine

Forts de ce constat, les chercheurs ont souhaité analyser la composition de ce venin et ils ont constaté qu’il contenait des peptides, qui « agissent comme de l'héroïne ou de la morphine » en « supprimant la douleur ». Selon les auteurs de cette étude, ce venin est « chimiquement unique ». Il contiendrait en effet une enzyme similaire à celle que l’on trouve dans le venin de scorpion mais aussi un composé de l'opium.

Les premières expériences menées par les chercheurs sur des souris ont montré que ce venin ne provoquait aucune douleur. De nouvelles recherches seront nécessaires pour savoir si ce venin pourrait servir de base pour un traitement de la douleur chez les humains. Il semblerait que le neuropeptide et le composant opioïde présents dans le venin pourraient provoquer une chute soudaine de la tension artérielle. 

Marine Rondot
http://www.passeportsante.net

jeudi 6 avril 2017

La vaccination : une autre manière de l'aborder
















par Bouchikhi Nourredine


La polémique actuelle concernant la campagne vaccinale invite à chercher à résoudre cette problématique naissante de méfiance injustifiée scientifiquement mais bien réelle dans la société. 

Du temps du parti unique et de la pensée canalisée, de l'unique chaine tv RTA, « el Moudjahid » et « el Djoumhouria » ou « el Chaab » les quelques journaux édités à l'époque et qui véhiculaient un seul et même message seules la langue et la forme changeaient ; il était alors plus simple et plus facile de faire adhérer la population aux messages relevant de la santé publique, la vaccination était perçue comme un acte d'émancipation et de modernisme, les campagnes étaient de véritables fêtes il suffisait de quelques spots radiophoniques ou télévisées pour provoquer la mobilisation et même l'engouement de larges couches pour l'acte vaccinal, il faut reconnaitre qu'à l'époque les esprits n'étaient pas comme aujourd'hui diront certains « illuminés » ou au contraire pour d'autres « pollués » par la masse d'informations véhiculées quasi instantanément et dans tous les coins aussi reculés qu'ils soient par une multitude de canaux ;chaines Tv ,réseaux sociaux, journaux numériques, données accessibles librement sur internet… 

Depuis les temps ont changé le niveau d'instruction acquis exige de revoir toute la stratégie de communication. 

Cependant malgré cette révolution la gestion du programme vaccinal est restée archaïque les mutations de la société n'ont pas eu raison sur les décideurs pour revoir leur copie inadaptée au contexte. 

La vaccination est restée pendant des décennies du ressort du seul monopole de l'état concernant tout le circuit, de l'importation à la distribution à même l'information et jusqu'à l'administration dans des centres de santé par un agent formé pour la circonstance, d'ailleurs à ce jour ce schéma est toujours prédominant. 

Tous ceux et celles qui ont eu l'occasion de faire vacciner leurs enfants connaissent parfaitement les circonstances de la pratique vaccinale ; souvent un monde fou ,une cohue indescriptible ,un agent vaccinateur dépassé pour faire un interrogatoire minutieux et non habileté à faire un examen pour pouvoir déceler d'éventuels contre-indications, au moindre doute le vaccin est reporté l'agent n'a pas les compétences requises pour prendre une décision .Certains parents ont du s'organiser pour s'absenter et ils devront revenir plus tard au risque d'être confrontés à l'absence de l'agent pour une raison ou une autre et voilà que le calendrier vaccinal est chamboulé. 

L'acte vaccinal a été réduit et exclu du champ de l'exercice médical bien qu'il s'agisse d'un acte qui implique une consultation, un dialogue avec les parents pour leur expliquer l'intérêt, convaincre les plus réticents et surtout rassurer. 

Ces derniers jours beaucoup de parents ne cessent de s'adresser à leur médecin traitant pour s'informer sur le vaccin RR (rougeole –rubéole) qui a provoqué la crainte chez certains et carrément le boycott chez d'autres. Cette campagne apparemment mal préparée , le secteur libéral malgré son rôle crucial ayant été mis à l'écart, ne serait ce que sur le plan communication ;il n'a été destinataire de rien de la part des autorités sanitaires pour pouvoir expliquer aux parents désabusés et qui ont complètement perdu confiance dans les circuits habituels. 

Le fait d'avoir exclu les médecins surtout ceux exerçant dans le secteur privé de la prise en charge vaccinale des enfants durant de longues années a fait que même les praticiens ne se sentent plus concernés par les polémiques qui sévissent depuis plusieurs mois et qui ont atteint leur apogée avec les décès apparemment imputés aux vaccins par l'opinion publique faute d'interlocuteurs convaincants. 

La formation du personnel médical sur la vaccination élément important dans le programme de la prévention est complètement absente contrairement à l'intérêt qu'elle suscite auprès de toutes les sociétés savantes ailleurs en charge de la petite enfance. 

Tardivement les médecins libéraux pédiatres en contact permanent avec les enfants n'ont été que récemment autorisés à pratiquer la vaccination dans leur cabinet sous réserve du respect d'un cahier de charges et même en le respectant scrupuleusement certains directeurs nostalgiques de l'ère des monopoles se dérobent pour délivrer ces autorisations. Contribuant ainsi à permaniser la deshumanisation de l'acte vaccinal et à aggraver les charges humaines et financières sur les structures de santé publique. 

Toutefois les médecins ne se sont pas du tout empressés d'inclure cet acte dans leur activité quotidienne pour diverses raisons entre autres les problèmes d'autorisation, c'est l'approvisionnement qui reste du monopole de l'institut pasteur à Alger. Il va falloir pour les plus téméraires se déplacer pour passer commande chose qui n'est pas aisée pour un médecin exerçant en dehors de la capitale et même les annexes de l'institut ne sont pas approvisionnées. 

L'autre écueil est la présentation multidose des vaccins certes économique pour les centres de santé ou les cliniques mais pas du tout adaptée à la clientèle d'un cabinet où le client préfère choisir lui-même le rendez vous qui lui convient sans perturber son emploi du temps ce qui exige des présentations monodoses plus couteuses mais qui évitent les gaspillages car il faut savoir qu'un flacon de 10 doses ne sert des fois à vacciner qu'un ou deux enfants dans un centre et le reste est mis à la poubelle puisque il ne peut être conservé une fois ouvert .La gratuité de l'acte a fait que les usagers et même les gestionnaires ne prennent pas en compte cet aspect financier au point que les prévisions ne sont jamais exactes soit qu'il en résulte des situations de pénuries ou bien des excédents qui risquent de se périmer. 

Les vaccins devront être autorisés à l'importation par les opérateurs comme cela est le cas pour tous les autres médicaments avec le contrôle des pouvoirs publics quant au respect de la chaine de froid et de la composition à l'instar de l'insuline actuellement. Les parents pourront s'approvisionner directement dans les officines et faire vacciner leurs enfants dans les cabinets médicaux. Ceci humanisera l'acte et offre surtout une occasion pour le dépistage qui chez nous n'est pas encore systématique et qui concerne des pathologies malformatives ou congénitales (telle l'hypothyroïdie: déficit en hormone) dont les conséquences sont graves sur le développement mental de l'enfant et l' handicap lourd à prendre en charge par la collectivité d'autant plus que les consultations des premiers mois ne sont pas obligatoires comme c'est le cas dans beaucoup de pays. 

Ceci ne veut nullement dire que l'État se désengagera complètement de son rôle de régulateur, il devra continuer à assurer une couverture vaccinale des plus démunis auprès des centres de protection maternelle et infantile (PMI) qui ainsi déchargés seront plus aptes à valoriser l'acte vaccinal. 

L'acte vaccinal a été de tout temps un acte médical au même titre qu'une consultation sinon plus. 

Il est temps de revoir toute la stratégie vaccinale et à y associer tous les professionnels qui prennent en charge les enfants et permettre de rétabli la confiance entre soigné et soignant au risque de voir émerger des épidémies d'un autre temps. 

https://twitter.com/RESEAUCHU

mardi 28 février 2017

L'OMS identifie les 12 'superbactéries' résistantes les plus dangereuses
















Le Parisien indique en effet que « l'Organisation mondiale de la santé a publié lundi une liste de 12 familles de bactéries contre lesquelles elle juge «urgent» de développer de nouveaux traitements ».
Le journal relève que selon l’OMS, « qui veut empêcher la résurgence de maladies infectieuses incurables, […] «cette liste a été établie pour essayer d'orienter et de promouvoir la recherche-développement de nouveaux antibiotiques», en ciblant «les 12 familles de bactéries les plus menaçantes pour la santé humaine» ».
Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale à l'OMS pour les systèmes de santé et l'innovation, a ainsi déclaré que « la résistance aux antibiotiques augmente et nous épuisons rapidement nos options thérapeutiques. Si on laisse faire le marché, les nouveaux antibiotiques dont nous avons le besoin le plus urgent ne seront pas mis au point à temps ».
Le Parisien précise que « le risque est jugé «critique» pour 3 familles de bactéries : les Acinetobacter, les Pseudomonas et les entérobactéries (dont l'E. coli), résistantes y compris aux antibiotiques les plus récents, dits de dernier recours, et à l'origine de la plupart des infections graves en milieu hospitalier ».
Le quotidien ajoute que « l'OMS classe ensuite en «priorité élevée» 6 familles de bactéries responsables d'infections généralement contractées à l'extérieur de l'hôpital et résistantes à plusieurs types d'antibiotiques : staphylocoque doré, salmonelles, l'Helicobacter pylori (la bactérie responsable notamment des ulcères de l'estomac) ou encore de la Neisseria gonorrhoeae (qui cause la gonorrhée, une infection sexuellement transmissible très répandue) ».
« Enfin, 3 autres familles de bactéries sont placées en «priorité moyenne» : le pneumocoque, qui peut conduire à des pneumonies et des méningites, l'Haemophilus influenzae, responsable d'infections comme les otites, et les Shigella spp., cause d'infections intestinales telles que la dysenterie », poursuit Le Parisien.
Le journal souligne en effet que « les bactéries résistantes aux antibiotiques pourraient tuer jusqu'à 10 millions de personnes par an d'ici 2050, soit autant que le cancer, selon un groupe d'experts internationaux formé en 2014 au Royaume-Uni, et auteur de plusieurs rapports sur le sujet. Selon ce groupe d'experts, présidé par l'économiste Jim O'Neill, le phénomène cause déjà 700.000 décès par an, dont 50.000 en Europe et aux Etats-Unis ».
Il ajoute qu’« en France, on estime que la résistance antibiotique cause 12.500 décès par an, selon un rapport remis en 2015 au ministère de la Santé ».
Le Figaro constate également que « pour la première fois, l’OMS publie la liste des bactéries antibiorésistantes les plus à craindre et demande aux chercheurs de concentrer leurs efforts sur celles-ci ».
Le quotidien relève que « certaines bactéries pathogènes, confrontées à maintes reprises aux antibiotiques, ont réussi à mettre au point des mécanismes de résistance à ces derniers et à les transmettre à leurs congénères. Cette ingéniosité menace désormais toutes les structures de soin ».
Le journal souligne que « le groupe le plus critique comporte des bactéries multirésistantes qui représentent une menace particulière dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou pour les patients dont les soins imposent d’utiliser des dispositifs comme des respirateurs ou des cathéters sanguins ».
« Ces bactéries (Acinetobacter baumannii, Pseudomonas aeruginosa et les Enterobactéries) peuvent provoquer des infections sévères, souvent mortelles, telles que des infections sanguines et des pneumonies. L’OMS constate qu’elles sont devenues résistantes à un grand nombre d’antibiotiques, y compris aux meilleurs produits disponibles pour traiter les bactéries multirésistantes », note Le Figaro.
Le journal remarque toutefois que « s’il est crucial d’intensifier la recherche-développement, elle ne résoudra pas à elle seule le problème ». L’OMS indique ainsi que « pour combattre la résistance, il faut améliorer la prévention des infections et l’usage approprié des antibiotiques chez l’homme comme chez l’animal, de même que l’usage rationnel des nouveaux antibiotiques qui seront mis au point à l’avenir ».
« D’autres pistes sont également explorées, tels que les phages, des virus capables de tuer des bactéries, ou encore la technologie Crispr-Cas9, qui pourrait permettre de supprimer les gènes bactériens de résistance aux antibiotiques », ajoute le quotidien.
Le Monde relaie aussi cette « alerte sur des «superbactéries» résistantes aux antibiotiques », expliquant que l’OMS « évoque notamment trois familles de bactéries pour lesquelles le risque est jugé «critique», et qui peuvent provoquer des infections mortelles ».
www.mediscoop.net

jeudi 16 février 2017

Questions après des décès lors de la prise d'un anticancéreux














Anne Jouan s’interroge dans Le Figaro : « L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) retomberait-elle dans ses vieux travers ? À savoir instruire, investiguer sur des cas graves d’effets indésirables sans informer le grand public ni prendre de décisions de sécurité sanitaire ? ».
La journaliste annonce en effet qu’« au moins 6 personnes sont décédées en France en 2016 alors qu’elles étaient traitées avec un médicament générique. Celui du Taxotère mis sur le marché en 1995 ». Elle rappelle que « cette molécule [docétaxel], très efficace est utilisée à un stade précoce des cancers, notamment pour celui du sein chez la femme. […] Il s’agit d’un traitement dit adjuvant (ou de sécurité), qui complète la thérapie principale pour prévenir un risque de récidive locale ou de métastases ».
Un pharmacologue déclare ainsi : « On s’attend à des effets graves avec une chimiothérapie. Mais ce qui a beaucoup étonné la communauté médicale avec ces cas, c’est le caractère grave pour un traitement adjuvant chez des malades dont le pronostic était visiblement bon ».
Anne Jouan précise que « 3 patientes âgées de 45 à 69 ans - «ni âgées ni fragiles», fait observer un cancérologue - sont décédées entre avril et début août 2016 à l’Institut Gustave-Roussy (IGR) de Villejuif, 2 à Rennes et 1 à l’Institut Curie (Paris) ». Un haut dirigeant de l’ANSM ajoute que « c’est probablement plus en réalité ».
La journaliste explique que
« l’affaire commence pendant l’été. Au mois d’août, des médecins de l’IGR contactent l’Agence du médicament. Ils lui signifient que 4 femmes ont fait des chocs septiques après administration du générique du Taxotère et que, parmi elles, 3 sont décédées. Ils observent qu’a priori ce n’est pas le princeps de Sanofi qui serait en cause mais bien sa copie, le générique ».
« Depuis 2 ans environ, les centres de lutte contre le cancer achètent le produit générique, notamment le docétaxel de l’indien Accord, filiale d’Intas Pharmaceuticals LTD. À la suite de ces décès, l’IGR décide donc, dès août, de ne plus donner ce médicament et de le remplacer par un autre. Le 13 septembre, un comité technique de pharmacovigilance se tient à l’Agence »,
poursuit Anne Jouan.
Elle note que « dans un document confidentiel interne entre les 31 centres de pharmacovigilance et l’ANSM […], il est noté : «cluster (groupe, NDLR) de 4 cas graves dont 3 décès par choc septique sur entérocolite (inflammation de la muqueuse de l’estomac, et de l’intestin, NDLR) et un cas d’entérocolite grave grade 4, à J + 10 de l’administration (dix jours après, NDLR) de docétaxel Accord, dans des cas de cancers du sein». […] Il conclut : «C’est la gravité des cas qui est sans commune mesure avec les observations précédentes» ».
La journaliste remarque que « 5 mois ont passé. Qu’a fait l’Agence du médicament ? Elle enquête », mais cite un cancérologue qui observe qu’« à partir du moment où l’on sait qu’il y a potentiellement un risque avec un produit, il faut arrêter de le prescrire, surtout quand on a une alternative ».
Anne Jouan ajoute qu’« un cancérologue reconnu note que les génériques du Taxotère «ont une concentration variable, beaucoup moins ou beaucoup plus importante que le princeps ».
De son côté, Jean-Paul Drouhin pharmacien responsable du laboratoire Accord, déclare que « tous les médicaments ont des effets indésirables. Il n’y a rien de particulier. Il n’y a aucun problème. Le nombre de décès éventuellement rapporté au global en France est tout à fait dans les normes. L’ANSM a confié une étude au centre de Toulouse. Ce n’est pas un problème de molécule, mais il va falloir exclure une partie de la population », « qui ne supporterait pas le docétaxel », précise la journaliste.
Elle note enfin qu’hier, « l’ASNM envoyait une lettre aux professionnels de santé. Cette dernière rappelle qu’une alternative au docétaxel existe. Sans aller plus loin : «Aucune recommandation n’est formulée à date en l’absence d’éléments complémentaires d’investigation» ».

www.mediscoop.net

Alzheimer, la recherche avance, les traitements traînent


















La Croix note que « la tenue de la Semaine du cerveau début mars est l’occasion de faire le point sur l’évolution des connaissances sur la maladie d’Alzheimer ainsi que sur les pistes thérapeutiques ».
Le journal rappelle qu’« avec près de 900.000 cas en France, la maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des maladies neurodégénératives. Et, du fait de l’augmentation de l’espérance de vie, l’OMS prévoit une augmentation de 50% du nombre de patients souffrant de cette pathologie tous les dix ans ».
Le quotidien relève que « grâce aux examens cliniques cognitifs et neuropsychologiques visant à évaluer la nature et la sévérité des troubles (perte de mémoire, orientation spatio-temporelle), aux tests biologiques (mesure du taux de certaines protéines dans le liquide céphalo-rachidien), aux examens d’imagerie médicale (IRM et tomographie par émission de positons, TEP), la fiabilité du diagnostic augmente ».
Il ajoute que « la recherche progresse à bonne allure, même si, pour l’heure, cette maladie, qui touche un peu plus de femmes que d’hommes, résiste à toutes les tentatives thérapeutiques ».
La Croix évoque « les nouveautés en matière de diagnostic » : « Après qu’on s’est aperçu que dans un grand essai clinique récent, 36% des diagnostics positifs étaient en fait négatifs – le patient était indemne d’Alzheimer –, les neurobiologistes ont revu leurs critères de diagnostic ».
Bruno Dubois (CNRS-Inserm-UMPC), coordinateur des centres de référence des démences rares et des malades Alzheimer jeunes, indique ainsi que « dorénavant, il faudrait que l’examen clinique confirme l’existence d’un syndrome amnésique lié à une zone du cerveau appelée hippocampe, que l’analyse biologique atteste de taux très précis des protéines amyloïde et tau dans le liquide céphalo-rachidien, et enfin que la tomographie confirme la présence de plaques amyloïdes dans les parties frontales et pariétales du cerveau ».
Il souligne que « ces critères sont indispensables pour traiter le plus tôt possible, notamment pour pouvoir traiter les lésions cérébrales (dépôts de protéines délétères) avant la survenue des symptômes cliniques ».
La Croix indique en outre qu’« en matière de traitement, en 2015, des neurobiologistes de l’université du Queensland (Australie) ont montré qu’une application d’ultrasons (déjà utilisés pour faire des échographies ou pour briser les calculs rénaux) sur le cerveau de souris souffrant d’Alzheimer permettait d’éliminer les plaques de protéine bêta-amyloïde, responsables de la dégénérescence des neurones. De plus, 75% des animaux traités auraient recouvré leurs capacités cognitives ».
Le journal précise enfin qu’« en termes de recherche, deux pistes sont intéressantes. Celle poursuivie par Sylvie Lorthois, physicienne CNRS à Toulouse, qui a observé que les plaques amyloïdes étaient aussi responsables de la dégénérescence de micro-vaisseaux du cerveau. Et celle de Ronald Melki, biologiste CNRS à Paris Saclay, qui cherche à empêcher que les protéines tau ne s’agrègent dans les neurones et finissent par les tuer ».

www.mediscoop.net

mardi 31 janvier 2017

L'Algérie, un centre de biotechnologie dans 5 ans






















Quatre centres d'hématologie algériens participent à une étude internationale multicentrique visant à évaluer la sécurité de la forme sous cutanée du «Rituximab» en hématologie initiée par le laboratoire suisse Roche. La participation de nos centres de recherches en cancérologie dans ce genre d'études cliniques est le fruit du partenariat engagé entre le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière et Roche Algérie. Sachant qu'un accord a été également signé en février 2016 entres les deux parties concernant un projet d'accréditation de centres de recherches en cancérologie (PACT) en Algérie pour renforcer le potentiel de l'Algérie en recherche clinique dans la biotechnologie.

Le directeur général de Roche Algérie, Amine Sakhri, a expliqué ce jeudi, lors de l'inauguration du nouveau siège des laboratoires Roche à Alger, que «les résultats de l'étude à laquelle ont pris part nos quatre centres ont été publiées au dernier congrès de la société américaine d'hématologie (ASH) qui s'est déroulé à San Diego en décembre 2016».

L'étude connue sous le nom «Mabrella», à laquelle pas moins de quatre centres d'hématologie algériens ont participé, a pour objectif d'évaluer la sécurité d'utilisation de cette nouvelle voie d'administration du Rituximab qui est largement utilisé dans le traitement des hémopathies malignes à travers le monde.

Selon le PDG de Roche, la participation de l'Algérie avec quatre centres dans cette étude, lui a valu le titre de leader en Afrique du Nord.

Il a également précisé que l'accréditation des centres de la cancérologie permettra d'assurer le développement de la recherche dans le maximum des centres de recherche en Algérie, aux standards internationaux. Et pour cela «on a besoin de travailler tout en veillant à respecter l'aspect organisationnel et avancer et travailler pour la mise à niveau des centres».

Le PDG a tenu à souligner que Roche Algérie n'a pas la prétention de faire cavalier seul, mais il s'agit d'une contribution. «On travaille avec les autorités du pays, avec le ministère de la Santé et avec les centres et ceux qui interviennent dans la recherche pour faire de l'Algérie un centre de biotechnologie d'ici cinq ans».

Le premier responsable de Roche Algérie a affirmé que pas moins de cinq études cliniques ont été déjà effectuées et sept autres sont en cours. Pour ce qui est de la mise à niveau des centres de recherches en cancérologie, il a précisé que cinq centres sont déjà concernés par ce projet d'accrédition avec l'idée de faire bénéficier cinq autres centres. Notons que ce programme d'accréditation assure régulièrement des symposiums et des formations continues au profit des praticiens algériens afin de les mettre régulièrement au diapason des dernières innovations.

Pour rappel, Roche active dans le pays depuis bientôt 20 ans. Il a commencé par tisser un réseau de distribution pour ses produits pharmaceutiques, puis il a ouvert un bureau de liaison avant de créer, en 2011, une société de droit algérien, compartimentée en trois divisions : Pharma, Diagnostic et Diabète. Roche est la plus grande entreprise de biotechnologie dans le monde. Le groupe a développé des molécules novatrices dans l'oncologie, l'immunologie, les maladies infectieuses, l'ophtalmologie et les affections du système nerveux central.

En Algérie, il est partenaire des opérateurs de la santé, principalement les autorités sanitaires, dans de grands projets tel que le Plan cancer (soutien à la sensibilisation, à la prévention, au dépistage et diagnostic précoce et la recherche).
www.reseau-chu.org

Bientôt un vaccin contre les cancers, estiment des chercheurs




















D’ici 10 ans, un vaccin universel pourrait nous immuniser contre la plupart des cancers, estime le Dr Claude Perreault de l’Université de Montréal, rapporte un communiqué de l'université. « On ne pourra pas traiter tous les cancers, mais certainement une grande majorité de ceux-ci. »
Les résultats obtenus dans une étude réalisée par une étudiante de troisième cycle en biologie moléculaire, Céline Laumont, pourraient permettre d’augmenter l’activité antitumorale des lymphocytes T, est-il notamment rapporté.
L'étude, publiée dans la revue Nature Communications, représente une avancée significative dans le domaine de la cancérologie, estime le chercheur.
Les lymphocytes T, qui sont des cellules immunitaires, « constituent une arme redoutable contre les cancers, puisqu’elles gardent en mémoire toutes les cellules anormales rencontrées et qu’elles peuvent vivre éternellement en se transformant en cellules souches », explique le chercheur. « D’où l’idée d’accroître leur activité antitumorale grâce aux peptides qui stimulent leur production. »
« Mais voilà, plusieurs chercheurs dans le monde essaient de mettre au jour ces peptides, les antigènes spécifiques des cellules cancéreuses. C’est que ceux-ci possèdent des propriétés qui permettent de les associer précisément à certaines tumeurs. Il serait donc possible d’améliorer les traitements d’immunothérapie en ciblant les cellules tumorales qui produisent ces peptides afin de les éliminer, sans nuire aux cellules saines. En vain. »
Céline Laumont a décidé « de regarder ailleurs, là où personne ne cherchait… Dans les séquences de notre ADN qu’on croyait non codantes (c’est-à-dire que leur fonction biologique n’est pas remplie par une protéine) ». « Étonnamment, les protéines immunogènes proviennent de séquences de l’ADN dont le rôle biologique était inconnu jusqu’à maintenant », affirme Claude Perreault.
« À ce jour, on pensait que tous les peptides présentés au système immunitaire étaient codés par moins de 2 % de nos gènes, ajoute-t-il. Le reste des séquences de notre ADN, soit 98 %, était considéré comme non codant. L’étude montre que la totalité de notre ADN peut produire des peptides immunogènes, qui sont reconnaissables par notre système immunitaire. »
« C’est une découverte majeure, car toutes les cellules cancéreuses ont un ADN anormal. La reconnaissance du soi est donc capitale pour détecter les cellules infectées et les supprimer tout en épargnant celles qui sont saines », explique le Dr Perreault. « Cette détection est possible grâce au système immunitaire, plus particulièrement aux lymphocytes T (pour “thymus”) ».
Une étude antérieure menée dans son laboratoire avec des souris a montré l’importance des lymphocytes T dans les traitements. « On s’est aperçu que ce qui permettait de guérir, c’était les lymphocytes T, mentionne-t-il. Si on les enlève, il n’y a pas de guérison. Leur absence décuple le taux de cancers spontanés. »
Chez l’humain, c’est la même chose. « Lorsqu’on regarde des biopsies de tumeurs cancéreuses, quel que soit le type de cancer, on constate qu’il y a une grande présence de lymphocytes T », souligne Claude Perreault.
Il y a 20 ans, personne ou presque ne l’aurait cru possible. Mais on peut désormais prédire la survie du patient en fonction de sa réponse immunitaire contre le cancer. « On fait une biopsie et l’on compte le nombre de lymphocytes T. Plus leur nombre est élevé et plus la réponse immunitaire est grande », dit le Dr Perreault. Le taux de survie 15 ans plus tard s’élève à 90 % chez ceux qui ont une forte réponse immunitaire, alors qu’il se situe à moins de 20 % pour les autres.
Des études exploratoires ont montré que la simple injection d’un stimulant au système immunitaire donne un meilleur taux de survie que la chimiothérapie. « Ce stimulant est analogue à ce qu’on appelle un “adjuvant” dans un vaccin, précise Claude Perreault. Si le simple fait d’injecter l’équivalent d’un adjuvant a un effet positif sur la maladie, imaginez ce qu’on pourrait faire si l’on avait le deuxième composant, soit l’antigène, pour mettre au point un vaccin. On devrait pouvoir guérir pratiquement tous les cancers ! »
Le professeur Perreault présentera le 3 février (pavillon Marcelle-Coutu, de 7 h à 8 h 30), à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, une conférence « sur l’extraordinaire capacité des lymphocytes T à stimuler notre système immunitaire ».
Animation interactive sur le site de l'Université de Montréal : Comment la vaccination pourrait protéger du cancer.
Pour plus d'informations sur l'immunothérapie pour le traitement du cancer, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec source : Université de Montréal.

Lymphome de Hodgkin : un traitement plus efficace et moins toxique fait ses preuves aux États-Unis

  Delphine Chayet annonce en effet dans Le Figaro qu’« un essai clinique montre les bénéfices de l’association d’une immunothérapie et d’une...