"J'ai demandé à l'Anses, qui est l'agence qui s'occupe de ces questions d'alimentation, de santé et d'environnement, de nous faire une réponse précise: Est-ce que oui ou non l'aspartame pose des difficultés?", a-t-il indiqué au micro du Grand rendez-vous Europe 1/i-Télé/Aujourd'hui en France.
"Si c'est le cas il faudra que, au niveau européen, on prenne des mesures draconiennes, soit de meilleures informations ou de meilleures précautions", a-t-il ajouté.
Le député PS Gérard Bapt, rapporteur spécial de la mission santé de l'Assemblée nationale, avait écrit le 25 août au ministre de la Santé au sujet des mesures annoncées la veille par le Premier ministre sur la taxation des boissons sucrées. Une telle taxation, s'inquiétait M. Barp, "pose un problème" dans la mesure où elle "épargne les boissons adoucies par des édulcorants et peut donc conduire à l'augmentation de leur consommation".
Dans ce courrier, il soulignait que deux études récentes "ont lancé l'alerte" sur la possibilité d'effets indésirables de l'aspartame, l'un des édulcorants les plus consommés, notamment chez les femmes enceintes.
"Il faut qu'on ait des études sérieuses pour en avoir le coeur net", a admis dimanche Xavier Bertrand, précisant avoir demandé à l'Anses de "réunir un groupe de travail sur cette question dès le mois de septembre".
Le ministre a toutefois justifié le bien-fondé d'une taxation des boissons sucrées: "La question, c'est la question de la lutte contre l'obésité."
La taxation des boissons à sucres ajoutés, annoncée dans le plan visant à réduire la dette de la France, doit entrer en vigueur début 2012 et rapporter 120 millions d'euros à l'Etat.
AFP
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