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dimanche 25 septembre 2011
AVC : comment prévenir la récidive
Le Figaro
Martine Lochouarn annonce dans Le Figaro qu’« une étude américaine montre que la prise en charge «agressive» après une première alerte permet de réduire les récidives. Le traitement de l’hypertension artérielle est fondamental », poursuit la journaliste.
Martine Lochouarn rappelle notamment que la menace d’une récidive « est fortement réduite (50 à 75%) par le traitement draconien des facteurs de risque majeurs […] et un traitement anti plaquettaire par aspirine et clopidogrel pour fluidifier le sang. Lorsque la carotide interne qui transporte le sang du cœur au cerveau est obturée, au niveau du cou, la chirurgie permet d’enlever la plaque d’athérome et réduit de 50% le risque de récidive ».
« L’angioplastie par ballonnet avec pose d’un stent dans la carotide pour la maintenir ouverte a aussi été testée car elle semblait moins agressive que la chirurgie. Mais elle s’est avérée finalement plus risquée que cette dernière et n’est utilisée qu’en seconde intention », remarque la journaliste.
Martine Lochouarn aborde donc cette étude SAMMPRIS, publiée dans le New England Journal of Medicine : « Après un accident ischémique transitoire ou un premier AVC, 451 de patients ont reçu le traitement médical «agressif» standard. La moitié d’entre eux a également subi aussitôt une angioplastie avec pose d’un stent dans l’artère intracrânienne la plus sténosée ».
« Dans le mois suivant l’angioplastie, 14,7% des patients de ce second groupe ont souffert d’un nouvel AVC ou sont décédés, contre seulement 5,8% dans le groupe sous traitement médical seul. Un an après, il y avait deux fois plus de décès dans le groupe avec stent que dans l’autre », note la journaliste.
Le Pr Emmanuel Touzé (unité neuro-vasculaire, hôpital Sainte-Anne, Paris), remarque que « l’angioplastie était parfois pratiquée dans cette indication chez des patients résistant au traitement médical, sans avoir de certitudes sur son intérêt. Nous avons désormais la preuve qu’elle ne doit pas être utilisée, du moins pas d’emblée et pas aussi tôt après un premier AVC ».
Le neurologue ajoute que « l’accident ischémique transitoire, […] même s’il ne dure que quelques minutes, doit conduire à consulter immédiatement, même si ces signes régressent, car 3% d’entre eux vont déboucher sur un vrai AVC dans les 48 heures, et 9% dans le mois suivant, alors qu’une prise en charge rapide en unité neuro-vasculaire réduit ce risque de 80% ».
Martine Lochouarn précise enfin que « l’accumulation dans la substance blanche de multiples petites lésions vasculaires asymptomatiques, passées totalement inaperçues, finit par avoir des conséquences, notamment cognitives, chez les plus âgés. La lutte contre les facteurs de risque cardio-vasculaires, et en premier contre l’hypertension, est déterminante dans leur prévention. Leur découverte fortuite chez un patient doit certainement conduire à le considérer à risque d’AVC ».
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