dimanche 29 mars 2015

Drogues dures: Les conséquences néfastes sur la santé du consomateur




















Tout produit amenant à une dépendance physique ou psychique peut être qualifié de drogue, il sera question ici des drogues dites « dures » en opposition aux drogues « douces » tolérées (alcool et tabac, psychotropes). Même si le nombre d’usagers reste restreint, les jeunes sont particulièrement tentés par ces expériences extrêmes, dont ils ne considèrent pas les risques. Voici un rappel des principales drogues « dures », leur composition, leurs effets et leurs risques.
Par Olivia Bazenet


Les hallucinogènes et psychostimulants:

Le LSD ou diéthylamide lysergique est obtenu à partir de l’ergot de seigle (champignon parasite du seigle). Il se consomme sous forme de buvard, de « micropointe » ou sous forme liquide. Un « trip » contient entre 50 et 400 microgrammes de LSD. C’est un hallucinogène puissant qui entraîne des modifications sensorielles extrêmes, des fous rires incontrôlables et des délires. Le « trip » peut durer entre 5 et 12 h et la descente peut être brutale, s’accompagnant d’angoisses, de crises de paniques et de délires paranoïaques selon les individus. L’usage du LSD peut causer des accidents psychiatriques graves et durables.

Les champignons hallucinogènes:

Certains champignons contiennent des substances psychotropes classées comme stupéfiants (Psilocine, Psilocybine, Conocybe...). Généralement cuisinés, leur consommation entraîne des hallucinations sensorielles qui poussent le consommateur dans un monde parallèle qui peut s’avérer dangereux. Certains pensent pouvoir voler ou traverser des routes sans danger... et des accidents peuvent survenir dans ces délires.

Les amphétamines ou speed:

Ce sont des psychostimulants puissants qui se consomment sous forme de cachets à gober ou de poudre à sniffer. Ces substances, souvent coupées, sont un stimulant physique qui supprime la sensation de fatigue et donnent l’illusion d’être invincible, ce qui amène l’individu à un état d’épuisement, à une grande nervosité et parfois des troubles psychiques. Ces produits sont très dangereux en cas de dépression, de problèmes cardio-vasculaires et d’épilepsie et la descente peut s’avérer difficile avec des crises de tétanie, un état dépressif, voire suicidaire.

Le Gamma OH ou GHB:

Il est vendu en poudre ou en granulés à dissoudre dans l’eau. Cette substance est utilisée en anesthésie. Son utilisation est devenue festive et même criminelle puisque le GHB est communément appelé « la drogue du violeur ». Ces effets notoires sont l’amnésie, un état semblable à l’ébriété et un délai d’action relativement court. En cas d’absorption avec de l’alcool, le GHB peut entraîner le coma.

La kétamine ou Spécial K:

La kétamine a des propriétés hallucinogènes, anesthésiques et analgésiques (contre la douleur). Consommé en poudre à inhaler, cette molécule peut entraîner des pertes de connaissance accompagnées de vomissements et d’asphyxie, des troubles psychiques (panique et anxiété) et neurologiques (paralysies temporaires). Il y a un risque d’arrêt cardiaque et de défaillance respiratoire en cas de surdosage.

L’héroïne:
L’héroïne se présente sous forme de poudre, elle peut être injectée en intraveineuse, après dilution et chauffage, « sniffée » ou fumée.
Les effets

L’héroïne provoque une sensation d’extase, d’apaisement et d’euphorie. Elle agit comme antidépresseur puissant. L’effet immédiat est du genre « orgasmique », accompagné d’un sentiment de puissance physique et intellectuelle ; par contre la descente fait mal, mêlant stupeur, angoisse forte et retour à la réalité.

Conséquences:

La consommation d’héroïne engendre une forte dépendance physique et psychique avec un état de manque insupportable (symptômes de la grippe, frisson, sueur froide, douleurs et crampes musculaires...). Il y a aussi un danger d’overdose, pouvant entraîner un coma ou la mort. L’usage par injection induit des risques de transmission du Sida et des hépatites en cas d’échange de seringues. Des traitements de substitution existent pour faire sortir le toxicomane de son enfer quotidien et stabiliser sa dépendance de manière médicale et légale. Deux dérivés de l’héroïne, Méthadone ou Subutex®, sont prescrits dans les centres de désintoxication ou par un médecin.

la cocaïne et son dérivé crack:
La cocaïne se présente sous la forme d’une fine poudre blanche, extraite des feuilles de cocaïer, elle est le plus souvent « sniffée », mais elle peut aussi s’injecter ou se fumer. La cocaïne peut être coupée avec d’autres substances chimiques, ce qui accroît sa dangerosité.
Les effets

La consommation de cocaïne provoque une euphorie immédiate, un sentiment de puissance physique et intellectuelle et une indifférence à la douleur et à la fatigue.
Les conséquences

Après les premiers effets estompés, ils laissent place à une anxiété et à un état dépressif. La cocaïne lève les inhibitions et peut engendrer des passages à l’acte violents (viols, agressions, dépenses compulsives...) et des paranoïas aiguës.

L’usage régulier de la cocaïne endommage la cloison nasale (nécroses et lésions perforantes) et provoque des troubles du rythme cardiaque qui peuvent être à l’origine d’accidents cardiaques. Ce produit amène une dépendance psychique importante et il devient difficile d’arrêter sa consommation régulière tant le besoin d’en reprendre est important. Les centres de désintoxication et les médecins aident au sevrage.

Le crack:

Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et d’ammoniaque présenté sous forme de petits cailloux. L’usager en inhale la fumée après les avoir chauffés, ce qui produit des craquements, origine de son nom. Ces effets sont plus brefs mais plus intenses que ceux de la cocaïne et la substance monte plus rapidement au cerveau. L’usage du crack peut provoquer des hallucinations et entraîner des comportements violents, des altérations de l’humeur, des phases paranoïaques et des états suicidaires. Sa consommation sur le long terme engendre des dommages rapides du cerveau, des altérations graves des voies respiratoires et des accidents cardiaques pouvant causer la mort. La dépendance psychique au crack est très forte et sa neurotoxicité est très importante.

l’ecstasy:
L’ecstasy se présente sous forme de comprimés de couleurs et de formes variées souvent ornés d’un motif. On dit « gober » un ecstasy et sa consommation est fortement liée à l’émergence du mouvement musical techno et  des     « rave    parties » ; aujourd’hui ces produits sont consommés dans les lieux festifs en général.
La composition d’un comprimé varie et peut associer d’autres substances chimiques (amphétamines, analgésiques, hallucinogènes, anabolisants, caféine...)

Les usagers recherchent une sensation d’énergie, d’euphorie, de suppression des inhibitions et de liberté dans les relations. Concrètement, l’ecstasy provoque une légère anxiété, une augmentation de la tension artérielle, une accélération du rythme cardiaque, une contraction des muscles de la mâchoire, une sensation de bien-être et de plaisir suit.

Une consommation régulière entraîne des troubles psychiques, des comportements instables, des difficultés de concentration et un amaigrissement dangereux. La consommation d’ecstasy est particulièrement risquée pour les personnes qui souffrent de problèmes respiratoires, cardiaques, d’épilepsie, de diabète et de troubles psychologiques. Les travaux scientifiques ont établi une possible dégénérescence des cellules nerveuses et une dépendance psychique plus ou moins forte selon la fragilité du sujet.
www.studyrama.com

jeudi 26 mars 2015

Je ne suis pas fermli




















J'ai une vision particulière face a la personne que je soigne. Pour moi le patient n'est pas un malade mais un être humain avec tout son aspect aussi bien physique, social et psychologique. Entant qu'infirmier, je pratique dans mon travail du " CARING " c'est a dire à part les soins locaux que je présente aux patients, je vois que le malade a fortement besoin d'une relation humaine avec l'infirmier qui le soigne et ce, par la qualité de la présence même si les temps de contacte sont brefs je connais se qui est important pour lui, je donne ce que je suis et ce que je sais, je reconnais la réciprocité de la relation de la relation je respecte la personne dans son individualité en cherchant à connaitre qui elle est vraiment, je ne me fie pas aux apparence; je valide mes impressions, je prend soins de la famille de la personne en m'informant de l'impacte de la maladie sur chacun: inquiétude, fatigue, changement dans les rôles familiaux, je fait en sorte qu'il n'aient pas l’impression de devoir bref, je soigne "INFIRMIER" et non fermli.

mardi 24 mars 2015

Comment interpréter les résultats d'une analyse d'urine (ECBU) ?










Les résultats de l'examen cytologique

L’Examen cytobactériologique des urines (ECBU) est un examen microbiologique qui permet à la fois de diagnostiquer une infection urinaire en identifiant le germe responsable et d’aider à choisir le meilleur traitement. Il est l’examen le plus demandé en pratique médicale et son interprétation est relativement facile, en théorie. Un manque de rigueur dans les étapes de sa réalisation peut néanmoins conduire à des résultats de qualité assez moyenne, et par conséquent, peu fiables.

Aspect macroscopique

L’urine normale a une couleur claire, d’aspect jaune citron tandis que l’urine infectée est souvent trouble, d’odeur nauséabonde et de couleur plus foncée. Parfois, on note même la présence de sédiments tantôt blanchâtres (phosphates), tantôt rouge brique (acide urique ou urates).

Examen Cytologique

Au cours de l’examen, on dénombre les différents éléments contenus dans un volume donné de l’urine étudiée. Le nombre de chacun d’entre eux est rapporté au ml. A l’état normal, l’urine est très pauvre en éléments cellulaires : les hématies (plus communément appelés globules rouges) dépassent rarement le nombre de 1000 et les leucocytes (globules blancs) le nombre de 10 000.
Les leucocytes
En cas d’infection urinaire, les leucocytes sont très souvent rencontrés en grand nombre, car la multiplication bactérienne s’accompagne d’une levée des défenses immunitaires. La leucocyturie est alors élevée (> 10 000 ml leucocytes/ml). On parle également de pyurie élevée, ce qui correspond à la présence de pus, elle-même correspondante à des leucocytes altérés dans les urines.
Attention, ce n’est pas parce que la leucocyturie est faiblement positive, voire négative, qu’il n’y a pas d’infection : certaines personnes (nouveau-nés, femmes enceintes, personnes séropositives...) peuvent avoir des défenses immunitaires affaiblies.

Les hématies
En situation normale, les hématies sont rarement supérieurs à 10 000/ml d’urine. En cas de troubles anormaux, une forte hématurie peut même être repéré à l’œil nu. Les traumatismes, les calculs, les cystites hématuriques, la tuberculose, les tumeurs de l’appareil urinaire, les troubles de la coagulation (à la suite par exemple de traitements anticoagulants) peuvent en être à l’origine.


Les cristaux
Les cristaux ne sont pas pathologiques lorsqu’ils sont constitués de substances présentes habituellement dans l’urine, comme l’acide oxalique, l’acide urique ou les sels de calcium. En revanche, les cristaux de phosphate ammoniaco-magnésien peuvent révéler une infection urinaire causée par une bactérie uréasique.
Les cylindres
Les cylindres urinaires sont constitués par une agglutination de protéines différentes dont l’origine peut permettre la suspicion d’une pathologie.
Les cylindres hématiques (qui contiennent des globules rouges) indiquent une probable atteinte des glomérules.
Les cylindres leucocytaires (qui contiennent des globules blancs) traduisent une maladie infectieuse.
Les cylindres hyalins (qui ont la transparence du verre) ne permettent pas d’affiner un diagnostic, même si ils sont assez fréquemment le signe d’une inflammation des reins.
En situation normale, cylindres hyalins < 8 /µL
Les cylindres granuleux s’observent dans toutes les pathologies rénales, tandis que les cylindres cireux en soulignent le stade avancé.
En situation normalen cylindres granuleux < 1 /µL
Les cylindres graisseux sont retrouvés en cas de glomérulonéphrite, une maladie des reins qui se caractérise par l’atteinte des glomérules.
Les cellules épithéliales
La présence de ces cellules est sans signification car elle correspond à une perte tout à fait normale des cellules superficielles du tissu des voies urinaires basses. En revanche, la présence de plus de 3 cellules/µL d’urine suggère une possible affection tubulaire.
En situation normale, cellules épithéliales urothéliales (voies hautes) < 3 /µL

Les résultats de l'antibiogramme


L’antibiogramme est une technique de laboratoire qui vise à tester la sensibilité d’une souche bactérienne vis-à-vis de plusieurs antibiotiques. On place la culture de bactéries en présence des différents antibiotiques et on observe les conséquences sur le développement et la survie de cette dernière. Il existe ensuite trois interprétions différentes :
La bactérie est sensible à l’antibiotique : il suffit d’une faible concentration de l’antibiotique en question pour tuer les bactéries et la dose nécessaire est administrable chez l’homme.
La bactérie est résistante à l’antibiotique : la dose nécessaire pour tuer les bactéries est beaucoup trop élevée pour être supportée chez l’homme sans effets secondaires majeurs. Un tel antibiotique ne peut donc être utilisé pour traiter l’infection.
La bactérie est intermédiaire à l’antibiotique : la dose nécessaire pour tuer les bactéries est tantôt administrable chez l’homme, tantôt dangereuse. Il faut donc considérer que la bactérie est résistante in vivo, c'est-à-dire dans l’organisme.
L’antibiogramme permet donc au médecin de choisir le meilleur traitement antibiotique individualisé contre la souche bactérienne responsable de l’infection.

Les résultats de l'examen par bandelette urinaire

L’analyse de l’urine par bandelettes est une des analyses les plus fréquentes. Elle permet de mettre en évidence les infections urogénitales, mais aussi divers troubles métaboliques, hépatiques et rénaux.
Le test se compose d’une bandelette présentant des zones réactives permettant de rechercher dans l’urine la présence de différents éléments tels que les nitrites, les protéines, le glucose, les corps cétoniques, l’urobilinogène, la bilirubine mais aussi d’estimer la densité ou le pH.

Interprétation d'une bandelette réactive urinaire


Paramètres mesurables

La plupart des maladies de reins et des voies urinaires sont accompagnées d’altérations pathologiques de la composition de l’urine. Les plus importantes de ces altérations comme une bactériurie, protéinurie, leucocyturie et hématurie   peuvent être décelées rapidement, simplement et simultanément. Les paramètres suivants peuvent être déterminés:

  • Poids spécifique (densité)
  • pH
  • Leucocytes
  • Nitrites
  • Protéines
  • Glucose
  • Corps cétoniques
  • Urobilinogène
  • Bilirubine
  • Erythrocytes/Hémomoglobine
L’analyse avec les bandelettes livre des informations cliniques sur les maladies des reins et des voies urinaires, sur le diabète et les troubles céto-acidosiques du métabolisme, les maladies hépatiques et les troubles hémolytiques.
Le nombre des tests par bandelette peut varier. L’illustration ci-dessous montre une gamme de comparaison des couleurs.
Attention: Des échantillons d’urine peuvent avoir leur propre coloration forte (lors de présence de bilirubine ou de colorants extrinsèques, comme par exemple les médicaments), qui peut masquer la couleur de la vraie réaction.
Le status urinaire complet est le type d'analyse d'urine le plus courant pratiqué dans les hôpitaux et les cabinets médicaux.

Gamme de comparaison des couleurs d'un type de bandelettes.

Procédure

L’interprétation peut être soit visuelle soit évaluée  avec un appareil  automatique.

Interprétation visuelle des bandelettesAutomate pour la lecture photométrique des bandelettes
L’échantillon doit être aussi frais que possible, soigneusement  mélangé mais pas centrifugé.
Comme chaque surface de bandelette contient les quantités bien dosées et stables de réactifs standards, les tests sont simples:

  1. Plonger les bandelettes rapidement (1 seconde au maximum) dans l’urine de sorte que toutes les surfaces soient mouillées
  2. Essuyer le surplus d’urine sur le bord du récipient
  3. Comparer la réaction de la couleur avec la gamme des couleurs présentée (le temps de lecture peut varier suivant le produit, utiliser un chronomètre !). Une coloration qui apparaît sur la tranche de la bandelette ou qui n'apparaît qu'au bout de 2 minutes n'est pas valable et n'a pas de valeur diagnostique.
L’interprétation fournie  par l’appareil a les avantages suivants, en plus du gain de temps :

  • Elle n'est pas influencée par la lumière ambiante.
  • La  coloration spontanée de l’urine est prise en compte.
  • Les variations individuelles de l'interprétation des couleurs ne joue aucun rôle.

Important

L’échantillon  d’urine ne devrait pas être entreposé pendant plus de 2h , ni être exposé à la lumière directe du soleil  afin d'éviter les altérations de l'urine qui pourraient   fausser  les résultats. 

www.passeportsante.net
http://e-learning.studmed.unibe.ch/UroSurf_FR/theory/chemanal.html?urosurf|theory|chemanal

vendredi 20 mars 2015

LMD et Statut des paramédicaux de mars 2011, pour quand l'application?




















Le décret exécutif n°11-121 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps des paramédicaux de santé publique a été publié dans le dernier le Journal officiel, daté du 20 mars 2011.

Le texte en question a pour objet de préciser les dispositions particulières applicables aux corps des paramédicaux ainsi que les conditions d'accès aux divers grades et emplois correspondants. Au total, 5 filières du secteur public sont concernées par ces nouvelles dispositions à savoir celle des soins, de la rééducation et réadaptation, des branches médico-technique et médico-sociale et enfin celle de l'enseignement et l'inspection pédagogique paramédicale.
Dans son chapitre relatif aux droits et obligations, le nouveau texte annonce une série de droits élémentaires tels le transport pour le personnel de garde, la restauration, l'habillement ainsi que la couverture sociale dans le cadre de la médecine du travail ainsi qu'une protection spéciale à l'occasion et durant l'exercice de sa fonction. Quant au chapitre 3, il est consacré au recrutement, le stage, la titularisation, la promotion et l'avancement dans la carrière. Ainsi, l'article 10 du décret stipule qu'au recrutement, les nouveaux venus sont considérés comme stagiaires soit par arrêté soit par décision et ce pour une durée d'une année. A l'issue de cette période, les stagiaires sont soit recrutés ou astreints à une prorogation de stage pour une seule fois et pour la même durée. Si au bout de cette dernière chance, ils ne sont pas titularisés, ils sont licenciés sans préavis ni indemnités.
Quant à l'avancement, le nouveau texte n'apporte aucune nouveauté étant donné que les trois durées prévues à l'article 11 du décret présidentiel 07-304 sont toujours en vigueur. Quant à la formation et à l'évaluation, deux questions qui ont été de tout temps revendiquées par les partenaires sociaux qui ont exigé l'introduction du système du LMD pour le personnel paramédical en fonction afin de lui permettre d'avancer dans leur carrière, le nouveau décret, dans son chapitre 5, précise à travers l'article 14 que l'organisme employeur est tenu d'assurer la formation, le perfectionnement et le recyclage des paramédicaux de santé publique en vue d'une amélioration continue de leur qualification et de leur promotion. Aussi, les paramédicaux sont évalués par rapport à la réalisation des objectifs, l'esprit d'initiative, leur participation aux travaux de recherche ainsi que la discipline.
Au sujet des dispositions d'intégration, le nouveau texte précise que les paramédicaux appartenant aux corps gradés tels que prévus par le décret 91-107 relatif à l'ancien statut de la corporation, sont intégrés et reclassés à dater du présent texte selon la nouvelle classification. Ces derniers sont rangés à l'échelon correspondant à celui qu'ils détiennent dans leur grade d'origine. Le reliquat d'ancienneté acquis dans le grade d'origine est pris en compte pour l'accès au grade d'accueil. Dans ce contexte, l'article 19 prévoit à titre transitoire une durée de 5 ans à compter de la date d'effet du présent décret, l'accès à un autre grade s'effectue selon l'appréciation cumulative au titre du grade d'origine. La nouvelle classification introduit des nouveautés pour la filière soins qui comprendra désormais 4 corps alors que pour les aides-soignants, deux grades sont ouverts à savoir celui d'aide-soignant et celui d'aide-soignant principal.
Le nouveau décret revient en détail sur l'ensemble des filières du corps paramédical avec notamment les conditions de recrutement, d'intégration ainsi que les missions qui leur sont assignées. Le texte comprend également une classification des grades et bonification indiciaire des postes supérieurs. Ainsi pour la filière soins, composée de 4 corps et 11 grades, la classification par catégorie est comprise entre la 8 pour l'aide-soignant et la 13 pour l'infirmier major de santé publique avec un indice minimal respectif de 379 et 578. La nouveauté introduite par le décret prévoit une année de formation supplémentaire pour les promotions 2011, 2012 et 2013, abrogeant ainsi les dispositions de l'ancien décret datant de 1991.
Par ailleurs, le corps des sages-femmes, longtemps apparenté à celui des paramédicaux, a fait l'objet d'un nouveau statut particulier à travers le décret 11-122 promulgué à la même date de celui des paramédicaux. Le statut en question concerne les sages-femmes exerçant dans le secteur public. La nouvelle classification des grades sera fixée par arrêté ministériel alors qu'en revanche, les droits et obligations restent inchangés du fait que l'ordonnance 06-03 de 2006 est toujours en vigueur.
Contacté au sujet de ce nouveau statut particulier, le premier responsable du syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a estimé que ce texte ne répond pas réellement aux aspirations exprimées à travers la plate-forme de revendications étant donné que la classification obtenue lors des travaux de la commission mixte n'a pas été prise en considération et que la catégorie supplémentaire accordée ne reflète nullement les préoccupations formulées. En plus, ajoute notre interlocuteur, le nouveau texte ne fait allusion à aucun moment à la question du LMD, une revendication centrale, selon lui. De ce fait, le SAP rejette ce texte et maintient sa grève illimitée prévue à partir du 11 du mois courant et dont le prévis a été déposé le 3 du même mois.
www.djazairess.com


Voire le Statut

mercredi 11 mars 2015

Incendie à l'hôpital, la faute à qui?





















BLIDA - Deux personnes ont trouvé la mort et autant ont été blessées dans un incendie qui s'est déclaré tôt mardi à l'hôpital Frantz Fanon de Blida, a-t-on appris d'un responsable de service au sein de l'étblissement.

L'incendie qui serait dû à un court circuit, s'est déclaré au service neurologie Maazi dépendant de l'hôpital Frantz Fanon, faisant deux morts par asphyxie parmi les pateints, et deux blessés, selon le chef de service, Boudali Maamar.

Un des blessés, un patient, a été atteint de brulures de troisième degré, ce qui a nécessité son transfert à l'hopital de Douéra, alors que le second, employé au sein du même service, a eu des blessures jugées superficielles, a précisé la source.

L'incendie, qui s'est déclaré à 5h30, serait dû à un court circuit, ayant ravagé le premier étage de l'établissement hospitalier. Il a été circonscrit grâce à l'intervention des éléments de la Protection civile, selon la même source.

www.aps.dz

dimanche 8 mars 2015

Etre ou ne pas être telle est la question






















Le DE d'infirmier forme les étudiants à devenir les collaborateurs directs du médecin, capables d'appliquer ses prescriptions, d'administrer les médicaments, de poser les perfusions, d'effectuer les prises de sang, de prendre en charge le bien-être et l'hygiène du malade, de surveiller et transmettre l'évolution de son état. Prévention, information, éducation, organisation des soins, soutien psychologique sont autant de fonctions dévolues à l'infirmière. Ses interventions et ses techniques varient selon la structure dans laquelle elle travaille : service de soins hospitaliers, centre de rééducation, centre de soins, dispensaire, centre de prévention, maison de retraite ou service de maintien à domicile notamment. Après 24 mois d'expérience en services de soins, il est possible d'exercer en libéral.

Depuis la rentrée 2009, les étudiants obtiennent leur diplôme par 180 crédits européens et le grade de licence.

www.onisep.fr

jeudi 5 mars 2015

Infirmier Bac+4 pour un avenir flou






















Léonie Chaptal, médecin, est à l'origine de la fondation de la profession infirmière suite à un rapport rédigé en 1921 sur la profession et la nécessité d'une formation technique, d'une législation et d'un diplôme d'Etat.

Un décret, le 27 juin 1922, institue trois brevets de capacité en créant conjointement un conseil de perfectionnement qui met au point les programmes des études, organise les examens et pose les conditions de recrutement. L'Etat crée un diplôme mais permet parallèlement l'embauche d'infirmières non diplômées. Elles sont moins payées et donc préférées à l'embauche, ce qui va avoir pour conséquence le chômage d'un certain nombre d'infirmières DE (Diplômées d'Etat) lors de la crise de 1929.

Le 18 février 1938, un décret dissocie la part sociale de la part technique des soins en divisant alors la profession selon deux axes : assistante sociale et infirmière DE.

C'est la loi du 15 juillet 1943, sous le régime de Vichy, qui propose la première définition de la profession infirmière. Cette même loi impose aux établissements publics hospitaliers l'obligation de recruter des infirmières diplômées d'Etat.

Après la seconde guerre mondiale, le « baby-boom » engendre une forte demande en infirmières alors que parallèlement les compétences à acquérir et la liste des technicités requises ne cessent d'augmenter.

Dans les années cinquante, la pénurie l'emporte sur la compétence à tel point qu'environ 70% des soignantes ne sont pas diplômées.

L'arrêté du 5 septembre 1972 écrit une page historique de la profession en y inscrivant des caractéristiques comme:

· L'infirmière est au service des personnes en matière de santé

· L'infirmière est éducatrice de santé

· L'infirmière est recrutée sur son aptitude à penser et à agir

· L'infirmière doit collaborer avec les autres travailleurs sanitaires et sociaux

La conception de cette nouvelle formation n'est alors plus centrée sur la maladie mais sur la santé et la personne humaine. Dès cet arrêté, la durée de formation passe à 28 mois pour atteindre 33 mois en 1979.

En 1966, l'Organisation mondiale de la santé définit le rôle de l'infirmière en déclarant que c'est à elle « qu'incombe le diagnostic infirmier, l'initiative, la réactualisation des soins et le contrôle ». La profession se voit alors responsable de son évolution et la fonction infirmière se précise alors peu à peu pour arriver, vingt cinq ans après, à la réunion de la profession en un diplôme commun aux infirmières de soins généraux et à celles spécialisées en santé mentale.

Le décret de 1992 porte les études à 36 mois et 7 semaines. Le nouvel infirmier « tronc commun » a montré depuis que la richesse de la profession réside bien dans sa capacité à prendre en charge tout malade quelle que soit la pathologie dont il souffre. Cette capacité d'adaptation ne peut être qu'un plus à une époque où la santé publique doit évoluer.

Aujourd'hui, dans la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche, initiée lors d'une conférence à la Sorbonne en 1998 par quatre pays (Allemagne, Grande Bretagne, Italie et France), l'harmonisation des études passe à l'échelle européenne. Les accords de Bologne en 1999 qui ont été actualisés à Prague en 2001 puis à Berlin en 2003 sont l`avenir des études supérieures et donc de la profession infirmière. Cette politique concerne désormais 36 états de la « Grande Europe ».

Cet accord de Bologne présente les points essentiels suivants :

· Etablir un système lisible de diplôme

· Adopter une architecture comparable des études supérieures fondée sur trois niveaux (licence, Master, Doctorat ou encore LMD)

· Développer des formations modulaires selon le système européen de crédits dits ECTS (European Credits Transfer System)

· Faire du continent européen un vaste espace permettant facilement la mobilité des étudiants par la mise en place de bourses de mobilité

· Faciliter la mobilité des enseignants et des chercheurs et donner aux formations une dimension européenne

· Rendre cet espace lisible et attractif à l'échelle du monde entier

· Intégrer les besoins de formation professionnelle aux divers niveaux et répondre aux aspirations à la formation tout au long de la vie

L'universitarisation de la profession infirmière

Une approche historique et pratique de l'étude de l'évolution de la profession infirmière

http://www.memoireonline.com/09/09/2718/Luniversitarisation-de-la-profession-infirmiere.html


lundi 2 mars 2015

SOS infirmiers en détresse















Un tiers des personnels infirmiers des services de soins intensifs souffrent de surmenage sévère dans une étude français.
Un tiers des personnels infirmiers des services de soins intensifs souffrent d'un syndrome de surmenage sévère, selon une étude française, et ils auraient aussi un risque accru de syndrome de stress post-traumatique par rapport au personnel d'autres services, selon une étude américaine. Le syndrome de surmenage ou d'épuisement professionnel ("burn out") a été identifié au début des années 1970, en particulier chez les professionnels de santé, avec des prévalences variables entre médecins et infirmiers ainsi que d'une spécialité à l'autre, rappellent Marie-Cécile Poncet de l'hôpital Saint-Louis à Paris et ses collègues dans une étude publiée dans l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine (AJRCCM).

Cette fois, les chercheurs se sont intéressés aux services de soins intensifs qui sont caractérisés par un haut niveau de stress lié au travail qui y est effectué, un facteur de risque bien connu de syndrome d'épuisement professionnel.

Dans cette étude financée par l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), ils ont envoyé un questionnaire à 286 services de soins intensifs sur l'ensemble du territoire, recevant des réponses de 2.392 infirmières travaillant dans 165 services.

Un surmenage sévère, évalué par un score supérieur à -9 points sur le test MBI (Maslach Burnout Inventory), a été retrouvé chez 785 personnes (32,8%), sans différence entre les infirmières, les assistantes ou les responsables de service, mais avec une fréquence plus élevée dans les CHU par rapport aux autres établissements (36% vs 31%).

Les chercheurs ont aussi noté la prévalence des symptômes pour évaluer l'impact du surmenage professionnel sévère sur la vie quotidienne et tous étaient significativement plus fréquent par rapport aux personnes sans syndrome sévère: sommeil perturbé (66% vs 50%), insomnie (65% vs 55%), irritabilité (62% vs 37%), envie de changer de travail (60% vs 29%), troubles de l'alimentation (52% vs 28%), dépenses d'argent excessives (47% vs 33%), pertes de mémoire (41% vs 28%), troubles de la libido (35% vs 15%) et symptômes dépressifs (29% vs 4%).

L'analyse des réponses permet d'identifier des facteurs de risque d'un syndrome sévère de surmenage professionnel: des conflits avec les patients double presque le risque d'en développer un (OR=1,96), la prise en charge d'un patient mourant l'augmente de 39% et la décision d'arrêter les soins palliatifs de 14%.

A l'opposé, d'autres facteurs semblent protéger du risque de syndrome sévère: l'âge avec une baisse de 3% par année supplémentaire, la capacité de programmer les jours de repos respectant les voeux du personnel (-31%), la participation à une équipe de recherche (-27%), des relations de qualité avec l'infirmier responsable du service (-8%) ou avec les médecins (-19%).

Ces résultats suggèrent de développer des équipes de recherche dans les services de soins intensifs, de trouver des moyens de prévenir les conflits et d'améliorer la communication afin de réduire l'épuisement professionnel, concluent les auteurs.

Dans une seconde étude publiée dans la même édition de l'AJRCCM, une équipe américaine a évalué l'impact psychologique du travail en service de soins intensifs, considérant que le personnel soignant pourrait développer des symptômes proches d'un syndrome de stress post-traumatique.

Meredith Mealer et ses collègues de la faculté de médecine Emory à Atlanta ont envoyé un questionnaire à 351 infirmières générales et de soins intensifs de trois établissements ainsi qu'à 140 infirmières de soins intensifs dans la métropole.

La prévalence des symptômes de syndrome de stress post-traumatique en relation avec leur travail était de 24% parmi les infirmières de service de soins intensifs, contre 14% pour les infirmières générales. Environ un quart des infirmières de soins intensifs de la métropole présentaient aussi ces symptômes.

En revanche, la prévalence des symptômes dépressifs et anxieux était équivalente dans les deux groupes.

Les auteurs estiment qu'il serait important de trouver les moyens d'augmenter la satisfaction des infirmières travaillant en service de soins intensifs et pour cela, analyser notamment les caractéristiques des personnes qui ont le plus grand risque de développer des symptômes de stress post-traumatique.

Dans un éditorial, le Dr Randall Curtis de l'université de Washington à Seattle et Kathleen Puntillo de l'université de Californie à San Francisco se demandent s'il y a une "épidémie" d'épuisement professionnel et de syndrome de stress post-traumatique parmi le personnel des services de soins intensifs.

Ces deux études s'ajoutent à d'autres données pour montrer que les professionnels de santé ont des problèmes importants qui surviennent pendant qu'ils délivrent des soins aux patients. Même s'il n'y a pas de preuve claire de troubles psychiatriques significatifs sur le plan clinique, ils estiment que ces travaux sont suffisants pour appeler les équipes de recherche, les établissements, les sociétés savantes, les agences gouvernementales à mettre en place des actions destinées à prendre en charge la santé mentale de ces personnels, ce qui devrait aussi améliorer les soins reçus par les patients dans ces services.
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