lundi 17 octobre 2016

Le Nobel de médecine couronne des travaux sur l’autophagie













La Croix observe : « Qu’y a-t-il de commun entre la disparition de la queue du têtard devenant grenouille, le nettoyage des cellules, le vieillissement et certains cancers ou maladies neurodégénératives ? ».
« Tous sont le fruit d’un mécanisme physiologique très subtil appelé « autophagie », dont l’étude génétique et cellulaire réalisée dans les années 1980-1990, valent aujourd’hui le prix Nobel de médecine et/ou physiologie à Yoshinori Ohsumi, 71 ans, professeur honoraire à l’université de Tokyo », note le journal.
Le quotidien indique ainsi que le chercheur japonais « a été récompensé hier pour ses recherches cruciales qui permettent de comprendre le renouvellement des cellules, le vieillissement et la réponse aux infections ».
Patrice Codogno, biologiste Inserm-Hôpital Necker à Paris, explique que « l’autophagie est un mécanisme d’autodigestion cellulaire qui, paradoxalement, peut soit conduire à la protection et donc à la survie de la cellule, soit mener à sa mort. Toutefois, chez l’homme et les mammifères, l’autophagie intervient surtout en réponse à un stress ».
La Croix précise que « la cellule met en branle ce processus en réponse à un stress physiologique pour puiser dans ses réserves (protéines, lipides). Mais elle peut aussi y recourir pour effectuer un «contrôle-qualité» des molécules qu’elle produit ».
« Une activité indispensable pour éviter que des produits oxydants ne s’attaquent à son ADN – comme dans le cancer –, pour éliminer des agrégats de protéines dans les cellules nerveuses – comme dans les maladies neurodégénératives du type Parkinson –, ou pour dégrader les grosses gouttelettes de lipides du foie – comme dans le diabète de type II ou l’obésité », poursuit le journal.
La Croix note ainsi que « le lauréat a notamment découvert, dans la levure de boulanger, une quinzaine de gènes impliqués dans l’autophagie, «des gènes dont les mutations peuvent provoquer des maladies». Ohsumi a ensuite confirmé la présence de ces gènes, quasiment ancestraux, chez l’Homme ».
Patrice Codogno ajoute qu’« actuellement, plusieurs essais cliniques ont lieu en cancérologie, les médecins tentant de bloquer l’activité excessive des enzymes logés dans les lysosomes ». « D’importants progrès sont donc à espérer dans ce domaine très en vogue aux États-Unis et au Japon, suivis par l’Europe et la France », conclut le journal.
Le Figaro indique également Yoshinori Ohsumi « vient de se voir décerner le prix Nobel de médecine et physiologie 2016 pour avoir découvert le mécanisme de l'autophagie, après d'ingénieuses et longues manipulations de levures à l'université de Tokyo ».
Le journal explique que « l'idée géniale du Pr Ohsumi a été de priver les lysosomes d'enzymes, tels des agents d'entretien dépourvus de produits de nettoyage, pour voir apparaître une accumulation des «ordures cellulaires» empaquetées dans les lysosomes ».
« Pour stimuler le processus de recyclage par autophagie, le Pr Ohsumi prit soin d'affamer les cellules. Vint ensuite la phase d'identifications des gènes indispensables au bon déroulement de l'autophagie. En expérimentant plusieurs milliers de levures mutantes, Yoshinori Oshumi identifia ainsi 15 gènes cruciaux et leurs protéines de régulation », précise le quotidien.
Le Figaro relève qu’« on sait désormais que l'autophagie est un mécanisme impliqué dans de nombreuses opérations cellulaires. De l'élimination de virus ou de bactéries, au développement de l'embryon, en passant par des maladies telles que le diabète de type 2, la maladie de Parkinson ou le cancer. D'intenses recherches sont en cours pour développer des médicaments visant l'autophagie ».
Le Monde explique aussi que « les dérèglements de l’autophagie sont impliqués dans nombre de pathologies et dans le vieillissement », et note que « l’autophagie mobilise une communauté de recherche grandissante ».
Le Parisien précise pour sa part que « le diplôme et la médaille Nobel sont assortis d'une récompense de 8 millions de couronnes suédoises (environ 834.000 €) ».
www.mediscoop.net


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