samedi 25 avril 2015

Infirmier au Canada, comment y parvenir?






















Comment puis-je obtenir un visa pour travailler comme infirmière autorisée au Canada?


Il faut communiquer avec le consulat canadien le plus prêt pour obtenir les renseignements sur l’immigration ou les visas. Il est probable qu’une offre d’emploi soit requise.
Quelles sont les occasions d’emploi au Canada?

Il y a un plus grand nombre d’emplois en soins infirmiers à la suite de la restructuration dans les soins de santé et de la réduction des effectifs dans les hôpitaux. Il y a une grande demande pour les infirmières possédant des habiletés et de l’expérience spécialisées (par ex. l’urgence, les soins intensifs ou la salle d’opération) ou pour celles qui préfèrent travailler dans de petites communautés ou des communautés isolées. L’AIIC prévoit encore un manque d’effectifs dans un avenir rapproché.
Où puis-je me procurer les renseignements pour obtenir mon permis d’exercice en soins infirmiers au Canada?

Contrairement à d’autres pays, l’inscription des infirmières pour le droit de pratique ne se fait pas à l’échelle nationale. Les infirmières autorisées sont inscrites dans chaque province ou territoire où elles travaillent. Il est possible d’obtenir une évaluation des études et un formulaire de demande de l’organisme de réglementation provincial ou territorial.
Est-ce que je dois réussir un examen avant d’obtenir le droit de pratiquer au Canada?

L es provinces et les territoires canadiens exigent que vous passiez un examen dans le cadre du processus d’immatriculation ou d’octroi du permis d’exercer. À compter de 2015, les organismes de réglementation de la profession infirmière des provinces et des territoires (sauf le Québec) utiliseront le NCLEX-RN du National Council of State Boards of Nursing (NCSBN) comme examen d’entrée dans la profession au Canada. Pour en savoir davantage sur le nouvel examen, communiquez avec l’ordre de votre province ou territoire et avec le NCSBN.

L’organisme de réglementation du Québec offre son propre examen. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.
Quelles langues dois-je parler pour devenir infirmière autorisée au Canada?

Différents types de compétences linguistiques sont requis pour devenir infirmière autorisée au Canada. Le bilinguisme (français et anglais) est un atout. Pour pratiquer une profession au Québec, il faut bien maîtriser le français. Au New Brunswick, au Manitoba et en Ontario, les candidates doivent bien parler soit l’anglais soit le français. Des emplois et des programmes de formation en soins infirmiers sont offerts pour les infirmières francophones unilingues au Québec et dans certaines régions du Nouveau-Brunswick, du Manitoba et de l’Ontario. Les autres provinces et territoires exigent la maîtrise de la langue anglaise.
Est-ce que je pourrai travailler comme sage-femme?

La pratique de sage-femme est une profession reconnue en Colombie-Britannique, en Alberta, au Manitoba, en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec l’Association canadienne des sages-femmes.

www.cna-aiic.ca

mercredi 22 avril 2015

Cadre de santé : de belles perspectives d'évolution























L'infirmier en Algérie passe un concours pour devenir infirmier principal, mais sur le terrain ce grade ne lui permet pas pour autant de progresser dans ces taches ou d'actualiser ses connaissances scientifiques, du moment ou il effectuera les mêmes taches qu'il avait l'habitude de réaliser avant de devenir principal, ce qui n'est pas le cas pour l'infirmier en France.



Manager, organiser, planifier, gérer, argumenter, animer, dynamiser, tempérer... le tout au service de la qualité des soins, voici parmi les missions principales du cadre de santé. Si l'on ajoute un marché de l'emploi accueillant, exercer cette fonction – ou s'y préparer - est source de belles perspectives pour les infirmiers.

Jusqu’en 1951 1, une infirmière 2 pouvait devenir « surveillante » 3 après huit années de bons et loyaux services hospitaliers, sans justifier d’une formation complémentaire sanctionnée par un diplôme ou un certificat. Elle était généralement « choisie » par le médecin chef du service dans lequel elle exerçait, à partir de « critères » (ou de jugements de valeur) centrés le plus souvent sur la disponibilité, la loyauté, l’efficacité dans la mise en œuvre et le suivi des projets de celui qu’elle considérait comme son supérieur hiérarchique. Le plus souvent très bon « chef d’équipe », la « surveillante » continuait d’exercer des fonctions d’infirmière au lit du patient. Cette infirmière pouvait également se retrouver dans les écoles d’infirmières de façon permanente ou comme intervenante dans l’enseignement essentiellement « pratique ». Tant dans les structures de soins que dans les structures de formation, c’est la pédagogie du modèle qui était dominante.

Dans les années qui suivirent, « l’infirmière surveillante », parfois désignée sous le terme de « major », devint progressivement « surveillante », « cadre », « cadre de santé », « cadre de proximité »… sans que soit toujours nettement clarifié ce que recouvraient ces dénominations.

Dans le même temps, les « écoles d’infirmières », devenus « instituts de formation en soins infirmiers » (Ifsi) accueillirent des « répétitrices », des « monitrices », des « enseignantes », des « formateurs », des « cadres pédagogiques »…dénominations également floues dans l’esprit de beaucoup de professionnels ainsi nommés. Depuis les programmes de formation se sont succédés, jusqu’à aboutir au décret du 18 août 1995 (n°95-926) portant création d’un diplôme cadre de santé. Les professions paramédicales (audioprothésiste, diététicien,ergothérapeute, infirmier, manipulateur d'électroradiologie médicale, masseur-kinésithérapeute, opticien-lunetier, préparateur en pharmacie, pour ne citer qu’elles) qui avaient chacune leur formation cadre spécifique sont désormais réunies sous une formation commune. L’objectif de cette interprofessionnalité étant l’acquisition d’un langage commun et l’amorce d’un décloisonnement au sein des établissements de santé. Avec ce décret naît la notion de « cadre de santé ».

« Ouverte sur la vie et la société, la fonction « cadre de santé » implique en effet la double capacité de pouvoir passer d'une fonction de soignant à une fonction d'encadrement et d'enseignement ».
Quel terrain d'exercice ?

D’après le répertoire ADELI (source Drees, juin 2014), quelques 14 000 professionnels infirmiers diplômés exercent aujourd'hui la fonction de cadre de santé (cadre de santé publique, cadre infirmier, cadre infirmier psychiatrique, cadre de santé). Les cadres de santé peuvent exercer dans un service de soins au sein d'un établissement de santé ou enseigner dans un institut de formation en soins infirmiers. Ouverte sur la vie et la société, la fonction « cadre de santé » implique en effet statutairement la double capacité de pouvoir passer d'une fonction de soignant à une fonction d'encadrement et d'enseignement. « Ainsi particulièrement complexe, cette fonction requiert des capacités d'adaptation, un sens développé des responsabilités, ainsi que des attitudes professionnelles de base indispensables : outre les savoirs techniques de la profession, elle exige aussi des connaissances en matière de santé publique pour comprendre notre système de soins, ainsi que des capacités de communication écrite et orale pour accomplir efficacement les tâches quotidiennes administratives et relationnelles. Bien plus que de simples savoirs, savoir-faire et savoir-être, les compétences des cadres de santé sont indissociables des motivations individuelles et de la culture hospitalière. Elles sont la condition même, technique et humaine à la fois, de la qualité et de la sécurité des soins dont elles assurent la pérennité » 4.

16 455 professionnels infirmiers diplômés exercent aujourd'hui en France la fonction de cadre de santé (cadre de santé publique, cadre infirmier, cadre infirmier psychiatrique, cadre de santé). (source : Drees, avril 2015)

Le cadre de santé doit donc faire preuves de « compétences » spécifiques notamment acquises lors de sa formation en IFCS :

une bonne connaissance de l'environnement général, de l'organisation hospitalière et du cadre d'intervention ;

une connaissance en droit du travail ;

une compétence en organisation et gestion des ressources humaines, gestion matérielle et logistique nécessaire aux besoins du service ;

une connaissance des procédures et protocoles de soins et paramédicaux (par exemple, recommandations de la Haute autorité de santé, manuel d'accréditation, Charte du patient hospitalisé) ;

des compétences techniques (expertise dans les actes de soins ou paramédicaux) et connaissance des équipements et technologies spécifiques (rééducation, imagerie...) ;

un savoir-faire technique dans des domaines tels que l'hygiène, l'assurance qualité, la vigilance.

une compétence en management et en animation d'équipes, en communication interne. Pour ce faire, le cadre de santé doit avoir le sens des responsabilités, savoir déléguer, avoir une capacité d'écoute, de compréhension, d'argumentation et d'empathie, une bonne gestion des conflits - au sein de l'équipe ou du service, mais aussi entre spécialités ou équipes voisines ;

faire preuve de diplomatie dans les relations avec le corps médical et les équipes de direction...

« Le taux de croissance annuel des cadres de santé approche aujourd'hui les 5 % et le marché de l'emploi en la matière particulièrement pourvu. »

Consultez les offres d’emploi de cadre de santé sur le site EMPLOI Soignant
Une spécialité riche de perspectives

Le taux de croissance annuel des cadres de santé approche aujourd'hui les 5 % et le marché de l'emploi en la matière particulièrement pourvu. De fait, c'est une voie professionnelle riche de perspectives pour les infirmières et infirmiers qui cherchent à faire évoluer leur parcours professionnel. Soulignons toutefois que la simple motivation pécuniaire (environ 1.700 à 1.800 euros en début d'exercice) ne saurait être suffisante pour envisager ce changement de fonction... De quoi susciter quand même des vocations !

L’infirmière qui envisage la fonction de cadre de santé peut néanmoins se sentir gagnée par le découragement, confrontée à ce qu’elle doit appréhender, sans être noyée, perdue, dans l’enchevêtrement des chemins qui se présentent à elle. Elle doit en effet trouver un point de départ, puis un fil conducteur dans l’écheveau emmêlé des pré-requis dont elle devrait pouvoir faire preuve, non seulement pour être sélectionnée lors des épreuves d’un concours d’entrée dans un institut de formation des cadres de santé (IFCS) 5 mais pour se questionner efficacement sur ce qui la pousse à se lancer dans cette aventure, sur ses capacités, sur ce qu’elle est prête à investir en effort, en temps, en argent… et si son projet est compatible avec le choix de vie prioritaire pour elle, à un moment précis de sa vie.

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Quid du concours d'entrée en IFCS et de l'évolution de la formation

Comment se préparer aujourd'hui au concours en IFCS ? L’infirmière qui a exercé pendant au moins 4 ans (en équivalant temps plein) au 31 janvier de l'année des épreuves de sélection. peut se préparer seule, en utilisant différents ouvrages. La majorité des IFCS organise une « préparation au concours d’entrée ». Mais il est possible de suivre une préparation dans une autre structure qu’un IFCS, par un programme de e-learning, par exemple « La préparation au concours en IFCS conduite par MEDI Formation ». L’infirmière qui souhaite s’inscrire à l’une de ces préparations doit réunir un maximum d’informations sur ce que propose telle ou telle préparation : les objectifs de formation, les moyens mobilisés pour les atteindre, les modalités prévues pour évaluer sa progression dans ses acquisitions personnelles. Une préparation au concours pourra limiter leurs craintes, leur éviter une dispersion dans leurs recherches, les guider pour réunir un maximum de chances de réussite au concours. Quelle que soit la formule retenue, il est certain que la préparation aux épreuves du concours et l’appréhension de la formation cadre ne peuvent se conduire en dilettante. S’engager dans ce projet, c’est accepter d’entrer dans la complexité, c’est renoncer à trouver des « recettes », c’est être conscient que, très souvent, il faudra trouver un chemin dans le flou, inventer, se projeter. C’est un défi à relever, mais un défi passionnant pour ceux et celles qui ont envie de se lancer.

Les épreuves du concours d'entrée en IFCS sont les suivantes :

une épreuve d'admissibilité écrite et anonyme (4 heures - notée sur 20). Elle consiste en un commentaire d'un ou plusieurs documents relatifs à un sujet d'ordre sanitaire ou social. Elle a pour but de tester les capacités d'analyse et de synthèse du candidat, son aptitude à développer et à argumenter ses idées par écrit. Les candidats qui obtiennent une note égale ou supérieure à 10/20 sont admissibles et subissent une seconde épreuve :

une épreuve orale d'admission (30 minutes - notée sur 20 points) à partir d'un dossier qui présente la carrière, les formations, les diplômes, les expériences et perspectives professionnelles et les conceptions de la fonction de cadre et les projets du candidat (exposé oral de 10 minutes et entretien de 20 minutes).

Ne peuvent être déclarés admis que les candidats dont la note finale (admissibilité et admission) est égale ou supérieure à 20 / 40 sans que la note d'admission soit inférieure à 10 / 20. Les lauréats sont inscrits sur la liste principale à hauteur du nombre de places de l'institut. Une liste complémentaire permet de pourvoir les places vacantes en cas de désistement.

La formation de cadre de santé va prochainement évoluer à la demande des cadres. La coordination nationale infirmière a en effet voté à l'unanimité, en décembre 2012, une réforme visant à un cursus unique (master) permettant de répondre au mieux aux exigences élevées de la difficulté du contexte actuel. Cette formation ''cadre commune'' tendrait également à créer des liens entre les centres de formations et les structures de soins.

Dernier point , la rémunération nette mensuelle d'un cadre de santé s'échelonne de 1700€ en début de carrière à 2500€ en fin de carrière, dans le secteur public et ce, en fonction de l'ancienneté et de l'échelon.

Les évolutions possibles des cadres de santé



Notes
1. 1951, ouverture de la première école de « cadres » infirmiers à la Croix-Rouge Française, formation sanctionnée par un diplôme d'école.
2. Lire partout infirmière/infirmier.
3. Lire surveillante/surveillant.
4. La fonction “cadre de santé“ entre apprentissage de la gouvernance et complexité des relations à autrui, Pierre Peyré, Directeur du Département des Sciences sanitaires et sociales, Université de Pau et des Pays de l’Adour.
5. Les épreuves prévues dans les modalités du concours d’entrée sont définies officiellement dans l’arrêté du 18 Août 1995 relatif au diplôme de cadre de santé, articles 4-5-6-7-8-8bis-8ter-9

Marie-Jeanne LORSON
Cadre de santé infirmier
Tuteur sur MEDI Formation, formation cadre de santé

Bernadette FABREGAS
Rédactrice en chef Infirmiers.com
bernadette.fabregas@infirmiers.com

www.infirmiers.com

dimanche 19 avril 2015

Recherche en soins : l’excellence à travers trois prix











Lors des dernières Journées francophones de la recherche en soins (JFRS) les 9 et 10 avril derniers, trois équipes ont été distinguées pour la pertinence et l'impact de leurs travaux. Oui, la recherche paramédicale ne manque pas de dynamisme et de créativité et gageons que cela devrait durer !
Prix scientifique du jury/Hospimedia


Le prix de l'innovation, soutenu par Infirmiers.com, a été remis à Hélène Darretain, puéricultrice au CHU Sud Francilien.

Le prix a été remis à Frédéric Noublanche, cadre de santé, service de gérontologie clinique CHU Angers pour l'étude sur l'échelle de prédiction du risque de chute. Pour les personnes âgées, une hospitalisation de qualité est une hospitalisation qui ne se prolonge pas. D'où l'importance d'éviter la survenue d'événements qui aggraveraient l'état de santé du senior. Parmi eux la chute à l'hôpital reste fréquente avec une prévalence de 2,9 à 13 pour 1 000 lits-jours. Pour réduire ce risque, il faut bien connaître les facteurs déclenchants de chutes chez les patients âgés hospitalisés en unités de soins de court séjour. Tel est le propos de l'étude conduite par Frédéric Noublanche, Romain Simon, Attaché de recherche clinique hospitalier, service de gérontologie clinique (CHU d’Angers), Frédérique Decavel, Directeur des soins, Marie-Claude Lefort, Coordonnateur général des soins, Cédric Annweiler, praticien hospitalier service de gérontologie clinique et le Pr Olivier Beauchet, chef du service de gérontologie clinique. Ils ont travaillé sur l’Echelle de Prédiction du Risque de Chute (EPRiC) en combinant les items : âge > 85 ans, sexe, polymédication, avoir des troubles cognitifs, et antécédent de chutes

Conclusion : deux combinaisons des items de l’EPRiC prédisent de façon significative la survenue de la chute : la combinaison des troubles cognitifs et des antécédents de chutes.
Prix de l’innovation/Infirmiers.com

Le prix a été remis à Hélène Darretain, puéricultrice, et à André Koszo, infirmier au CHU Sud Francilien, pour leur étude d’une technique alternative pour la pose de sonde contre la douleur oro-gastrique chez le nouveau-né à terme et prématuré. Le principe : utiliser la succion pour faciliter la déglutition et le passage de la sonde.

Les résultats démontrés : une nette diminution de la douleur et des nausées.
Prix du jeune chercheur/Elsevier-Masson et Prix du public

Ce double prix a été attribué par l’ensemble des congressistes à Clémence Carel, infirmière au CHU de Toulouse. Elle a étudié l'influence du soignant sur le vécu douloureux et émotionnel du patient lors de la pose d’un cathéter veineux périphérique. La pose d'un cathéter veineux périphérique est en effet un soin douloureux répétitif chez des patients atteints de cancer. Des traitements médicamenteux pour prévenir la douleur sont utilisés mais des contre-indications limitent leur usage. Or la douleur peut être allégée par une communication positive et le choix de mots ou de circonstances appropriés : tranquillement, confortablement, calme, détendu, paisible, respiration, s’apaise, très bien… très, très, bien…, c’est un peu frais, assouplir, protéger, couche protectrice, pied à perfusion. “Cette méthode permet de gagner en qualité de soin sans perte de temps. Elle encourage les soignants, qu’ils soient médicaux ou paramédicaux, à développer ce type de communication dans leur pratique quotidienne, avec pour objectif le mieux-être et le « bien-vivre » du soin pour la personne soignée, préconise la chercheuse.”

Résultat : un mieux-être ressenti dans 80% des cas contre 38% en communication courante.

www.infirmiers.com

jeudi 16 avril 2015

Ces oubliés de la société ont ils droit à la santé














Une étude menée par le Samu social de Paris démontre que les personnes vivant dehors ont 16 fois plus de risques d’attraper la gale que les personnes en hébergement d’urgence
Il vaut certes mieux avoir un toit au-dessus de sa tête pour rester en bonne santé. Malgré tout, certains SDF sont réticents à se rendre dans les structures d’accueil du 115. À la recherche d’arguments pour convaincre, le Samu social de Paris à donc mesuré les écarts de risque sanitaire entre une personne fréquentant un centre d’hébergement et une autre livrée à la rue.

Les résultats de cette enquête menée auprès d’un échantillon de SDF sont édifiants (1). Alors que 6,4 % des personnes interrogées vivant à la rue ont eu la gale, seules 0,4 % des personnes en hébergement déclarent l’avoir attrapée. Idem concernant les poux de corps : 5,1 % des personnes ont été atteintes concernant ceux qui vivent dehors, contre 0,05 % s’agissant de ceux qui ont été mis à l’abri.
L’importance d’une douche hebdomadaire

Les personnes à la rue se battent pourtant pour rester propres : 67 % d’entre elles ont recours aux bains publics de la capitale, et 76 % utilisent les laveries automatiques. Malgré cela, l’accueil en centre d’hébergement reste plus protecteur : 63 % des personnes vivant dans l’espace public prennent une douche chaque semaine contre 76 % des personnes hébergées.

« Si le manque d’hygiène et la peur de la contamination constituent une raison fréquemment invoquée par les personnes qui refusent l’hébergement en centre d’hébergement d’urgence, faire connaître ces résultats pourrait contribuer à lever un frein important », note l’étude.
Une meilleure couverture santé

La prise en charge en centre d’hébergement permet par ailleurs un accès aux soins renforcé. Dans ces structures, il devient plus facile pour les travailleurs sociaux d’inscrire les sans-abri dans différents droits sociaux.

Ainsi les personnes accueillies sont 93 % à bénéficier d’une couverture médicale, contre seulement 64 % des personnes à la rue. Il en va de même concernant les minima sociaux, puisque 70 % des personnes qui fréquentent les centres y ont accès, contre seulement 53 % parmi celles qui dorment dehors.

Et concernant les irréductibles qui n’adhéreront jamais à aucun dispositif, l’enquête met par ailleurs en avant l’efficacité de la distribution de duvets aux SDF à la rue. Cette mesure permet à elle seule de diviser par quatre les risques de gale, et réduit considérablement les autres dangers de contamination.
JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS


(1) Enquête « Hygiène de la tête au pied » menée en 2011 sur un échantillon de 1 008 personnes sans domicile dormant dans l’espace parisien et les centres d’hébergement franciliens.
www.la-croix.com

mardi 7 avril 2015

Vers la création d'un ordre national des infirmiers de santé publique en Algérie






















A l'occasion de la confirmation des infirmiers de santé publique par le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, j'ai l'honneur d'inviter mes confrères infirmiers à soulever l'idée de la mise en œuvre de la plateforme d'un ordre national des infirmiers de santé publique, comme c'est le cas dans les pays de l'occident tel que la France.


Qu'est ce qu'un ordre national d'infirmier: L'exemple Français.
L'Ordre national des infirmiers est un ordre professionnel français. L'ordre national des infirmiers groupant obligatoirement tous les infirmiers habilités à exercer leur profession en France, à l'exception de ceux régis par le statut général des militaires, veille à maintenir les principes éthiques et à développer la compétence, indispensables à l'exercice de la profession. Il contribue à promouvoir la santé publique et la qualité des soins. Il représente et promeut la profession d'infirmier dans son ensemble, quels que soient son mode d'exercice (privé, public, libéral), son type d'exercice (scolaire, en entreprise, sapeur-pompier, puéricultrice, anesthésiste, bloc opératoire, etc.) et son lieu d'exercice. Il est chargé par le législateur d'être la voix de la profession sur des sujets comme la réforme de la santé au travail, la réforme de la santé mentale, les réformes des études, les pratiques avancées, pour exemples. Il a également des missions de santé publique qui lui ont été confiées par la loi. Il maintient l'éthique et la déontologie de la profession d'infirmier en France et établit le code déontologie de la profession.

Il représente tous les infirmiers civils en exercice.

L'Ordre infirmier a été créé en France à la suite de l'adoption d'une loi le 14 décembre 2006, qui sera promulguée sous le numéro no 2006-1668 le 21 décembre 2006.

Organisation et élection des instances:

La création et l'organisation de l'Ordre national des infirmiers sont prévues par le texte de loi du 21 décembre 2006. Cette loi concerne environ 510 000 infirmiers exerçant en France. Ils se repartissent dans de très nombreux secteurs d'activité et plusieurs spécialisations. La profession est à 87 % féminine. La majorité des infirmiers exercent dans un établissement de santé public (73 %).

L'organisation de l'Ordre comprend trois niveaux : départemental, régional et national. Les conseillers ordinaux sont élus au suffrage direct pour l'échelon départemental et indirect pour les échelons régionaux et nationaux. Les conseillers départementaux élisent les conseillers régionaux, qui élisent eux-mêmes les conseillers nationaux. À chaque échelon, le conseil est composé de trois collèges d'infirmiers (salariés du secteur public, exerçant en libéral et salariés du secteur privé).

En 2008, les élections des instances ont eu lieu le 24 avril pour les Conseils départementaux, avec 13 % de participation. D'après l'ordre, le mode d'élection (vote électronique organisé par le Ministère chargé de la santé) et la faible qualité du fichier des infirmiers (ADELI) en ont été les causes. Le 24 juillet ont eu lieu les élections des Conseils régionaux et le 25 novembre du Conseil national. La première présidente du Conseil national élue début 2009 a été Dominique Le Bœuf, infirmière exerçant dans les Yvelines. Après sa démission le 8 juillet 2011 l'intérim est assuré par le vice-président délégué, David Vasseur, infirmier formateur dans le Nord. Ce dernier démissionne à son tour le 28 juillet 2011 et l'intérim est alors assuré par le deuxième vice-président, Didier Borniche, infirmier en service de dialyse au CHU de Rouen. Il est élu président le 13 septembre 2011 par le Conseil national (CNOI).

Missions:

Les missions dévolues à l'Ordre sont prévues par la loi le texte de loi du 21 décembre 2006 et sont notamment:
de veiller au maintien des principes d'éthique, de moralité, de probité et de compétences indispensables à l'exercice de la profession ; en inscrivant ses membres à son tableau, l'Ordre s'assure de la moralité, de l'indépendance et de la compétence de chacun, dans l'intérêt de la profession et des patients ;
d'élaborer un code de déontologie, tenir le tableau des infirmiers et assurer le suivi de la démographie de la profession ;
de diffuser les règles de bonnes pratiques en soins infirmiers et d'être consulté sur les textes législatifs et réglementaires concernant la profession ;
de défendre la profession ou les professionnels et d'assurer une conciliation en cas de litiges.

Conseils départementaux:

Les Conseils départementaux, au nombre de 100, ont pour mission principale l'inscription des professionnels au tableau de l'ordre et assurent une mission de conciliation en cas de litige entre un patient et un professionnel ou entre professionnels. Disposant de la personnalité civile, les Conseils départementaux remplissent toutes les missions de l'Ordre au niveau départemental.
Conseils régionaux et inter-régionaux[modifier | modifier le code]

Les Conseils régionaux ou inter-régionaux (Antilles-Guyane et PACA-Corse), au nombre de 23, comprennent en leur sein une chambre disciplinaire de première instance présidée par un magistrat de tribunal administratif ou de cour administrative d'appel. la chambre statue sur les plaintes relatives aux manquements au respect du code de déontologie par les infirmiers inscrits au tableau de l'Ordre. Les conseils régionaux peuvent également prononcer des suspensions d'exercice pour état pathologique. Dans un contexte général de régionalisation de l'administration de la santé, les conseils régionaux assurent la représentation des infirmiers auprès des instances régionales notamment des agences régionales de santé.

Conseil national:

Le Conseil national remplit sur le plan national les missions définies par la loi. Il coordonne l'action des Conseils régionaux et départementaux. Il vote le budget de fonctionnement et fixe à cet égard le montant de la cotisation versée à l'ordre par toute personne inscrite au tableau. Le Conseil est chargé de l'observation de la démographie infirmière au niveau national et est l'interlocuteur des autorités nationales et internationales de santé.

Le Conseil national a pour mission de préparer le Code de déontologie qui fixe les droits et les devoirs de la profession d'infirmier. La Chambre nationale disciplinaire, présidée par un Conseil d'État, statue en appel des décisions rendues par les chambres de première instance sur les questions déontologiques.

Historique de la création:

En genèse à la création d'un Ordre professionnel infirmier, des syndicats d'infirmiers hospitaliers et libéraux, plusieurs associations d'infirmiers et le législateur ont souhaité que l'ensemble de la profession soit fédérée dans une structure unique afin de la valoriser et de la promouvoir, quels que soient le lieu et le mode d'exercice (hôpitaux publics ou privés, libéral, établissements scolaires, entreprises, services départementaux d'incendie et de secours, établissements médico-sociaux, services de Protection maternelle et infantile, etc. L'Ordre rassemble également toutes les infirmières, de spécialité reconnue ou non (puériculture, anesthésie, bloc opératoire, santé publique, psychiatrie).

Dès 2005, des organisations infirmières s'étaient regroupées en un collectif destiné à faire aboutir ce projet. Ce comité se chargea de l'organisation d'états généraux infirmiers dans toutes les régions de France en 2005 suivie d'une campagne auprès des parlementaires en 2006.

Le collectif était composé de quatre syndicats d'infirmiers libéraux (FNI, ONSIL, SNIIL, Convergence Infirmières) et de trente-neuf autres structures représentant des infirmières salariées (du secteur public ou privé), comme le SNPI (Syndicat National des Professionnels Infirmiers), l'ANFIIDE (Association Nationale Française des Infirmières et Infirmiers Diplômés et Étudiants, section française du Conseil international des infirmières), ou le CEFIEC (Comité d'Entente des Instituts de Formation).

Parallèlement, un groupement de professionnels, organisé en collectif puis au sein d'une association (l'APOIIF), composé entre autres de la CNI (Coordination Nationale Infirmière), a participé à la rédaction d'une plaquette et à la concertation entre tous les collectifs et les opposants lors de l'élaboration du texte de loi pour la création de l'Ordre infirmier. La CNI s’est engagée auprès de l’APOIIF, dès sa création, à soutenir l’Ordre infirmier militant pour que l'Ordre français soit, par souci d’économie et à l'instar de certains autres ordres professionnels infirmiers européens, organisé en seulement deux niveaux territoriaux : régionaux et national.

Le 13 juin 2006 est déposée la proposition de loi des députés UMP Maryvonne Briot et Richard Mallié créant un Ordre national des infirmiers qui sera adoptée par l'Assemblée Nationale en deuxième et dernière lecture le 14 décembre 2006 ( J.O. no 299 du 27 décembre 2006 page 19689). Trois propositions de loi similaires de l'UDF avaient été au préalable rejetées en 1998, 2003 et en janvier 2006.
http://fr.wikipedia.org

samedi 4 avril 2015

Mieux encadrer les étudiants infirmiers


Une instruction de la DGOS relative aux stages en formation infirmière a été publié. Elle met en avant les bonnes pratiques à l'usage des encadrants.

Suite au bilan de la première promotion des IDE issue du référentiel de formation de 2009 et aux modifications apportées à l’arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’Etat d’infirmier, cette instruction a pour objectif de sensibiliser l’ensemble des acteurs concernés au travers de préconisations concernant notamment la politique de stage, le parcours de l’étudiant et le suivi de sa progression.

La DGOS rappelle qu'un bilan de la réforme des études d'infirmiers, mise en oeuvre à partir de 2009, a été réalisé. Cela a conduit en particulier à la parution d'un arrêté du 26 septembre 2014, qui a réformé certains points de la formation, dont l'évaluation des étudiants lors des stages.

"Afin d'accompagner cette évolution réglementaire, il apparaît essentiel de sensibiliser l'ensemble des acteurs au travers de préconisations concernant notamment la politique de stage, le parcours de l'étudiant et le suivi de sa progression", indique cette instruction ui préconise des stages continus de 10 semaines.

Chaque structure qui accueille des étudiants doit construire une politique de stage concertée au sein de ces instances, et présentée pour avis au conseil pédagogique de l'Ifsi.
Une charte d'encadrement et un livret d'accueil

Un "guide de préconisations" est annexé à l'instruction, apportant notamment des précisions sur la déclinaison de cette politique de stage.

La DGOS indique notamment que "la charte d’encadrement est intégrée au projet d’établissement" et doit être "évaluée et réajustée selon la même périodicité que celui-ci".

Par ailleurs, "un modèle similaire de livret d’accueil et d’encadrement est souhaitable au sein de chaque structure. Il est conseillé que l’élaboration de ce livret soit réalisée conjointement par les équipes, les maitres de stage et les formateurs référents de stage".
Un plan de formation pour les tuteurs

L’établissement, la structure ou le lieu d’accueil des stagiaires "désigne les tuteurs et prévoit leur formation dans le plan de formation de l’établissement".

Le maître de stage "garantit un temps tutoral afin de pouvoir individualiser l'accompagnement de l'étudiant" et "au moins un tuteur de stage est formé selon le cadrage national", indique l'instruction de la DGOS.
Evaluer la satisfaction de l'étudiant

En tant qu'encadrants, le tuteurs sont incités à instaurer "une relation de confiance avec le stagiaire", et à le considérer "comme un futur collègue potentiel".

Le tuteur "réalise des bilans intermédiaires avec l’étudiant pour évaluer la progression et les besoins" ; "prévoit l’individualisation des parcours en fonction des besoins des stagiaires" et réalise un bilan de fin de stage "en présence de l'étudiant". Il évalue également "la satisfaction du stagiaire à la fin du stage".
Enrichissement mutuel

"La mission d’encadrement des étudiants bénéficie également aux soignants qui s’enrichissent grâce aux échanges avec les stagiaires. quant à la présence d'étudiants, elle "contribue au développement de la qualité des soins à travers l'ouverture de l'équipe d'accueil sur les activités réalisées et les analyses de pratiques effectuées par les étudiants", précise la DGOS.

Rédaction ActuSoins
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