mardi 4 février 2020

Dépression et cancer : la double peine
















Publié le 1 févr. 2020
Pour les patients en phase terminale de cancer, l'état de leur santé mentale n'est pas sans incidence sur la façon dont ils sont pris en charge à l'hôpital, révèle une nouvelle étude. 

La santé mentale des patients en phase terminale de cancer impacterait-elle négativement leur prise en charge oncologique ? C'est la question que le Dr Guillaume Fond, psychiatre et médecin de santé publique à l'hôpital La Conception à Marseille, s'est posée avec son équipe de chercheurs. Et la réponse, explicitée dans une étude publiée dans le « Journal of Affective Disorders », est un scandaleux «oui» !
Les chercheurs marseillais avaient déjà constaté ce révoltant « deux poids, deux mesures » s'agissant des schizophrènes, montrant que ceux-ci, lorsqu'ils entraient en phase terminale de cancer, étaient adressés plus rapidement en soins palliatifs et bénéficiaient de moins de chirurgie, de chimiothérapie et d'actes d'imagerie que les autres malades sans trouble mental.
Etude sur plus de 4.000 patients
La nouvelle étude montre que cet état de fait n'est pas spécifique à la schizophrénie et concerne aussi la dépression. Pour établir ce résultat, les auteurs ont passé au crible les données relatives à plus de 4.000 patients souffrant de formes sévères et récurrentes de dépression, les comparant à celles de 22.000 patients non dépressifs décédés par cancer entre 2013 et 2016 dans notre pays.
Le résultat est sans appel. Les patients dépressifs reçoivent moins de chimiothérapie, de nutrition artificielle, de dialyse, de transfusion, de chirurgie, d'endoscopie, d'actes de haute intensité et d'admission en service d'urgence dans le mois qui précède le décès. Lequel survient, en moyenne, trois ans plus tôt.
Yann Verdo
Les Echos

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