jeudi 8 juin 2017

Cancer : quand la e-santé s'avère plus efficace que la plupart des nouveaux traitements





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Suivre en temps réel, grâce à des solutions de e-santé, les effets secondaires d'une chimiothérapie chez un patient permet de mieux les maîtriser. Ce qui lui ferait gagner autour de cinq mois de survie supplémentaires, selon une étude présentée lors de l'Asco, le plus grand congrès de cancérologie au monde.
L'efficacité pure des traitements n'est pas le seul paramètre pour que les patients atteints d'un cancer avancé gagnent des mois de vie supplémentaires. C'est du moins ce que s'attèle à démontrer une étude menée par l'oncologue américain Ethan Basch. Les résultats de cette expérience indiquent qu'un malade du cancer utilisant des technologies de santé numérique pour rapporter régulièrement les effets secondaires des chimiothérapies aux professionnels de santé gagne autour cinq mois de survie supplémentaire. Il faut toutefois réunir plusieurs conditions: un suivi engagé des médecins, avec une évaluation régulière des données, et la mise en place rapide de solutions pour limiter les effets secondaires.
Dans le cadre de cette étude, les patients sous chimiothérapie ont rapporté une douzaine d'effets secondaires subis, dont des pertes d'appétit, nausées, de la fatigue, ou encore des douleurs. Ils ont noté sur cinq l'importance de ces effets indésirables sur une application baptisée "Symptom Tracking and Reporting" (STAR). Les infirmières recevaient des alertes lorsque les symptômes s'aggravaient, et le médecin avait accès à des données analysées sur l'évolution des effets secondaires du patient qu'il pouvait mettre à profit lors des consultations.
"La surveillance accrue des patients améliore le contrôle des effets secondaires de la chimiothérapie pour mieux les combattre. Et des patients en meilleure forme sont amenés à augmenter leur durée de survie", expose, enthousiaste, Ethan Basch lors du congrès de l'American Society of Clinical Oncology (Asco), à Chicago, dimanche 4 juin. Son étude, qui s'est focalisée sur les cancers gynécologiques, du sein, génito-urinaire et du poumon, métastasés (lorsque les cellules cancéreuses se propagent en dehors de l'organe touché),  a également démontré que les patients pouvaient suivre la chimiothérapie durant deux mois supplémentaires (8,2 mois contre, 6,3 mois), grâce à l'amélioration de leur qualité de vie.

Une étude remarquée dans le plus grand congrès dédié à l'oncologie

L'étude a inclus 766 patients. 441 ont eu recours à un suivi régulier grâce à la santé numérique. Les autres personnes (325) bénéficiaient d'un suivi classique. Un suivi classique, c'est souvent l'impossibilité pour le patient de renseigner efficacement son médecin sur l'évolution de ses effets secondaires, la difficulté pour professionnels de santé de se focaliser dessus lors des consultations, souvent par manque de temps. Ou encore, la difficulté pour le patient d'informer les professionnels de santé en temps réel (via un appel téléphonique par exemple) d'un aggravement de ses symptômes.
In fine, les résultats de cette expérience pourraient remettre en question les pratiques des professionnels de santé en cancérologie. Car l'étude d'Ethan Basch a bénéficié d'un important coup  de projecteur en étant sélectionnée par l'Asco pour être présentée lors de la sacro-sainte séance plénière, qui met en avant les avancées les plus intéressantes en oncologie -quatre études seulement ont été sélectionnées pour cette édition 2017-.

Un gain de survie supérieur à six traitements contre le cancer lancés en 2016

Le meilleur argument pour convaincre les oncologues d'évoluer dans leurs pratiques est sans conteste le gain de survie enregistré. Cinq mois, ce n'est pas négligeable. Monika Kryzanowska, oncologue du  Princess Margaret Cancer Centre, venue défendre les résultats de cette étude, s'est permis d'effectuer un constat un brin provoquant devant un aréopage qui comprend des industriels du médicament "Voici les gains de survies médians obtenus grâce aux traitements contre les tumeurs solides, et ayant reçu le feu vert de la FDA en 2016", lance-t-elle en présentant un tableau tiré des données de l'Agence américaine des médicaments. "Avec le suivi accru des effets secondaires des patients, nous retrouvons des gains de survie meilleurs que ceux de ces médicaments, l'olaratumab (un traitement contre le sarcome) excepté". Six traitements contres les tumeurs solides sur sept validés par la FDA l'année dernière ne dépassent pas les 4,5 mois de survie supplémentaires (en valeur médiane) par rapport au traitement standard, en général une chimiothérapie.

"Pour que cette surveillance pro-active des symptômes devienne une nouvelle norme de soin, il faudra dépasser d'importantes barrières", continue Monika Kryzanowska. Selon elle, la principale éane des institutions publiques. "Les systèmes de santé actuels ne sont pas habitués à couvrir ce type d'actes."
www.latribune.fr

Insuffisance rénale : un traitement pour éviter la dialyse




 
Les Echos 25 mai 2017
Les Echos rappelle que « plus de 200 millions de personnes dans le monde souffrent aujourd'hui d'insuffisance rénale chronique (IRC), une maladie, qui peut conduire à la perte totale de la fonction rénale. Mais grâce à la nouvelle génération de médicaments développés par le néphrologue italien Giuseppe Remuzzi et ses collègues Carlamaria Zoja et Ariela Benigni, l'efficacité des traitements s'est nettement améliorée et la dialyse n'est désormais plus une fatalité ».
Le journal explique qu’« utilisés depuis le milieu des années 1990, ces médicaments sont devenus des traitements standards dans le monde entier pour traiter l'insuffisance rénale chronique mais aussi les complications faisant suite aux greffes d'organes ».
« L'insuffisance rénale chronique peut être détectée à un stade précoce, un niveau élevé de protéines dans l'urine signalant un dysfonctionnement des reins. Mais de nombreux patients consultent trop tard », souligne le quotidien.
Giuseppe Remuzzi observe ainsi : « Le cœur bat, les poumons respirent, mais les reins, eux, sont silencieux. Souvent les gens se retrouvent avec une insuffisance rénale en phase terminale sans jamais avoir constaté le moindre symptôme ».
Les Echos ajoute que « lorsque la maladie atteint un stade avancé, il est plus difficile d'agir et les médecins ont longtemps été incapables de stopper sa progression. Ils étaient confrontés aux mêmes difficultés pour combattre l'inflammation du rein après une greffe. Conséquence pour les malades : une perte totale de la fonction rénale et une dépendance à vie à la dialyse ».
Le journal explique que « les recherches de Giuseppe Remuzzi et ses collègues Carlamaria Zoja et Ariela Benigni ont abouti à une découverte capitale à la fin des années 1980. Giuseppe Remuzzi se rend compte que certains inhibiteurs d'enzymes présentent des propriétés bénéfiques pour les reins. Habituellement utilisés contre l'hypertension, ces inhibiteurs constituent aujourd'hui la base du traitement qu'ils développent au sein de l'antenne de l'Institut de recherche pharmacologique Mario Negri à Bergame ».
Le quotidien constate que « les recherches de l'équipe italienne ont largement contribué à la compréhension scientifique des maladies rénales et ces pionniers sont toujours à la pointe des découvertes dans ce domaine ».
« Actuellement professeur de néphrologie à l'université de Milan, Giuseppe Remuzzi dirige aussi depuis 1996 le département d'immunologie et de transplantation clinique de l'hôpital de Bergame, ainsi que son département de médecine depuis 2011. Il promeut aujourd'hui le dépistage précoce de l'insuffisance rénale chronique et soutient l'initiative « 0by25 » de la Société internationale de néphrologie. Son but : zéro décès évitable d'ici à 2025 », poursuit Les Echos, qui fait savoir que les médecins italiens sont « finalistes du Prix de l’inventeur européen 2017, dans la catégorie «Industrie» ».
www.nephro.fr

12 Mai journée internationale des infirmiers et infirmière

  La journée internationale des infirmiers et infirmières  est célébrée le 12 mai de chaque année, il existe aujourd'hui une fédération ...