samedi 27 juin 2015

Diabète, hypertension pendant le ramadan : ce qu’il faut savoir













La période du ramadan peut présenter des risques médicaux pour les personnes souffrant de pathologies chroniques à l’image des diabétiques et des hypertendus, pour lesquels la maîtrise de l’alimentation et l’équilibre des activités sont primordiales. À l’évidence, le jeûne ne doit pas aggraver ou mettre en péril l’état de santé des malades.
Conseils aux diabétiques

Pour ce qui est du diabète, sachant qu’il en existe deux : celui de type 1 insulinodépendant et celui de type 2 non insulinodépendant, les diabétiques insulinodépendants sont exemptés de faire carême. « Il est strictement interdit aux diabétiques sous insuline de jeûner au risque de complications telles que : hypoglycémies sévères, coma hypoglycémique, cétose diabétique qui peut mettre en jeu le pronostic vital du patient », insiste Dr Houssem Baghous, maître-assistant au service diabétologie du CHU Mustapha Bacha.

Dr Baghous, précise que le jeûne est également contre-indiqué pour les patients du type 2, dit « risqué ». Il s’agit selon lui, de « ceux qui ont des problèmes associés à leur maladie : les cardiopathies, ou une hypertension artérielle sous thérapeutiques multiples ». Ainsi, le jeûne serait « toléré seulement aux diabétiques du type 2 non associé » qui prennent un traitement oral et sous mesures hygiéno-diététiques. Car, cette période « implique un changement des cycles hormonaux et biologiques », pouvant entraîner une perturbation brutale dans l’équilibre glycémique. À savoir une hypoglycémie pendant la journée et une hyperglycémie après la rupture du jeûne, de même qu’une déshydratation pouvant exposer le diabétique à des complications. « C’est pour éviter cela, qu’il est primordial, avant le ramadan, de consulter son médecin traitant lequel décide de la capacité ou non du patient à jeûner et de l’adaptation du traitement thérapeutique dans le cas où le jeûne serait autorisé ».
Quels comportements adopter ?

Les personnes diabétiques doivent « surveiller régulièrement leur taux de glycémie, s’hydrater en abondance et ne pas manger de sucreries ».

Par rapport au contrôle de la glycémie, l’idéal serait de le faire trois à quatre fois par jour, le matin à jeun (entre 0,8 et 1,2), en fin d’après-midi, avant liftar et deux heures après les repas. Opter pour une alimentation saine est tout aussi nécessaire. « Réduire ou limiter les apports alimentaires pendant le repas principal et manger léger pendant shour », en évitant toutefois les sucreries, le gras et les boissons gazeuses.

Ne pas négliger de bien s’hydrater. « Boire en grande quantité environ 1,5 litre d’eau dès la rupture du jeûne et avant sa reprise » en cette période de grandes chaleurs. En cas de malaise, le diabétique doit rompre le jeûne, « il faut doser sur le champ son taux de glycémie, ou donner illico de l’eau et un sucre rapide (bonbon), s’il s’agit d’hypoglycémie jusqu’à la disparition du malaise ». Dans le cas où l’état du sujet ne se stabilise pas, la consultation d’un médecin ou l’orientation vers un service d’urgence « s’impose», signale le Dr Baghous.
Concilier hypertension et ramadan

En règle générale la pratique du jeûne est « sans incidence » sur les sujets hypertendus durant le mois de ramadan, car il « ne modifie pas de manière significative » la tension artérielle. Ainsi, le Ramadan n’est pas déconseillé aux « hypertendus légers, traités par un seul médicament en une seule prise sans autre maladie associée et dont la tension artérielle est stabilisée. Seule condition, ne pas faire des excès notamment de sel pendant la rupture », explique Salim Benkhada, professeur en cardiologie au CHU Mustpha Bacha.

Selon Pr Benkhada, il est important pour toute personne hypertendue, « de demander conseil à son médecin traitant, notamment pour l’heure de la prise du médicament ». Cependant, le jeûne est contre-indiqué en cas d’hypertension instable, notamment aux ‘hypertendus résistants’, traités par deux ou plusieurs médicaments, au risque de complications cérébro-vasculaire ou d’insuffisance rénale », précise Pr Benkhada.

Pour la catégorie autorisée à faire carême, le sujet doit surveiller sa tension, « en cas de bourdonnements, faiblesse, pression élevée, il convient de rompe le jeûne pour prendre immédiatement ses médicaments ».

Pour la nutrition, il est impératif « d’éviter les mines de sels, anchois, olives et de ne pas prendre des repas très copieux ». Aussi, « l’hydratation doit être abondante et régulière », d’autant plus que ce mois sacré coïncide avec la saison estivale.

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