mercredi 30 novembre 2016

Chirurgie mini-invasive et diagnostic rapide en première ligne contre le cancer du poumon















Le progrès médical gagne du terrain contre le cancer du poumon. L'hôpital Tenon AP-HP inaugure son nouveau centre de diagnostic rapide, ce lundi 28 novembre, alors que le CHU de Montpellier annonce sa 1000ème lobectomie par chirurgie mini-invasive.

Le Centre Expert en Oncologie Thoracique de l'hôpital Tenon AP-HP inaugure ce lundi 28 novembre son nouveau centre de diagnostic rapide du cancer du poumon. Ce centre, dirigé par Pr Jacques Cadranel et le Pr Jalal Assouad, s'est organisé depuis mai 2016 pour proposer aux patients ayant une image suspecte de cancer à une radio du poumon ou un scanner thoracique d'être vus en consultation d'onco-pneumologie en moins de 7 jours. Les examens nécessaires au diagnostic, anticipés lors de cette première consultation, sont réalisés la semaine suivante en hôpital de jour. Objectif : offrir une prise en charge thérapeutique rapide et alléger l'anxiété.


Montpellier en pointe sur la lobectomie à thorax fermé


De son côté, le CHU de Montpellier annonce sa 1000ème lobectomie par thoracoscopie vidéo assistée, affirmant ainsi une expertise unique en France. Cette chirurgie à thorax fermé tend de plus en plus à se substituer à la chirurgie conventionnelle par thoracotomie qui nécessite une ouverture large du thorax. 


 Au stade localisé d'un cancer du poumon, la chirurgie reste le traitement de référence offrant les meilleures chances de guérison et de survie à long terme. La lobectomie (exérèse d'un lobe pulmonaire) est l'intervention la plus fréquemment pratiquée dans ce type de lésion. Le CHU de Montpellier a été l'un des premiers à proposer, pour réaliser cette intervention, une approche mini-invasive. Le Pr Charles Marty-Ané et son équipe développent cette technique depuis le milieu des années 90 et ont acquis dans ce domaine une antériorité et une expérience reconnues.


Cette technique avancée évite l'ouverture du thorax. Seules 3 incisions de 1 centimètre sont pratiquées sur la face latérale de la cage thoracique : par l'une de ces incisions, une fibre optique (reliée à une caméra)  est introduite dans la cavité thoracique, les deux autres sont réservées à une instrumentation adaptée. Le chirurgien et son équipe conduisent l'intervention totalement à thorax fermé, en suivant son déroulement sur un écran de télévision. Pour finir, une incision minimale élargissant légèrement l'orifice antérieur permet d'extraire la pièce opératoire sans écartement des côtes.


Les équipes françaises parmi les plus performantes en chirurgie cancérologique thoracique


Ce type d'opération permet de diminuer significativement les douleurs post opératoires, les risques de complications et de séquelles et la durée d'hospitalisation (2 à 4 jours au lieu de 8 à 10 jours). Ce qui accélère ainsi la récupération. Cette 1000 ème lobectomie par thoracoscopie vidéo-assistée constitue l'une des plus importantes expériences du genre au niveau européen. 


Cette technique s'est considérablement développée ces dix dernières années particulièrement en Asie (Chine, Corée et Japon) et aux USA où environ 40 % des lobectomies pulmonaires sont réalisées selon cette procédure. Elle demeure moins utilisée en Europe et en France, où la diffusion est plus lente mais la tendance se confirme puisque le taux de lobectomie par thoracoscopie est passé de 13% en 2012 à 30% en 2016. Dans le service de Chirurgie Thoracique du CHU de Montpellier, sur les cinq dernières années 74% des lobectomies ont été réalisées par thoracoscopie.


Les équipes françaises sont régulièrement classées parmi les plus performantes en chirurgie cancérologique thoracique (La France est 4ème au classement du Point 2016.


Le cancer du poumon responsable de 1,3 millions de décès par an dans le monde


Le cancer du poumon est selon l'OMS la cause la plus fréquente de décès par cancer chez l'homme : il est responsable de 1,3 millions de décès par an dans le monde. En France, selon l'Institut National de Veille Sanitaire, ce cancer concerne près de 40 000 personnes chaque année, majoritairement des hommes et se situe en fréquence à la 4 ème place après le cancer du sein, de la prostate et du côlon mais en première position pour la mortalité avec 30 000 décès par an.

http://www.reseau-chu.org

lundi 14 novembre 2016

Nouvelle loi sur la santé














Comme annoncé il y a quelques jours par le ministre de tutelle, le projet de loi relatif à la santé a été approuvé hier par le Conseil des ministres. Si cette nouvelle loi ne remet pas en cause l’accès et la gratuité des soins, elle n’en demeure par moins qu’elle est venue conforter le secteur privé.

Un secteur que la tutelle entend bien hisser au rang de partenaire complémentaire du secteur public. Le projet énonce, en effet, “le soutien au secteur privé, complémentaire de la santé publique qui se voit attribuer des missions de service public”. Néanmoins, un cahier des charges sera imposé à l’ensemble des structures privées. Par ailleurs, le projet de loi qui a eu l’approbation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’articule, dans ses grandes lignes, sur la “consolidation de l’accès aux soins et à la modernisation du secteur”.

Dans son intervention à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, le Président a néanmoins insisté sur “le droit des citoyens à la protection de la santé qui est un principe cardinal de la politique sociale de notre pays”, non sans rappeler que “l’État consacre annuellement des montants importants au développement du système de santé publique”.  Dans le cadre du projet de loi de finances 2017, également adopté à cette occasion, le secteur de la santé bénéficiera d’un soutien de “330,2 milliards de dinars” sur les “1 630,8 milliards de dinars” dégagés au titre des transferts sociaux de l’État.

Le président Bouteflika a déclaré que l’avènement de cette nouvelle loi devra, par ailleurs, s’accompagner d’une “accélération de la réforme hospitalière visant une meilleure organisation des soins et une amélioration de leur qualité”.

Dans le communiqué du Conseil des ministres, il est relevé que le texte adopté “reflète les acquis de la politique nationale de santé publique, ainsi que les innovations universelles dans le domaine de la santé”. La même source précise que le projet de texte “propose notamment la consolidation de l’accès aux soins, en particulier pour les personnes en difficulté, l’introduction de la carte électronique de santé et du dossier électronique du patient pour faciliter son suivi médical, ainsi que le droit du patient d’avoir un médecin référent”.

La nouvelle loi propose, en outre, la mise en place de programmes spécifiques de santé pour certaines maladies ou catégories de patients, des règles régissant les transplantations d’organes, tissus, cellules et assistance à la procréation, ainsi que l’interdiction du clonage. S’agissant du système de santé publique, la nouvelle loi stipule “une organisation nouvelle intégrant le médecin référent, les soins et l’hospitalisation à domicile, ainsi que la mise en place d’un dispositif d’évaluation et d’audit des structures de santé publique avec le renforcement du contrôle et des inspections”.

La suppression de l’activité complémentaire, consiste en l’autre recommandation de la nouvelle loi. Le texte prévoit, par ailleurs, la création d’un Conseil national de la santé chargé d’éclairer les pouvoirs publics sur les questions inhérentes à la santé. Il convient de rappeler que le projet de loi sera incessamment soumis à l’examen du Parlement.
http://www.algerie360.com

12 Mai journée internationale des infirmiers et infirmière

  La journée internationale des infirmiers et infirmières  est célébrée le 12 mai de chaque année, il existe aujourd'hui une fédération ...