jeudi 4 avril 2019

L’essai clinique « AAS Lynch »















L’essai clinique « AAS Lynch » recrute 852 patients pour étudier l’effet préventif de l’aspirine à faible dose sur l’apparition ou les récidives d’adénomes à l’origine de cancers colorectaux.
Une équipe du service de gastro-entérologie de l’hôpital Avicenne AP-HP, dirigée par le Pr Robert Benamouzig, coordonne actuellement un essai clinique multicentrique national de phase 3, promu par l’AP-HP, qui vise à recruter 852 patients âgés de 18 à 75 ans atteints du syndrome de Lynch pour étudier l’efficacité de l’aspirine à faible dose dans la prévention de l’apparition ou des récidives d’adénomes colorectaux.

Lancée en 2018, l’étude AAS Lynch est menée dans une trentaine d’établissements français*.

Le cancer colorectal est un problème de santé publique au niveau mondial avec plus de 1.5 millions de nouveaux cas et 700 000 décès estimés en 2012. En France, 44 872 nouveaux cas ont été diagnostiqués en 2017. Dans 3 à 5 % des cas, le cancer colorectal est favorisé par l’hérédité, comme dans le syndrome de Lynch. Ce syndrome est également associé, entre autres, à une augmentation du risque de cancer de l’endomètre, de l’estomac, des ovaires ou d’autres sites dès l’âge de 30 ans.

La coloscopie est l’examen actuellement recommandé pour le dépistage des lésions néoplasiques colorectales chez les patients à haut risque de cancer colorectal. Elle diminue l’incidence des cancers colorectaux de plus de 60 %, grâce à l’identification et à l’exérèse des adénomes coliques. Ces derniers correspondent à des excroissances qui se développent à la surface de la paroi interne du côlon et du rectum, au niveau de la muqueuse. Ils peuvent être bénins ou se transformer en tumeurs cancéreuses. En raison d’une carcinogenèse accélérée dans le syndrome de Lynch, le rythme de surveillance actuellement retenu pour les personnes atteintes est d’une coloscopie tous les deux ans, ou tous les ans si des adénomes ont été détectés.

Une équipe du service gastro-entérologie de l’hôpital Avicenne AP-HP, dirigée par le Pr Benamouzig, coordonne actuellement l’essai clinique multicentrique national « AAS Lynch » qui a pour objectif de recruter 852 personnes âgées de 18 à 75 ans, présentant un syndrome de Lynch, afin d’évaluer une nouvelle stratégie de prévention de l’apparition et des récidives d’adénomes colorectaux.

Promue par l’AP-HP, cette étude testera, dans plus d’une trentaine d’établissements français, l’efficacité de deux faibles doses d’aspirine (100 mg ou 300 mg par jour) comparées à un placebo sur une durée de quatre ans.

Après tirage au sort dit « en aveugle », les patients recevront soit de l’aspirine à 100 mg, soit de l’aspirine à 300 mg, soit un placebo pendant quatre ans. Ils seront vus en consultation tous les six mois pendant toute la durée de l’étude (2018-2024), sans modifier pour autant leur suivi médical habituel (pas de coloscopie ni de bilan sanguin supplémentaire).

En parallèle de cette étude, la composition du microbiote fécal et les habitudes alimentaires seront également analysées.

Ces recherches représentent un espoir de traitement pour les patients atteints du syndrome de Lynch. En effet, si l’efficacité préventive de l’aspirine est confirmée, cette dernière contribuerait à réduire le risque de cancer colorectal et à diminuer la fréquence de la surveillance endoscopique nécessaire.
https://www.aphp.fr

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