mardi 23 août 2011

La dépression et l’anxiété peuvent durer de nombreuses années à la suite d’une fausse couche

Par Patricia Nicholson

La perte de grossesse par fausse couche ou mortinaissance peut avoir des effets durables sur la santé mentale d’une femme. Une nouvelle étude a permis de constater que la dépression et l’anxiété qu’éprouvent beaucoup de femmes après ce genre d’événements peuvent durer de nombreuses années et ce, même si un enfant est né en santé plus tard.

Les résultats de cette étude laissent croire que les femmes ayant des antécédents de fausse couche pourraient courir un risque plus élevé de dépression post-partum.

Les chercheurs ont suivi plus de 13 000 femmes enceintes tout au long de leur grossesse et pendant les trois années suivantes. L’étude comptait 2 823 femmes (21 pour cent) ayant fait une fausse couche et 109 cas (moins de un pour cent) de mortinaissance.

L’équipe a évalué toutes les femmes pour relever des signes de dépression et d’anxiété à deux reprises durant la grossesse et ensuite à quatre reprises au cours des 33 mois suivants. Les femmes qui avaient fait des fausses couches étaient plus susceptibles de souffrir de dépression ou d’anxiété, non seulement durant leur grossesse mais aussi après la naissance de leur enfant. Les taux de dépression et d’anxiété étaient uniformément plus élevés chez les femmes ayant fait deux fausses couches ou plus.

Vingt pour cent des femmes qui avaient subi l’échec de deux grossesses souffraient de dépression ou d’anxiété durant leur grossesse subséquente, comparativement à 13 à 14 pour cent des femmes n’ayant vécu aucune perte de grossesse.

Les taux de dépression et d’anxiété demeuraient plus élevés chez les femmes ayant fait des fausses couches même après la naissance ultérieure d’un bébé en santé. Près de trois ans après la naissance de celui-ci, 13 pour cent des femmes ayant fait une fausse couche et 19 pour cent des femmes ayant fait deux fausses couches étaient déprimées ou anxieuses. Chez les femmes n’ayant perdu aucune grossesse, le taux de dépression ou d’anxiété s’élevait à 12 pour cent.

Les chercheurs font valoir que les antécédents de fausse couche ne sont pas habituellement pris en considération lors du dépistage de la dépression post-partum chez les nouvelles mères. Ces résultats laissent croire que la prise en compte de ce facteur pourrait aider à reconnaître davantage de femmes à risque.

http://www.femmesensante.ca/

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