Taux de vitamine D, population afro-américaine et sclérose en plaques
Par Sandrine Wiertlewski (CHU de Nantes)
Article commenté :
Vitamin D in African Americans with multiple sclerosis.
Gelfand JM, Cree BA, McElroy J et al.
Neurology. 2011;76(21):1824-30.
►Retrouvez l’abstract en ligne
L’un des facteurs de risque de sclérose en plaques semble être le taux bas ou effondré de vitamine D, par son effet sur l’immunité adaptative et innée. Elle aurait également un rôle sur l’expression du gène HLA-DRB1*15.
Cette équipe de San Francisco s’est donc intéressée aux taux de vitamine D dans la population afro-américaine. Il s’agit d’une population dans laquelle la prévalence de la maladie est plus faible, mais avec fréquemment une évolution plus sévère (atteinte ambulatoire plus rapide et forme secondairement progressive plus fréquente). Par ailleurs, la pigmentation de la peau (et donc surtout la mélanine) semble être un frein à l’absorption de vitamine D, expliquant le taux de vitamine D plus bas dans cette population.
L’objectif de cette étude, qui a porté sur une cohorte de patients et de témoins (respectivement 339 et 342 issus d’une base de données recueillant le statut génétique des Afro-Américains ayant une SEP et de leur ami(e)s ou épouses), était de mettre en évidence une corrélation entre le taux de vitamine D et le fait d’avoir une SEP et/ou la gravité de la SEP.
Les taux de 25-OH vitamine D étaient bas chez les patients et chez les témoins (3/4 des participants étaient carencés en vitamine D et 94% étaient déficients), mais les taux étaient plus bas chez les patients (statistiquement significatif - même en contrôlant des données telles que le climat ou la situation géographique). Il n’a pas été mis en évidence de corrélation entre la gravité de la maladie (évaluée avec l’échelle EDSS) et le taux de vitamine D.
Plusieurs biais sont à souligner : il s’agit d’un dosage de vitamine D sur un échantillon de population, non longitudinale ; les patients qui souffraient de SEP avaient un EDSS élevé (EDSS moyen à 6) ; les auteurs ne se sont pas intéressés aux autres facteurs de susceptibilité de la sclérose en plaques.
Article commenté :
Vitamin D in African Americans with multiple sclerosis.
Gelfand JM, Cree BA, McElroy J et al.
Neurology. 2011;76(21):1824-30.
►Retrouvez l’abstract en ligne
L’un des facteurs de risque de sclérose en plaques semble être le taux bas ou effondré de vitamine D, par son effet sur l’immunité adaptative et innée. Elle aurait également un rôle sur l’expression du gène HLA-DRB1*15.
Cette équipe de San Francisco s’est donc intéressée aux taux de vitamine D dans la population afro-américaine. Il s’agit d’une population dans laquelle la prévalence de la maladie est plus faible, mais avec fréquemment une évolution plus sévère (atteinte ambulatoire plus rapide et forme secondairement progressive plus fréquente). Par ailleurs, la pigmentation de la peau (et donc surtout la mélanine) semble être un frein à l’absorption de vitamine D, expliquant le taux de vitamine D plus bas dans cette population.
L’objectif de cette étude, qui a porté sur une cohorte de patients et de témoins (respectivement 339 et 342 issus d’une base de données recueillant le statut génétique des Afro-Américains ayant une SEP et de leur ami(e)s ou épouses), était de mettre en évidence une corrélation entre le taux de vitamine D et le fait d’avoir une SEP et/ou la gravité de la SEP.
Les taux de 25-OH vitamine D étaient bas chez les patients et chez les témoins (3/4 des participants étaient carencés en vitamine D et 94% étaient déficients), mais les taux étaient plus bas chez les patients (statistiquement significatif - même en contrôlant des données telles que le climat ou la situation géographique). Il n’a pas été mis en évidence de corrélation entre la gravité de la maladie (évaluée avec l’échelle EDSS) et le taux de vitamine D.
Plusieurs biais sont à souligner : il s’agit d’un dosage de vitamine D sur un échantillon de population, non longitudinale ; les patients qui souffraient de SEP avaient un EDSS élevé (EDSS moyen à 6) ; les auteurs ne se sont pas intéressés aux autres facteurs de susceptibilité de la sclérose en plaques.
Date de publication : 06-06-2011
www.neuroscoop.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire