lundi 6 juin 2011

« Un médicament pour prévenir le cancer du sein »
Le Figaro, Le Parisien, La Croix
Le Figaro fait savoir qu’« une équipe internationale de chercheurs vient de révéler qu’une hormonothérapie par exemestane permet de réduire de 65% la survenue » de cancer du sein. Le journal indique que « les résultats de leur étude, menée chez 4 500 femmes ménopausées, ont été présentés ce week-end à Chicago (Illinois) au 47e congrès de la Société américaine d’oncologie clinique (Asco), la grand-messe annuelle de la cancérologie. Ils sont aussi publiés dans le prestigieux New England Journal of Medicine ».
Le Figaro explique que « le Pr Paul Goss (université de Harvard, Boston), investigateur principal de l’étude, et ses collègues ont testé un autre anti-œstrogène, l’exemestane, appartenant à la famille des inhibiteurs d’aromatase. Chez les femmes ménopausées, ces molécules sont devenues l’hormonothérapie de référence pour prévenir les récidives de cancers du sein. Dans cette indication, elles se sont révélées plus efficaces et moins toxiques que le tamoxifène, d’où l’idée de les étudier en prévention primaire - avant la survenue d’un premier cancer ».
Le quotidien précise qu’« au total, 4 560 femmes ménopausées à haut risque de tumeur du sein (sans mutation mais âgées de plus de 60 ans, ou avec d’autres facteurs comme des antécédents de lésions du sein) ont été recrutées dans plusieurs pays. La moitié a été traitée par un comprimé par jour d’exemestane, l’autre par un placebo ».
« Avec 3 ans de recul en moyenne, 43 cancers invasifs sont survenus : 32 dans le groupe placebo et 11 parmi les femmes traitées, soit une réduction de 65%. Les effets secondaires (bouffées de chaleur, douleurs articulaires…) ont été légèrement plus fréquents sous traitement, mais la qualité de vie était quasi équivalente dans les deux groupes. Aucune toxicité cardio-vasculaire ou osseuse n’a été observée, ni d’excès d’autres cancers »,
poursuit Le Figaro.
Paul Gross écrit ainsi : « Nous avons un traitement préventif plus efficace et mieux toléré que ce qui existe, c’est une nouvelle option dont il faut informer les femmes ».
Le journal relève toutefois que « le recul pris est limité » et note que « cette stratégie ne fait pas l’unanimité ». Le Pr Pierre Kerbrat (CHU de Rennes) remarque que « les inhibiteurs d’aromatase entraînent chez 30% des patientes des douleurs articulaires qui peuvent être gênantes. Donner un traitement qui induit des effets secondaires à quelqu’un qui ne se plaint de rien est discutable ».
« Le Pr Pascal Pujol, investigateur de l’essai en France, est lui convaincu que vu les résultats, des femmes à haut risque seraient motivées pour prendre un médicament. Reste à savoir dans quel cadre »,
continue Le Figaro.
Revue de presse rédigée par Laurent Frichet
TSAVO PRESSE 
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