Si donner la vie est l’aboutissement de la grossesse, cet état entraîne des conséquences inattendues plus ou moins agréables pour la femme enceinte. Cette dernière est notamment plus sujette aux infections. Toutefois, des chercheurs américains ont peut-être découvert un moyen de combattre cet état de fait, en modifiant certaines cellules du système immunitaire. C’est en tout cas ce que révèle une étude parue dans la revue CelL Host & Microbe.
Pendant la grossesse, le système immunitaire de la mère est quelque peu déréglé. Les lymphocytes T régulateurs, qui aident à prévenir l'activation des lymphocytes auto-immuns qui détruisent les cellules de leur propre organisme, sont, en effet, produits en très grand nombre pendant cette période spécifique. Leur rôle est notamment de protéger le fœtus des attaques que lance contre lui le système immunitaire de la mère. Conséquence directe de ce mécanisme, la femme enceinte voit ses défenses contre les infections largement diminuées. Elle est ainsi plus facilement vulnérable à certaines attaques bactériennes, telles que la listériose et la salmonelle.
Afin de mieux comprendre les mécanismes qui régissent ce phénomène, Sing Sing Way et ses collègues de l’Université du Minnesota ont utilisé un modèle de grossesse chez la souris. En faisant des analyses spécifiques sur les molécules impliquées dans la réponse immunitaire, ils ont découvert qu’en inhibant la production de la protéine IL-10, non seulement il n’y avait pas d’impact sur la grossesse et sur le fœtus, mais surtout, les souris ainsi modifiées étaient mieux protégées contre les infections bactériennes que les autres.
Ces travaux permettent d’entrevoir une nouvelle piste de recherche afin d’améliorer les réponse immunitaire de la femme enceinte face aux bactéries. Toutefois, d’autres études doivent être menées pour confirmer ces résultats chez l’homme.
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