Nice, c'est le soleil, les palmiers, la promenade des Anglais... Mais l'envers du décor, c'est également ceux qui vivent dans la rue, encore plus nombreux en cette période estivale. Un lundi soir sur deux, une équipe d'infirmiers sillonne les rues pour leur venir en aide. Zoom sur cette association baptisée "Infirmiers des rues".
En 2006 Philippe Giorda, ancien commercial dans la bijouterie, tourne avec les Restos du Coeur pendant sa période de chômage. Il découvre que les personnes venant chercher leur repas se présentent avec des pansements dans un état lamentable.
Pour cet homme qui entame justement des études d'infirmier, le constat est évident : les sans-abris ont besoin d'aide. Il convainc des collègues de sa promotion et, après avoir obtenu son diplôme, dépose en novembre 2010 les statuts de l'association. L'idée n'est pas compliquée : il s'agit de mettre ses compétences d'IDE au service des plus pauvres.
Une initiative originale pour cet infirmier aujourd'hui coordonnateur dans une maison de retraite qui souhaite apporter un accompagnement supplémentaire aux personnes dans le besoin. En effet, l'objectif de l'association est d'exister parallèlement aux structures médicales existantes en tirant profit des spécificités du métier d'infirmier.
Prendre son temps et être à l'écoute
Les premières sorties de l'équipe se font en doublure avec des associations qui donnent à manger. Rapidement, l'équipe de Philippe Giorda ne souhaite plus rester en point fixe et naît alors l'idée d'aller à la rencontre des gens. Il raconte : « Nous partons à pied, au devant des gens pour nous faire connaître. Nous prenons notre temps et sommes à leur écoute, c'est très important ».
Les 3 ou 4 infirmiers qui composent l'équipe effectuent des maraudes un lundi soir sur deux à partir de 19h. Ils prodiguent des soins infirmiers tels que la prise de pression artérielle, la réalisation de pansements et fournissent des informations sur les différentes structures en place.
Le fondateur explique qu'il rencontre beaucoup d'habitués mais également, et cela est une spécificité de la région, une population importante de passage l'été, avec beaucoup de jeunes vivant dans la rue. Pour lui, c'est confirmé : il s'agit d'un réel besoin des gens.
Stéphane Desmichelle
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