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jeudi 28 juillet 2011
Un relaxant bientôt testé contre l’alcoolisme
Le Parisien
Le Parisien note sur une page que « le baclofène, [qui] soulage habituellement les torticolis, pourrait bien être le médicament miracle qu’attendent des millions d’alcooliques ». Le journal indique en effet qu’« une étude médicale va être lancée pour déterminer son efficacité. D’ici quelques mois, on saura enfin avec certitude si le baclofène […] peut stopper durablement l’alcoolisme chez ceux qui en sont atteints ».
Le Parisien précise que l’essai clinique sera mené à partir de septembre par le Pr Philippe Jaury, à la faculté de médecine René-Descartes, à Paris.
Le quotidien revient sur le livre d’Olivier Ameisen, « Le Dernier verre » (Denoël, 2008), professeur de cardiologie à l’université de l’Etat de New York, qui « raconte comment le baclofène a stoppé net l’addiction à l’alcool dont il souffrait ».
Le journal note que « parmi les alcooliques, on se repasse le nom des praticiens qui acceptent de le donner comme la formule secrète d’une potion magique. Ce myolaxant ne dispose en effet d’aucune AMM pour traiter l’alcoolisme. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Afssaps vient de publier une mise en garde aux utilisateurs du baclofène ».
Une porte-parole de l’agence rappelle ainsi qu’« il n’existe aucune preuve scientifique montrant l’efficacité de ce produit contre l’alcoolisme. Par ailleurs, nous ne connaissons pas les effets secondaires de cette molécule aux doses où elle est prise contre l’addiction à l’alcool ».
Le Parisien remarque que « les praticiens n’ont pas une interdiction formelle de donner ce médicament, le médecin étant libre de ses prescriptions. Ils prennent simplement la responsabilité de poursuites en cas d’éventuels problèmes ».
Le journal cite Renaud de Beaurepaire, chef de service au groupe hospitalier Paul-Guiraud de Villejuif (Val-de-Marne), qui note qu’il serait « criminel de ne pas prescrire de baclofène aux alcooliques. [C’est] le seul traitement efficace d’une maladie mortelle et un médicament qui depuis près de 40 ans a démontré sa parfaite innocuité ».
Le quotidien interroge également le Pr Michel Lejoyeux, président de la Société française d’alcoologie, qui « plaide pour un dépistage systématique de l’alcoolisme. Il faut que dans toutes les consultations médicales, dans le cadre d’un bilan de santé, on ait une évaluation avec un questionnaire très simple ».
Revue de presse rédigée par Laurent Frichet
www.mediscoop.net
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