dimanche 31 juillet 2011

Un ordinateur miniature et des lunettes pour aider les malvoyants

Avec deux caméras installées dans une paire de lunettes et un ordinateur miniaturisé pour analyser l’image, une équipe d’Oxford pense pouvoir présenter des images améliorées juste devant les yeux d’une personne malvoyante. De quoi aider tous ceux dont la vision est fortement altérée, par la DMLA par exemple.

Dans les verres de lunettes, des Led affichent une image construite par un ordinateur caché dans la poche et relié aux deux caméras montées sur les branches des lunettes. Le traitement informatique ouvre de multiples possibilités pour améliorer l'image et augmenter la visibilité de détails essentiels, comme des personnes ou certains objets. © Stephen Hicks/Oculomotor Research Group/Université d'Oxford

Durant la dernière session de la Summer Science Exhibition, que la Royal Society organise chaque année à Londres, un chercheur de l’université d’Oxford est venu parler de lunettes. Stephen Hicks est neurologue et spécialiste de la vision. Les lunettes qu’il a décrites, et qui restent à fabriquer, sont des prothèses d’un nouveau genre destinées à des personnes atteintes d’un trouble grave de la vue, ne leur laissant qu’un champ restreint ou n’offrant qu’une vision floue ou très altérée. L’innovation concerne donc notamment les personnes victimes de la DMLA, dégénérescence maculaire liée à l’âge, qui dégrade la vision centrale. Elle peut apparaître à partir de 50 ans et sa prévalence augmente avec l’âge. En France, elle toucherait plus d’un million de personnes.

L’idée de l’équipe de Stephen Hicks est de filmer la scène, de la faire analyser en temps réel par un logiciel et de présenter tout près des yeux une image intelligemment modifiée où les détails importants sont mis en avant. Le principe est celui de la réalité augmentée, qui permet par exemple aux pilotes d’avion militaires de disposer d’informations supplémentaires affichées sur un écran transparent.

Pour réaliser ce travail, les techniques actuelles permettent une grande miniaturisation. D’après l’équipe anglaise, de l’écran à la puissance informatique en passant par les accéléromètres, on trouve déjà tout ce qu’il faut dans les téléphones portables ou les petites consoles de jeu. Stephen Hicks imagine une paire de lunettes portant deux caméras filmant en permanence. Les verres porteraient un affichage à Led présentant une image devant chaque œil. Cet afficheur serait cependant transparent, permettant donc au porteur de voir, autant qu’il le peut, ce qu’il a devant lui, mais aussi aux autres de regarder ses yeux.

Les techniques mobiles rendent imaginatifs

Les caméras envoient en temps réel les données à un appareil électronique porté dans une poche. Cet ordinateur analyserait l’image et fournirait de précieuses informations. Il pourrait par exemple reconnaître certains objets, comme des portes, ou encore repérer la présence de personnes, pour en augmenter le contraste ou la luminosité. De multiples possibilités sont aujourd’hui offertes, insiste Stephen Hicks. Il envisage notamment la possibilité que l’ordinateur de poche, doté de reconnaissance de caractères et de synthèse vocale, lise ce qui passe dans le champ grâce à des petits haut-parleurs installés dans les mêmes lunettes. Pourquoi pas, poursuit-il, faire appel à la lecture de codes à barres ?

D’après lui, une telle réalisation ne devrait plus coûter aujourd’hui que moins de 600 euros. Les progrès dans la miniaturisation, portés par le dynamique marché des appareils mobiles, ont visiblement des effets collatéraux dans bien d’autres domaines. La médecine s’est déjà emparée de ces techniques, par exemple avec la mise au point d’un système d’échographie portatif. On l’a vu également en robotique quand la Nasa greffe un smartphone sur un robot, quand un iPhone veut conduire une voiture ou encore piloter l’hélicoptère AR.Drone.

http://www.futura-sciences.com/


« Protéger ses reins… pour sauver son coeur »

La santé de nos reins est bien évidemment d’une importance vitale. Laver, épurer le sang, produire de l’érythropoïétine –synthétisée dans le cortex rénal -, activer la vitamine D, réguler la pression artérielle… En cas d’insuffisance rénale, toutes ces fonctions précieuses sont altérées. Le problème est que bien souvent, la maladie progresse à bas bruit, sans symptômes apparents. « La plupart des patients ignorent qu’ils souffrent d’une insuffisance rénale », explique le Pr Pierre Ronco, président de la Fondation du Rein. « Les principales affections pourvoyeuses de maladies rénales chroniques sont le diabète de type 2, l’hypertension artérielle (HTA) et les maladies cardiovasculaires. »

Le diagnostic d’insuffisance rénale repose sur la mesure de trois paramètres importants. Il est en effet nécessaire « de doser le taux de créatinine dans le sang, d’albumine dans les urines et de mesurer la tension artérielle », souligne Pierre Ronco. « Tous ces examens sont relativement simples à réaliser, et peu coûteux ». Pourtant, pas question de proposer un dépistage à l’ensemble de la population. « Nous devons cibler les patients à risque : les hypertendus, ceux souffrant d’une maladie cardiovasculaire, les diabétiques, les plus de 65 ans ou les patients sujets aux infections urinaires à répétition. »

Améliorer la qualité de vie

De son côté, Régis Volle, président de la Fédération nationale d’aide aux Insuffisants rénaux (FNAIR), insiste également sur l’importance du dépistage et de la prévention. « Depuis quelques années en France, le nombre d’insuffisants rénaux ne cesse d’augmenter. Au-delà de ses conséquences sur l’état général des patients, l’insuffisance rénale chronique coûte cher : pas moins de 2% des dépenses de santé. Nous devons impérativement travailler à sa prévention. Tout faire pour traiter avant d’en arriver au stade de la dialyse ou de la transplantation rénale ».

Au stade terminal en effet, ce sont les seuls recours disponibles. Selon la Société française de Néphrologie, « la dialyse permet d’éliminer les toxines accumulées dans l’organisme, de maintenir l’équilibre de l’eau et la composition du sang. » Elle permet donc de suppléer les fonctions vitales que les reins ne sont plus en mesure d’assurer. Quant à la transplantation, c’est la seule alternative à la dialyse. L’attente avant transplantation peut être longue, parfois plusieurs années en raison du nombre limité de greffons disponibles.

« Dans le cadre de la Fédération, nous travaillons notamment sur l’amélioration de la qualité de vie des dialysés », précise Régis Volle. « Nous proposons par exemple, des dialyses dites ‘de début de soirée’, pour permettre aux insuffisants rénaux de mener une vie professionnelle normale. Notre rôle, c’est de les aider à préserver leur projet de vie. » Et quel que soit le stade de la maladie, la FNAIR œuvre également au développement de l’éducation thérapeutique.

« Nous disposons de traitements qui permettent de freiner la progression de l’insuffisance rénale », explique le Pr Pierre Ronco. Mais en plus des médicaments, le malade dispose de moyens sur lesquels il peut directement agir. « Il est primordial d’arrêter de fumer, de faire de l’exercice physique, d’adopter un régime alimentaire limitant la consommation de sel et de protéines. Contenues notamment dans les viandes, ces dernières augmentent en effet le travail du rein. »

Traiter l’anémie

La bonne observance - des traitements comme des règles hygiéno-diététiques - protège également le cœur des insuffisants rénaux. Et c’est capital. « Il est aujourd’hui clairement établi que la maladie rénale est un facteur de risque cardiovasculaire au même titre que l’hypertension artérielle (HTA), le tabagisme, l’excès de cholestérol ou le diabète… Et les chiffres sont impressionnants », souligne notre spécialiste. « Chez un jeune adulte de 20 ans sous dialyse, le risque cardiovasculaire est 200 à 300 fois plus élevé que chez un sujet sain du même âge. »

Dans la majorité des cas enfin, les insuffisants rénaux souffrent également d’anémie. Leurs reins sécrètent trop peu d’érythropoïétine (EPO), l’hormone indispensable à la production des globules rouges. Or ces derniers transportent l’oxygène vers tous les organes. C’est dire leur importance. Fatigue, faiblesse générale, essoufflement… l’anémie altère gravement la qualité de vie. « Depuis plus de 20 ans, nous disposons d’EPO de synthèse », souligne Régis Volle. « Ce traitement a été une révolution pour nous. Auparavant, nous souffrions d’une fatigue extrêmement importante. » Il y a déjà 27 ans en effet, en 1983, qu’une équipe du laboratoire Amgen aux Etats-Unis, est parvenue à cloner le gène exprimant l’EPO. Puis à mettre au point un vrai traitement contre l’anémie, proposant ainsi une alternative aux transfusions sanguines. Ce traitement a ensuite été optimisé par les scientifiques pour bénéficier d’une plus longue durée d’action.

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